Chapitre 12 :
Achille le rat blanc avait retrouvé la piste des tueurs de son maître, il avait mémorisé leur visage et surtout leur odeur. En effet les assassins des propriétaires d’Achille avaient une senteur particulière, qui ne passait pas inaperçue pour le nez sensible du rat. L’animal avait affronté diverses péripéties dangereuses telles qu’une bagarre avec un chaton qui lui avait laissé une belle cicatrice à l’oreille. De plus il avait dû réapprendre à se nourrir tout seul, ce qui ne fut pas facile. Le rat avait commencé à devenir pantouflard à cause du traitement gentil et affectueux de ses maîtres. Toutefois après plusieurs semaines de recherches intenses, la bête avait localisé ceux dont il voulait se venger, Sam Chiron et Arnaud.
Résultat Achille fonça sur les bourreaux de ses propriétaires avec l’intention de les mordre quand un choc sourd l’assomma. Quand le rat se réveilla, il se rendit compte qu’il était prisonnier dans une cage, et qu’il était destiné à servir de repas. Heureusement le rat s’aperçut que la porte de sa prison était ouverte grâce à l’étourderie du piégeur, l’animal en profita pour s’enfuir.
Maintenant parlons de la dernière trouvaille de Xavier Cossa le fillirte, et le Premier ministre de Francie, le projet cyberlicier. Xavier avait tenu à participer activement à son projet, son investissement expliquait beaucoup de choses. Il présenta dans un laboratoire de recherche plein d’ordinateurs, ce qu’il qualifiait de réalisation de premier plan. Sept journalistes connus pour leur dévouement au gouvernement étaient présents.
Xavier : Laissez-moi vous présenter un chef d’œuvre destiné à remplacer tous les policiers, le miracle de technologie s’appelle cyberlicier. Son nom est une contraction de cybernétique et de policier. Cyberlicier est plus efficace que plusieurs centaines de policiers, de plus il ne se met pas en grève, ne cherche pas à manifester, se moque de la notion d’acquis sociaux. C’est le membre des forces de l’ordre parfait, aussi docile que compétent. Je parie qu’il va résoudre en quelques jours à peine l’affaire des vols des bijoux de monsieur Koko.
Cyberlicier : J’ai une question, est-ce que les bijoux ont des ailes ?
Xavier : Qu’est-ce que tu racontes cyberlicier un?
Cyberlicier : Vous avez parlé de vol de bijoux, or ce qui vole, dispose souvent d’ailes, c’est un constat logique.
Xavier : Très drôle quand je parlais de vol, j’indiquais qu’il s’agissait de l’action de dérober quelque chose de manière illégale.
Cyberlicier : Ah j’ai compris je dois enquêter sur un délit, pas tenter de ramener des bijoux avec des ailes qui ont leur propre capacité de mouvement.
Xavier : Je suis certain que d’ici peu, tu auras une piste sérieuse qui te mènera aux voleurs de bijoux.
Cyberlicier : Il me faudrait une mise à jour de ma fonction G.P.S alors, j’ai beau le consulter, je ne trouve pas de chemin qui m’indique où trouver les bandits qui ont nui à monsieur Koko.
Xavier : Pour déterminer si une personne est coupable d’un crime ou d’un délit, il ne suffit pas de regarder un G.P.S, il faut travailler, interroger des gens, et analyser des indices.
Cyberlicier : Je ne savais pas que le nombre dix, avait pour vertu de permettre la résolution des affaire criminelles. Il y a plein de dix à Poris sur des horloges, des montres, les murs de maisons.
Xavier (énervé) : Tu es idiot où quoi ? Ce sont les indices qui te renseignent sur les criminels pas le nombre dix.
Cyberlicier : Excusez-moi, mais je suis encore peu expérimenté.
Xavier : Ce n’est pas grave, je crois que j’ai été un peu trop pressé de te montrer, on va attendre un pieu, un peu avant de t’envoyer en mission finalement.
Cyberlicier : En quoi le fait d’être en contact avec un pieu, un bout de bois pointu, va m’améliorer.
Xavier : Ce n’est pas vrai tu fais exprès de tout saisir de travers ou quoi ?
Cyberlicier : Je travaille pour les douanes maintenant ? Quand vais-je être envoyé aux frontières de la Francie ?
Xavier : C’est quoi ce nouveau délire ?
Cyberlicier : Vous avez dit que je faisais exprès de saisir, or ce sont les douanes qui s’occupent des saisies.
Xavier : Laisse tomber, tu as vraiment besoin de mises à jour au niveau de l’intelligence artificielle.
Marpax le dragon fit irruption dans la salle où se situaient Cyberlicier et Xavier Cossa en cassant un mur. Il pénétra dans un endroit assez grand, un lieu capable de contenir sans problème un dragon adulte. Sa venue poussa les journalistes à détaler avec toute la force de leurs jambes.
Xavier (très effrayé) : Ah Marpax le dragon ! cyberlicier un arrose cette créature, vite !
