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Dragons contre imbéciles chapitre 10

Chapitre 10 :

Xavier Cossa avait de nouvelles idées en matière d’écologie. Ses projets inquiétaient Nathaniel. Tous discutèrent dans un salon de l’Elysium, le palais gouvernemental.

Nathaniel : Tu es sûr que c’est une bonne idée de menacer de déboiser les forêts des elfes ?

Xavier : Ne t’en fais pas, je suis certain que les elfes seront enthousiastes, après tout, j’ai promis des réductions pour l’achat de cure-dents en échange de leur coopération.

Nathaniel : C’est un peu léger comme argument.

Xavier : Mais non les elfes seront très contents de voir leurs forêts disparaître. Après tout ils seront soulagés de ne plus entendre le bruit des tronçonneuses.

Nathaniel : Pardon ?

Xavier : Je me suis arrangé pour que mes bûcherons emploient des outils vraiment bruyants, qui s’entendent à des kilomètres à la ronde. Donc les elfes devront apprécier de voir leurs bois disparaître, une fois qu’ils seront privés d’arbres, ils pourront recommencer à dormir tranquilles.

          Les elfes ne réagirent pas comme prévu et choisirent de s’allier avec les dragons contre les fillirtes. Ils formèrent la Coalition, et infligèrent des défaites monumentales à leurs ennemis. Xavier Cossa fut nommé chef des armées du côté fillirte. Il n’était pas le pire des dirigeants militaires selon les standards de sa race, mais il enchaînait quand même les gaffes en matière de commandement. Par exemple lors de sa première bataille, il ordonna aux conducteurs de tanks de tirer avec des fleurs, notamment des tulipes et non des missiles, des balles et d’autres projectiles efficaces pour tuer.

          Cossa tenait à user d’originalité, par contre il se priva d’atouts nécessaires à la victoire. Il se rendit compte un peu tard qu’il n’employa pas la bonne méthode. Il commença à concevoir de légers doutes sur le bien-fondé de ses ordres en rapport avec les fleurs, une heure après que les tanks aient été carbonisés par le souffle des dragons, et mis en pièces par les flèches magiques des elfes.

          Il comprit en partie la leçon et il décida pour la deuxième bataille de changer de stratégie, d’opter pour un moyen plus offensif, de passer à nettement plus dangereux, investir dans des roses avec beaucoup d’épines. Il s’agissait peut-être d’une solution plus intéressante, mais elle manquait encore d’impact pour tuer des gens. Pourtant Xavier s’entêta, il choisit de s’obstiner avec acharnement sur un projet idiot. Encore une fois la Coalition triompha plutôt facilement, elle ne massacra pas des conducteurs de tanks mais de l’infanterie. Les soldats fillirtes se prirent de nouveaux une raclée terrible, ils essayèrent de se défendre, mais leurs fusils et leurs mitrailleuses sans balles, avec juste des pétales de roses, ou une fleur dans le canon ne pesaient pas grand-chose face aux outils de mort de leurs adversaires.

          Les fillirtes finirent complètement brûlés, ou bien transpercés par des épées, laminés par des éclairs surnaturels. Les elfes résistaient aux attaques de leurs adversaires grâce à des armures de métal enchantées qui arrêtaient sans problème les balles. Ils guerroyaient surtout avec des armes blanches ou des arcs, mais les propriétés surnaturelles de leurs outils de mort les rendaient quand même redoutables.

        Les elfes savaient produire en masse des armes mystiques. De plus leurs sorts de flammes, d’éclairs, ou de vent tranchant valaient bien les armes modernes.

          De son côté Xavier s’enfonçait progressivement dans le désespoir, tandis que la Coalition grignotait petit à petit du terrain. Cossa était occupé actuellement à appeler des renforts depuis un poste de commandement militaire, une grande salle remplie d’appareils de communications et d’ordinateurs imposants et nettement plus puissants que la moyenne.

           Les tables et les chaises des environs étaient fabriquées dans du fer de bonne qualité et non du bois, car elles servaient à soutenir les différentes machines assez lourdes, pesant entre cent kilos à trois fois plus.

Xavier (pense) : Où sont les tanks ? Je vais appeler Nathaniel pour avoir des nouvelles.

Nathaniel (colérique) : Espèce de salopiau, je vous préviens j’ai un appareil pour localiser ceux qui m’appellent ! Je vais vous faire regretter de m’avoir réveillé ! Je vais vous dénoncer à la police, sale !

Xavier (ton glacial) : Nathaniel vous dormiez alors que vous deviez amener les tanks à la bataille. Vous allez passer en conseil de guerre espèce d’imbécile.

