The Novel’s Extra-Chapitre 36

Chapitre 36. Période d’Examens (4)

Yoo Yeonha ouvre les yeux. Un plafond blanc sans motif remplit son champ de vision et le son de quelque chose en train de se faire découper lui chatouille les oreilles. Elle tourne la tête vers l’origine du bruit. Kim Suho est en train de découper une pomme avec un couteau à fruits.
« … Qu’est-ce que tu fais ici ? »
Demande Yoo Yeonha, abasourdie. Kim Suho lui lance un regard avant de sourire timidement.
« Tu es réveillée ? Tu n’as mal nulle part, n’est-ce pas ? »
« … Je vais bien. »
« Le docteur a dit qu’il n’y a aucun problème avec ton corps. »
Yoo Yeonha se redresse. Elle se sent légèrement tendue et endolorie mais pas au point qu’elle ne puisse plus bouger.
« Ce que je veux savoir c’est pourquoi tu es là. »
« On fait une tournante pour s’occuper de toi. Moi, Nayun, Shin Jonghak et Kim Horak. »
« Pourquoi ? »
Demande Yoo Yeonha, réellement curieuse.
« Eh bien, c’est un peu de notre faute… »
« … Huh ? »
Yoo Yeonha plonge dans ses pensées à cause des paroles incompréhensibles de Kim Suho. En quoi est-ce leur faute ?
Mais après avoir contemplé ce qui s’est passé, elle ne parvient pas à trouver une réponse.
“Ont-ils fait une chose que j’ignore ?” Yoo Yeonha regarde Kim Suho, demandant une explication.
« En tant que membres de la même équipe, nous aurions dû être plus prudents. Nous étions trop préoccupés par Nayun et nous avons été négligents… »
Yoo Yeonha est à court de mots. Son cerveau semble se figer à la complète stupidité de la déclaration de Kim Suho.
Ce n’est pas comme s’ils auraient pu savoir qu’elle se ferait attaquer. En plus, l’équipe d’enquête ne s’est rassemblée que deux fois et il y a même eu une grande dispute lors de la deuxième.
« … Désolé. »
« Pfft. »
Yoo Yeonha glousse en entendant l’excuse timide de Kim Suho. En tout cas, elle a réalisé à quel point cet homme est stupidement gentil.
« Tu n’as pas à être désolé. J’ai eu ce que je mérite. »
Kim Suho se gratte la nuque et donne à Yoo Yeonha une assiette de morceaux de pommes, coupés en forme de lapin. Elle sourit inconsciemment. Étant une fille, elle aime les choses mignonnes.
« Ça à l’air bon. »
« Merci. »
Il rit innocemment. Son beau visage semble s’illuminer. Yoo Yeonha regarde son visage, médusée, avant de se rappeler soudainement de quelque chose :
« … Ah oui, hum, est-ce que cette personne est venue ? »
« Cette personne ? »
Kim Hajin.
Yoo Yeonha ne peut pas dire son nom à voix haute. Elle a une conscience. Elle ne s’attend pas à sa visite après ce qu’elle a fait.
« Non, peu importe. »
Elle regarde par la fenêtre. Il n’y pas un seul nuage au-dessus du ciel bleu et clair de la Mer de l’Est. Le monde semble particulièrement brillant sous les rayons du soleil.
Voyant ce paysage étincelant, Yoo Yeonha plonge dans ses pensées.
Elle a appris beaucoup de choses aujourd’hui.
Bien sûr, sa personnalité d’une personne de 17 ans ne changera pas entièrement juste avec un incident.
La Yoo Yeonha de demain pourrait ne pas être très différente de celle d’aujourd’hui.
Mais il y a certainement de nombreuses choses qu’elle ressent du fond de son cœur. Elle ne sait pas trop si c’est de l’auto-réflexion, de l’introspection ou simplement de la gratitude.
Avant d’écrire quoi que ce soit dans son journal et de réfléchir là-dessus, elle commence par ramasser sa smartwatch.
Il y a encore quelque chose qu’elle doit faire.