Cyberlicier : Je ne vois pas de lance d’arrosage dans les parages, cela va être difficile de mouiller avec de l’eau Marpax, ne vous en faites pas monsieur j’appelle les pompiers.
Xavier : Crétin ! Quand je dis arroser cela veut dire envoyer des balles !
Cyberlicier : Quel genre de balle dois-je utiliser, des balles de golf, de tennis, ou peut-être de ping-pong ?
Xavier : Mais non abruti, dégaine ton pistolet et tire !
Cyberlicier : Sur qui dois-je faire feu ?
Xavier (excédé) : Je ne sais pas peut-être sur moi !
Cyberlicier : Je suis navré mais je ne peux accéder à votre souhait, je ne peux pas vous tirer dessus. Ma directive quatre m’interdit de nuire à un membre du gouvernement fillirte.
Marpax (cherche à apaiser) : Je ne suis pas venu pour vous tuer monsieur Cossa. N’ayez pas peur, je suis là pour négocier une trêve avec les fillirtes. Celui dont le vrai nom ne doit pas être prononcé, ou si vous préférez le destructeur ou le dévoreur, est en train de se préparer à venir sur cette planète. Devant le terrible danger qui pèse sur le monde de Dragorn je propose de laisser de côté nos différends, pour s’unir face à l’adversité.
Xavier : Qu’est-ce qui me dit qu’il ne s’agit pas d’une ruse afin de gagner du temps, de permettre aux dragons de reprendre des forces, afin d’inciter les fillirtes à baisser leur garde ?
Marpax : Je suis prêt à jurer sur ce que vous voulez, que je ne mens pas, que je ne cherche pas à faire tomber dans un piège les fillirtes. Je ne les aime pas, mais vu la terrible menace qui existe sur tous les êtres vivants de Dragorn, il est plus sage de pratiquer une alliance sacrée avec tous les ennemis du destructeur, plutôt que de faire du chacun pour soi.
Xavier : Ces propos semblent pleins de bon sens, mais je n’y crois pas une seconde. Pourtant c’est bien essayé, cependant je n’accorde aucun crédit aux dires d’une bête responsable de la mort de milliers de fillirtes.
Marpax : Je sais qu’une grande rancœur nous sépare, mais je vous conjure de prendre en considération ce que je dis.
Xavier : Je serais un imbécile presque aussi idiot que cyberlicier un si je prêtais foi aux mensonges d’un dragon. Filez pendant qu’il est temps.
Marpax : Très bien, vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenu. Autrement les créations reflètent souvent l’état d’esprit et l’intelligence du créateur. Comme vous avez joué un rôle majeur dans la conception de cyberlicier un, s’il faut considérer votre création comme bête, c’est sans doute aussi votre cas.
Xavier : Ha, ha très drôle, ce n’est pas en m’insultant que vous augmenterez vos chances d’obtenir satisfaction.
Soudain Xavier mit au point un plan pour essayer de profiter du sens du devoir de Marpax.
Xavier : Ceci dit je serai peut-être prêt à vous écouter si vous vous équipez de réacteurs de vol.
Marpax : Vous parlez des fameux réacteurs qui produisent fréquemment une explosion digne d’une bombe atomique ?
Xavier : Oui, les réacteurs nucléaires qui menacent de vous exploser en plein de morceaux, c’est le fun absolu.
Marpax : J’ai du mal à saisir le concept.
Xavier : Des réacteurs instables peuvent aller beaucoup plus vite que d’autres modèles, ils fournissent de sacrés frissons.
Marpax : Sauf que je ne suis pas suicidaire.
Xavier (extatique) : Je sais, mais vous mourrez pour trois causes glorieuses, celle du fun, de la fumée qui fait tousser, et l’étude de l’éparpillement des cadavres.
Marpax : Il y a plus pertinent comme stratégie pour se débarrasser de moi.
Pendant que Marpax le dragon essayait d’unir les ennemis du destructeur, les partisans du dévoreur réunissaient leurs forces. Et certains se vantaient comme par exemple Sam et Arnaud. Une nouvelle fois tous deux se réunirent dans une grange.
Sam : J’ai réussi à nourrir le maître avec l’âme de vingt elfes, dont un archimage spécialisé dans la magie de combat. Qu’en penses-tu ?
Arnaud : C’est bien joué mais vous n’avez pas fait aussi bien que moi, j’ai régalé le maître avec l’âme de cent nains.
Sam : Les nains sont de très bons guerriers, mais un seul archimage elfe peut faire plus de mal qu’un régiment de mille nains armés jusqu’aux dents. Par conséquent ton exploit guerrier est inférieur en mérite au mien.
Arnaud : Je vous le concède, vous êtes plus puissant que moi sur le plan de la magie offensive, mais j’arrive à mieux satisfaire l’appétit d’âmes du maître que vous. En effet il a une nette préférence pour les esprits des nains comparé à ceux des elfes.