Nathaniel : Monsieur Cossa, c’est vous, mais je ne vois pas où est le problème, nous ne devons commencer à nous battre que vers une heure.

Xavier : Il est minuit quarante-cinq, dans un quart d’heure la bataille commencera.

Nathaniel : Mince vous voulez dire que ce n’est pas à une heure de l’après-midi mais du matin, que les combats commenceront aujourd’hui ?

Xavier : Oui, triple andouille, êtes-vous loin du lieu de rendez-vous ?

Nathaniel : Euh, je suis approximativement à deux cents kilomètres.

Xavier (fulmine) : Je vous réserve une punition terrible pour votre incompétence !

Nathaniel : Pitié ! ne m’obligez pas à me raser la moustache !

Xavier : Euh, ben, je pensais plutôt à une mise à mort pour vous.

Nathaniel : Ouf quel soulagement, je ne vais que mourir, ma belle moustache restera intacte.

Xavier : Crétin, nous n’avons plus d’artillerie, notre flotte a été coulée, nos avions et nos hélicoptères ont été détruits. Comment allons-nous faire sans tank ? La Coalition va nous massacrer.

           Koko la deuxième personne de très haut rang présente dans le poste de commandement, entreprit d’arrêter le massacre en terme d’éloquence de Xavier. Il sentait que s’il laissait son interlocuteur continuer à s’exprimer cela aurait des conséquences très négatives pour l’armée fillirte. Et puis Koko avait besoin de calme pour planifier des stratégies avant-gardistes, qui apporteraient peut-être la victoire. Il mettait au point un mantra oral destiné à apporter le triomphe chez ses subordonnés, il consistait à répéter en boucle à voix forte la phrase «Je suis une fripouille si je tolère que des nouilles l’emportent, alors je mérite d’être privé à jamais d’andouille.»

       Koko estimait que sa trouvaille aurait des conséquences vraiment positives, que le pouvoir magique extrême des elfes, le souffle enflammé et dévastateur des dragons ne pèseraient pas lourd, une fois qu’il aurait fini ses recherches d’un quatrième mot avec le son ouille dans son mantra. C’était siphonné comme sujet d’étude militaire, mais Koko avait mobilisé plus des trois quarts des fonds de l’état afin de faire des tentatives de créer le mantra parfait. Il était conscient qu’il arrachait pour l’instant surtout des regards amusés chez l’ennemi et de la pitié chez les alliés, mais il croyait qu’il tenait la bonne piste. Encore une rime en ouille et il aurait la solution absolue pour vaincre dans le conflit actuel.

Koko : Nous avons un autre problème, tu as laissé le micro des haut-parleurs allumé, les soldats ont entendu tes propos pessimistes.

Xavier : Argh pitié, j’en ai marre, quand est-ce que cet affreux cauchemar va cesser ?

Koko : Reprends-toi Xavier, si notre chef des armées abandonne, la bataille sera perdue.

Xavier : Vous avez raison, il faut que je me calme, tout n’est pas perdu, il nous reste encore les troupes d’élite.

Koko : Ben en fait, nos meilleurs soldats ont déserté, quand ils ont su que l’ennemi offrait de tripler leur salaire s’ils changeaient de camp.

Xavier : Ah les odieux personnages ! Ils n’ont donc aucun patriotisme !

Koko : C’est triste mais leur réaction est compréhensible, ils ont été démoralisés par les raclées que la Coalition nous a mises. Et puis la famille des militaires a besoin d’argent pour se nourrir. Or même en cas de victoire, nos soldats ne seront payés dans le meilleur des cas que dans six mois.

Xavier : L’état a besoin d’argent pour payer la dette, les tentatives pour renflouer les finances publiques, ayant été un échec, il est naturel que tout le monde doive se serrer la ceinture.

Koko : Je suis d’accord, d’autant que je trouve bien fait de confier l’argent public à des spéculateurs. Ce n’est pas de ma faute, si la bourse est capricieuse parfois. Et puis mon mantra de la croissance économique est presque au point. Coin, coin vive la croissance, ceux qui me contestent méritent d’aller bouder dans un coin. Coin coin croyez en moi, et j’apporterai une vie où vous aurez peu de besoins.