**

J’ai reçu un message.
[Merci. Je m’assurerais de repayer cette dette.]
L’expéditrice est Yoo Yeonha.  Voyant son nom, les coins de ma bouche se redressent et forment un sourire.
J’ai envie de dire quelque chose de cool mais la personne en face de moi me demande une autre confirmation.
« Hum… Alors je peux juste prendre cet argent ? Vraiment ? »
Je regarde l’homme. Park Soohyuk est comme ça depuis un moment. J’ai perdu le compte de combien de fois il m’a demandé si c’est réel.
Haa. Je ne peux m’empêcher de soupirer.
C’est mon argent que j’investis, alors pourquoi est-il si hésitant ? Achète juste un VUC (Véhicule Utilitaire de Chasseur) et une bonne poche magique pour commencer !
« Oui, oui, oui. Pitié prenez-le ! Pitié ! »
Je me lève et m’incline à 90 degrés.
« Pitié prenez-le ! »
« Ah, hum, je- »
« Quoi, est-ce que je dois me prosterner ? Je vais le faire ! »
« Non, non ! Je vais le prendre ! Un grand merci pour votre investissement dans la SH Agency ! »
Il place finalement les documents signés dans sa valise.
Comment une personne aussi accommodante a-t-elle fini par devenir le plus grand géant du monde des agences ? Je suis celui qui a créé ce paramètre mais je ne parviens juste pas à le comprendre.
Après l’avoir regardé pendant un moment, je lui demande nonchalamment :
« Au fait, quel âge avez-vous ? »
« J’ai 29 ans. »
« Ah, vous êtes plus vieux que moi d’une décennie. Vous n’avez pas à me parler aussi formellement. »
Parler familièrement sera meilleur pour notre relation.
« Comment puis-je faire une telle chose à un investisseur… »
« Ne me considérez pas comme un investisseur, considérez-moi comme un partenaire d’affaire. Vous savez, comme si nous construisions la SH Agency ensemble. »
« Mais quand même… »
« Ne vous inquiétez pas, ça me convient. »
« Mais… »
Un va-et-vient d’arguments sur le sujet de s’adresser formellement ou familièrement se déroule.
J’ai fini par vaincre et soumettre Park Soohyuk.
« Okay… Je ne parlerais plus si formellement alors. »
« Bien. »
Je me lève.
« Alors allons chasser. On se contentera de deux aujourd’hui. »
« D’accord, alors ce hyung* te soutiendra de l’arrière. »
*Terme utilisé par des hommes pour s’adresser à des hommes plus âgés, avec une connotation amicale et/ou familiale.
« Hum, Soohyuk hyung ? »
Je suis celui qui a suggéré de parler nonchalamment mais je me sens timide maintenant que je dois le faire.
« Hmm ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
« On devrait acheter un ticket de loterie. »
Je pointe un poster disant [Tickets de loterie à vendre]. En fait, c’est la première méthode à laquelle j’ai pensé pour gagner de l’argent puisque j’ai un niveau de chance absurde. Mais à cause de mon statut de “mineur sans gardien” je n’ai pas été capable de le faire jusqu’à présent.
« Allez, les tickets de loteries sont une perte d’argent.  Tu es peut-être trop jeune pour le comprendre mais les loteries sont des arnaques. »
« Ce n’est pas une arnaque. J’ai de la chance alors je vais probablement gagner quelque chose. Je vais investir ce que je gagne dans la SH Agency alors essayons. »
« Non, je te dis que c’est une arnaque… »
« Juste suis-moi. »
Je traîne Park Soohyuk vers l’épicerie. J’attrape dix tickets de loterie instantanée sur le comptoir et, avec le visage clairement âgé de Park Soohyuk, le vendeur ne demande même pas son identification. Après avoir acheté dix tickets, je les amène à une table à proximité.
« J’ai besoin de quelque chose pour les gratter. »
« Oh, voilà une pièce. »
Même s’il vient de dire que les loteries sont des arnaques, il me donne une pièce avec des yeux pleins d’anticipation.
« Je commence alors. »
Shashak. Je commence à gratter la bade argentée du ticket. Le premier est un échec. Je passe immédiatement au deuxième. Un autre échec. Je gratte le troisième. Un autre échec.
« Haam. »
Park Soohyuk a déjà perdu son intérêt et se met à bâiller. Sans être perturbé, je continue à gratter.
Quatre, cinq, six…
Pendant que Park Soohyuk se balade dans le rayon des cup ramen, je gratte le dixième ticket de loterie.
« Oh, finalement. »
« Tu as gagné ? Combien ? »
Il demande nonchalamment après avoir choisi un cup ramen.
« 20 millions de wons. »
« Oh, bien. »
Il marche ensuite vers le comptoir avant de s’arrêter soudainement et de pencher la tête. “Est-ce que j’ai mal entendu… ?”
Murmurant cela, il se tourne vers moi.
« …Tu peux répéter ça ? »
« 20 millions de wons. On dirait que c’est trop en demander de gagner le jackpot de la première place. »
La première place gagne 100 millions de wons.
Je lui montre le billet de loterie. Sa mâchoire tombe instantanément.
« Q-quoi, est, est-ce que c’est réel ? »
« C’est réel, alors prend-le. »
Je lui tends le ticket.
« P-Pourquoi me le donnes-tu ? »
« Oh, je ne te l’ai pas dit ? Je suis toujours mineur alors je ne peux pas réclamer l’argent. Tu peux le prendre. C’est un investissement additionnel alors envoie-moi un contrat modifié. »
Park Soohyuk me regarde abasourdi. Sa bouche béante n’est pas prête de se fermer. Le cup ramen qu’il tient en main peut probablement tenir dans sa bouche. Elle est vraiment grande ouverte.
« Prend-le. »
« Ah, oui. »
Il met rapidement le billet dans sa poche. Ensuite, il regarde rapidement autour de lui et commence à transpirer comme s’il venait de commettre un crime.
« Tu peux baisser ta garde. Personne ne va le voler. »
« Non, tu ne comprends pas à quel point le monde peut être effrayant… »