Sam : Tu as décroché un avantage dans les faveurs du destructeur qui ne sera que temporaire, j’ai l’intention de lui offrir l’âme d’un dragon majeur.
Arnaud : Noble initiative qui fera plaisir au dévoreur, mais il faut savoir que ce ne sont pas les êtres les plus doués pour la magie, ou ceux très grands qui honorent le mieux le palais de notre maître.
Sam : Le maître aime beaucoup accroître sa puissance. Or dans ce monde, un des meilleurs moyens d’augmenter sa force magique ou physique consiste à ingérer l’âme d’elfes ou de dragons.
Arnaud : Vous avez raison mais le destructeur est aussi à la recherche de saveur particulière. Il commence à se lasser de goûter presque toujours aux mêmes âmes. Le dévoreur a de plus en plus le désir de varier les plaisirs.
Sam : Merci de cette information, mais pourquoi me la communiquer ? En me dévoilant un secret important tu réduis tes chances de faire plaisir au maître, ce qui est contre-productif pour ta carrière.
Arnaud : J’ai un coup important dans le collimateur, destiné à apporter des sensations exquises au palais du dévoreur, mais j’ai besoin d’aide pour réaliser mon but. Il faudrait s’aventurer dans le monde de Smog, la dimension d’origine d’où viennent les dragons.
Sam : Houlà tu me demandes de participer à un sacré défi, Smog d’après ce que j’ai compris est un monde terriblement dangereux.
Arnaud : D’après mes calculs si nous apportons l’âme de plusieurs vouivres au maître, non seulement son plaisir serait immense, mais cela hâterait son arrivée dans cette dimension, et sa délivrance de sa prison. Si nous agissons finement il ne sera plus nécessaire d’attendre dix à vingt ans pour que le destructeur vienne, mais seulement quelques mois. Et il serait utile que vous vous enduisiez de ce parfum.
Sam : Je refuse de perdre ma belle odeur de sueur, il m’a fallu plus d’une semaine après mon bain forcé pour perdre complètement mon odeur de propre.
Arnaud : Ce que je vous propose est un parfum particulier.
Sam (énervé) : Je m’en fiche, bien que nous soyons alliés, si tu tentes encore une fois de me faire sentir bon, je te casse la figure !
Arnaud : Premièrement le parfum que voici sent la boue, deuxièmement il sera nécessaire dans notre chasse aux vouivres. Ces créatures ont de puissants pouvoirs magiques et se déplacent en groupe. Si nous sentons la boue les vouivres nous détecteront plus difficilement grâce à leur odorat développé. Comme l’élément de surprise est vital pour s’emparer de l’âme de vouivres tout en évitant d’être blessé, j’ai confectionné ce parfum spécial.
Sam : Avoir une odeur de boue c’est mieux qu’une odeur de propreté, mais il n’empêche que j’aime beaucoup ma senteur virile de sueur. Or ton parfum va complètement la camoufler.
Arnaud : On n’a pas le choix, si on veut survivre à une chasse à la vouivre, il faut camoufler nos odeurs corporelles.
Sam : J’adore le destructeur mais c’est beaucoup me demander, de renoncer à sentir fort au niveau des aisselles.
Arnaud : Si nous réussissons à collecter l’âme de vouivres, nous serons très généreusement récompensés, nous pourrons obtenir la jeunesse éternelle, voire le statut de démon.
Sam (contrarié) : Il n’y a vraiment pas moyen de réussir la mission de chasse des vouivres, sans recourir à ton parfum ? Je n’ai pas du tout envie de perdre ma chère odeur de transpiration.
Arnaud : Malheureusement nous n’avons pas le choix, une vouivre pourra vous repérer à des kilomètres à la ronde, tant que vous sentirez fort la sueur.
Sam : Tu as vraiment besoin de moi ? Ce n’est pas que j’ai peur, mais ton coup m’a l’air bien rodé, et puis après réflexion entre faire plaisir au maître et conserver mon odeur, je préfère ma senteur de sueur.
Arnaud : Je dispose d’un flacon spécial qui vous redonnera une forte odeur de transpiration, dès que la mission sera terminée.
Sam : Dans ce cas, c’est d’accord, je me joins à toi. Les vouivres vont apprendre à nous craindre.
Pendant que Sam et Arnaud empruntaient le passage dimensionnel les menant au monde de Smog, quelqu’un de discret les suivait. Tous trois se déplacèrent au centre de ce qui ressemblait à un banal cercle de pierres rondes et grises, mais il s’agissait d’un dispositif surnaturel de premier plan.
Même si les cailloux gros comme le poing n’avaient aucun signe apparent de vraiment distinctif pour les personnes non sensibles à la magie. Ils formaient un cercle de quatre mètres de large, mais ils ne possédaient pas d’inscriptions ou de décorations particulières. Par contre les animaux évitaient soigneusement de s’approcher de la terre calcinée servant de support aux pierres. Ils sentaient fréquemment les forces mystiques dangereuses véhiculées par les cailloux.
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