          Si du côté du gouvernement fillirte le moral était bas, au sein de la Coalition les bonnes nouvelles avaient un effet très positif, qui remontaient à bloc. Les elfes n’avaient pas encore usé de leurs meilleurs arcanes, de leurs sorts les plus dévastateurs, ou de leurs armes magiques les plus puissantes. Pourtant ils avançaient de manière indéniable vers la victoire définitive. Ils craignirent pendant un moment que la Coalition se fasse battre à cause du don de certains fillirtes pour créer des outils de mort particulièrement redoutables. Cependant les elfes comprirent aussi que les points faibles de leurs ennemis, notamment leur difficulté à s’organiser de façon cohérente, empêchaient une contre-attaque gênante de se réaliser. Au point que certains elfes s’interrogeaient sur le bien-fondé d’avoir monté une alliance avec les dragons, et surtout des fillirtes comme Sam.

         Certes il fallait mieux ménager les dragons, ils disposaient d’une puissance énorme, et ils tenaient en outre leurs engagements. Ce qui en faisait des partenaires fiables pour se battre. Cependant les personnes comme Sam le prince ne présentait qu’un intérêt plutôt mineur. Alaniel l’elfe se demandait fréquemment s’il ne serait pas plus profitable pour son camp, qu’il arrive un accident mortel au prince.

           Ce serait d’ailleurs assez facile à arranger vu le potentiel pour agir de façon maladroite ou complètement loufoque de Sam. Rien qu’hier il faillit s’électrocuter parce qu’il voulut brancher son rasoir électrique directement à une source d’électricité véhiculant un courant de plus de cent mille volts. Et ce n’était qu’une gaffe parmi des centaines d’autres, par exemple il tenta de couper certains poils de son nez avec une épée au tranchant extrêmement aiguisé, tout en portant des gants de boxe au niveau des mains, en se promenant au milieu d’un champ de mines, et en ayant les yeux bandés. Sans l’intervention du dragon Marpax, le prince serait mort depuis belle lurette.

          Alaniel proposa depuis une clairière les plans pour ce qui ressemblait à la bataille finale.

Alaniel : Si nous remportons la victoire, notre triomphe sur les fillirtes sera presque total. D’ailleurs comment pourrions-nous perdre ? Nous avons l’avantage du terrain, des armes, un plus grand nombre, et en matière de stratégie, nos tacticiens sont nettement plus doués que nos adversaires.

Marpax : Je suis d’accord, à moins de souffrir d’une malchance énorme, notre victoire ne fait aucun doute.

Sam : En effet il n’y aucune raison de s’inquiéter, autrement j’aurais une requête Alaniel. J’aimerais s’il vous plaît que Xavier Cossa me soit confié.

Alaniel : Que voulez-vous faire de Cossa ? Comme mon peuple a de nombreux griefs à son égard, je ne peux pas vous laisser le tuer, la priorité de la vengeance revient aux elfes.

Sam : Ne vous en faites pas, je ne veux pas l’assassiner, juste le torturer un peu, en fait beaucoup, toutefois ne vous inquiétez pas je suis un bourreau de talent. Mes victimes sont traumatisées par mes sévices, mais elles restent en vie, si je souhaite qu’elles vivent.

Alaniel : Très bien décidons à pile ou face, qui aura la charge de Xavier Cossa, je choisis pile.

Sam : La pièce est tombée sur face, j’ai gagné.

Marpax : Votre majesté par égard pour un allié à qui vous devez beaucoup, pourriez-vous s’il vous plaît renoncer à Xavier Cossa ?

Sam : J’adore que l’on m’appelle ainsi, mais Cossa est ma proie, je tiens absolument à le câliner. Je vais me venger de ce tortionnaire qui m’obligeait à me laver une fois par jour avec du savon, à partir du moment où j’ai eu quinze ans. À cause de Cossa pendant des années j’ai senti le propre c’est horrible.

Alaniel : C’est bon Marpax, un pari est un pari, j’ai perdu, par conséquent je laisse Sam faire ce qu’il veut de  Xavier Cossa, à la condition qu’il le laisse en vie. Je veux faire juger Cossa  pour les outrages qu’il a causés aux elfes. S’il est vivant ce serait un plus appréciable. Je pourrais le voir alterner les phases d’espoir et de désespoir, sentir son esprit être tiraillé par l’abattement et l’espérance. Ah oui l’heure du grand combat approche, il est temps de rejoindre les troupes sous notre commandement.

 Peu avant de commencer à combattre, le chef des armées de chaque camp entama un discours. Une ancienne grande ville pratiquement complètement rasée par les assauts furieux, devint un haut lieu emblématique pour la guerre.