**

La lumière lunaire brille à travers la fenêtre brisée mais elle n’illumine que les ruines poussiéreuses et le silence absolu.
Les vignes et la mousse sont les seules choses vivantes dans cet endroit désolé abandonné par les humains.
Une usine dans Suwon abandonnée après la Sollicitation, c’est le repaire caché temporaire de la Troupe Caméléon.
-Boss.
Une voix résonne dans l’espace vide. L’appel éveille une existence dormant dans les ténèbres.
-Tu es réveillée ?
L’existence ouvre lentement les yeux. Les pupilles révélées brillent comme des joyaux et dégagent pourtant une aura menaçante.
-Ces bâtards ont commencé à agir. Les Maîtres du Cheval de Trait. Ils viennent de se lister sur le marché des actions.
La voix sans propriétaire notifie la présence de cette information.
L’existence répond brièvement. Pas même une trace d’émotion ne peut être sentie dans sa voix monotone.
« Compris. »
-Que devrions-nous faire ensuite ?
L’existence délaie sa réponse et se lève lentement. Pendant ce temps, une pleine lune se révèle par-delà les nuages. Une lumière lunaire plus brillante s’infiltre par la fenêtre et illumine son corps. Les ténèbres environnants se dissipent immédiatement.
-À part ça, Boss est belle comme toujours.
De longs cheveux noirs semblant tissés d’ombres, des lèvres roses pleines et une douce peau blanche décorant une silhouette gracieuse… Une femme, semblant être la manifestation de la beauté moderne, parle sans le moindre changement dans son expression.
« Tu veux mourir ? »
Une magie bleu sombre crépite dans ses mains.
-Je plaisante mais ce n’est pas comme si je pouvais dire que Boss est moche. Pardonne-moi.
La magie menaçante, similaire à une éruption de lave, se calme.
-Quoi qu’il en soit, qu’allons-nous faire ? Les Maîtres du Cheval de Trait s’activent.
« Nous ne ferons que voler. Nous ne nous occuperons de rien d’autre. »
C’est une réponse apathique mais ses ordres sont clairs.
-Oh, au fait, il y a quelqu’un qui achète leurs actions en masse.
« Actions ? »
-Yep. Au début, j’ai cru que c’était juste un petit actionnaire, investissant 3 millions de wons au départ et 10 millions de wons ensuite. Mais soudainement, il a investi 250 millions de wons en plus. Un petit actionnaire investissant au hasard ne ferait pas quelque chose comme ça.
« Une coïncidence ? »
-Mm… à 95% je dirais. Mais Boss, les 5% restant sont ce qui m’inquiète. Il n’y a aucune raison d’acheter ces actions. Maître du Cheval de Trait n’a même pas encore de page de guilde.
Le marché boursier des guildes est plus risqué que le marché boursier normal. Par conséquent, sans une bonne source d’information, peu de petits actionnaires investissent dans les nouvelles guildes. Et il n’y a aucune chance qu’une source d’information sur Maître du Cheval de Trait n’existe.
« Ne t’en préoccupe pas. On n’a qu’un seul travail. »
-Mmm… si tu le dis. Je vais dire ça aux membres du groupe.
« Un. »
Sur ce, la voix disparaît. Elle revient ensuite très rapidement.
-Ah oui, quelques pages intéressantes sont apparues sur le Banquet Violet.
La femme incline la tête.
-Corps de Recherche d’Artefacts, la Soupe de Viande de Chien de Jonggak et l’Agence Vérité.
« Sont-elles utiles ? »
-Les deux premières construisent lentement leur réputation mais je ne sais pas pour l’Agence Vérité. Je l’ai juste inclue à cause de la confiance avec laquelle elle s’est introduite.  Puisqu’elle se vante dans le Banquet Violet, je suis sûre qu’elle a quelques compétences.
« Retire cette page. »
-Allez~ Tu sais comment ça se passe. Ce n’est pas arrivé qu’une ou deux fois que des pages apparemment ordinaires soient le jackpot. Je te donnerais le numéro de la page plus tard, alors jette un œil. Ça dit qu’elle répondra à n’importe quelle question. Qui sait ? Peut-être que ça peut nous aider à trouver ce fils de pute.
Cependant, la femme reste inintéressée.
« Ça n’arrive pas souvent. »
-Quand même. Très bien, j’y vais. À plus tard Boss~.
Ça semble être la fin de la conversation.
Mais la voix revient une fois de plus.
-Oh, encore une chose, Boss.
« … »
Des veines apparaissent sur le front blanc de la femme.
« Quoi encore ? »
-Les examens de Cube commencent la semaine prochaine. Tu vas aller voir, n’est-ce pas ?
Huu.
La femme soupire avant de répondre.
« Ouais, j’y serais. »

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