Xavier : Soldats, ne vous laissez pas tromper par les promesses des elfes, qui vous promettent une diminution de moitié des impôts, et un renforcement des acquis sociaux avec par exemple la création d’une sécurité sociale publique pour les fillirtes. Les elfes ont beau avoir prêté serment sur Luther, le dieu de la nature, ils vous mentent. La Coalition ne veut pas seulement renverser le légitime gouvernement Koko, et mettre fin à notre domination sur Dragorn, elle veut s’en prendre à notre liberté. Le président m’a fait une révélation, tous ceux qui combattront aujourd’hui dans nos rangs, auront l’insigne honneur de recevoir une plume verte comme celle-ci, avec l’obligation de se l’enfoncer dans les fesses.

          Le discours de Xavier ne produisit pas d’effet très positif, vu le silence opaque qu’il véhicula une fois qu’il eut terminé chez la foule qui l’entendit. La proclamation engendra surtout des désertions massives, le coup de la plume à se mettre dans le cul, fut une trouvaille géniale pour inciter nombre de gens à essayer de passer du côté des elfes, à travailler désormais contre le gouvernement fillirte.

          Nathaniel ne résista pas à la tentation de faire des reproches à Xavier à l’intérieur du centre de commandement, une tente remplie de tables avec des cartes en papier entreposées dessus.

Nathaniel (dépité) : Votre discours n’a pas été brillant, surtout le passage où vous parlez des récompenses qu’accorderont les elfes en cas de victoire de leur part.

Xavier : Les elfes mentent comme ils respirent, il est impossible tout en baissant considérablement les impôts des fillirtes, de mettre en place une sécurité sociale.

Nathaniel : Je me suis renseigné, si les deux tiers du budget public ne vont plus à de grands groupes privés, ce que proposent les elfes est réalisable.

Xavier : Balivernes, sans aides publiques les grandes entreprises péricliteront, ce qui causera un chômage énorme et une crise financière sans précédent.

Nathaniel : Vous avez raison, mais de nombreux fillirtes, semblent croire qu’il est possible que les grands groupes privés peuvent se débrouiller sans subventions.

Xavier : Bon assez parlé, préparons-nous à combattre.

          Du côté des elfes et des dragons l’ambiance était nettement plus au beau fixe. Alaniel le général elfe commença d’ailleurs un discours devant ses troupes pour les motiver encore plus.

Alaniel : Les politiques fillirtes nous ont oppressés et méprisés pendant des millénaires, ce temps là est révolu, avec nos alliés nous allons leur faire regretter leur attitude déplorable. Mais ce n’est pas tout, les dirigeants fillirtes sont passés progressivement d’arrogants à tyranniques. Depuis quelques années ils organisent le saccage de nos forêts, et la répression des druides. Bien que la guerre doive être le dernier recours, nous n’avons pas le choix. Soit nous faisons capituler les fillirtes soit nos traditions et nos foyers disparaîtront. Chers camarades, pour nos familles et la Mère, défendons notre honneur. Alaniel eut le droit à des ovations et à de multiples hourras.

         Ainsi une ville autrefois opulente était en train de voir ses dernières ruines encore debout, se transformer en un tas de gravats sous l’action de la Coalition des elfes et des dragons.

          Parler de bataille serait gratifier les fillirtes de grands honneurs, le terme massacre sonnerait mieux. En effet les dragons et leurs alliés les elfes se livrèrent à un carnage méthodique sur leurs ennemis, ils firent couler le sang de milliers de personnes sans subir de pertes. Les armes à feu des fillirtes ne faisaient pas le poids face à la magie elfe, les pistolets et les mitrailleuses s’enrayaient et rouillaient à cause des enchantements. En outre les elfes faisaient nettement plus de dégâts avec leurs boules de feu et leurs éclairs magiques. Quant aux dragons, ils faisaient pleuvoir la mort rien qu’en usant de leurs griffes et de leurs crocs, ils mettaient très facilement en pièces leurs adversaires. Les troupes de Xavier qui furent assez courageuses pour ne pas fuir au bout de cinq minutes de combat, connurent pratiquement toutes un destin funeste. Rien chez les fillirtes ne semblaient capables d’arrêter la Coalition, qui s’enfonçait dans les rangs adverses extrêmement facilement.

          Pendant un moment Marpax le dragon craignit que ses ennemis n’aient dressé un piège, vu la facilité avec laquelle ils décédaient. Que les fillirtes aient choisi de sacrifier beaucoup des leurs pour créer un traquenard dévastateur. Mais Marpax finit par se rassurer, ses adversaires étaient vraiment clairement dépassés, ils n’arrivaient pas à opposer une résistance digne de ce nom. Ils s’avéraient complètement dominés par la puissance de la Coalition.

         Pendant que les militaires firlittes se faisaient joyeusement tués, les membres du gouvernement pleins de courage s’enfuirent en laissant les troupes prendre très cher, se faire décimer. Xavier ne rencontra aucun obstacle gênant durant son périple. Pourtant il conduisit sa voiture à reculons pendant la moitié du trajet sur les routes, avant de réaliser que ce serait plus facile de chercher à avancer en allant vers l’avant. Qu’il irait plus vite en regardant devant plutôt que vers l’arrière, même s’il commençait à bien s’habituer à l’exercice de contempler les rétroviseurs. Il finit par arriver à l’intérieur d’un bunker souterrain, il s’entretint d’urgence avec Koko dans une pièce contenant des canapés confortables, et une immense carte représentant la Francie peinte à même le sol.

Xavier : Monsieur Koko, lâcher notre dernière bombe atomique sur un point choisi au hasard me semble idiot.

Koko : Pas du tout, j’utilise une méthode scientifique pour décider de mon choix, pic nic douille c’est toi l’andouille.

Xavier : Euh vous pointez l’Assemblée nationale.

Koko : Je sais et alors ?

Xavier : Il y a des centaines de députés qui débattent aujourd’hui à l’Assemblée.

Koko (énervé) : J’aime pas négocier les lois, à cause des députés il m’est arrivé d’attendre cinq minutes avant qu’un projet ne soit ratifié, c’est frustrant.

Xavier (désespéré) : Il n’y a pas moyen de vous faire changer d’avis ? 

Koko : Non, et puis ma décision m’avantage, en tuant tous les députés, je n’ai plus besoin de dissoudre l’Assemblée. Ce qui me fait économiser du papier et de l’encre.

          Les dragons et les elfes attaquèrent l’Assemblée nationale au moment où la bombe atomique fut balancée dessus. Résultat ils subirent une défaite écrasante. Ils eurent beau en appeler à des sorts défensifs très puissants, ils ne parvinrent pas à limiter les dégâts. Même s’ils mobilisèrent une grande puissance magique pour contrecarrer les effets de l’arme employée contre eux, ils furent confrontés à un tel déchaînement de puissance qu’ils furent forcés de mourir dans beaucoup de cas. Koko investit dans un modèle spécial de bombe moins dévastatrice que les précédents en terme de capacité de destruction d’un pays, vu qu’une unité seule ne faisait que causer la mort à l’échelle d’une région. Par contre il choisit de développer une arme capable de surpasser la plupart des protections surnaturelles. Il investit de l’argent public dans un modèle capable de rendre totalement inutile les défenses mystiques les mieux conçues.

          Cependant Koko dut surtout à la chance d’obtenir le triomphe car il songea sérieusement à balancer sur la ville où il se trouvait une bombe atomique. Il admettait que c’était un comportement suicidaire, mais il considérait comme sacré de respecter la technique de désignation pic nic douille c’est toi l’andouille. Certes il s’agissait d’un comportement plutôt idiot. Néanmoins Koko n’était pas connu pour son immense intelligence. Par exemple il lui fut nécessaire d’attendre d’avoir trente ans pour comprendre que les saucisses n’avaient pas une fonction équivalente aux cotons-tige. Que pour se nettoyer les oreilles, la charcuterie n’était pas l’outil le mieux adapté.

         La victoire fillirte permit au gouvernement Koko de rester en place, et renforça même son prestige. Toutefois les dragons restaient très dangereux pour les fillirtes, même si leur nombre avait diminué. Sam survécut à la bombe atomique, mais au prix de l’existence d’Excalibur son épée qui fut réduite à l’état de poussière. Il s’exila, mais il jura de prendre sa revanche, et pour augmenter ses chances de réussite, il se lia à une organisation de comploteurs. Il débattait actuellement dans une grange en bois abandonnée à la campagne.

Sam : Tu as pris ton temps, cela fait plus d’une demi-heure que je t’attends, Arnaud.

Arnaud : Sam tu ne devrais pas me tutoyer, j’ai un grade important, je suis un héronpetitpatapon.

Sam : Tu es un membre prestigieux, mais je suis devenu depuis peu une grande oreille.

Arnaud : Dans ce cas excusez-moi, j’ai été impertinent, je m’excuse pour ne pas m’être rendu compte tout de suite de votre statut.

Sam : Ce n’est pas grave, autrement j’ai une question, comment évoluent tes crises de colère ?

Arnaud : Je gagne en sérénité, je n’ai plus que quatre crises de rage par jour. Je n’ai des pensées meurtrières pour ces misérables pasteurs qui m’ont exilé, que cent fois par mois. Je ne prends plus que deux centaines de pilules toutes les vingt-quatre heures pour me calmer.

Sam : La pièce que tu as apportée est d’une qualité supérieure, tu as fait du très bon boulot, le maître sera content.

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