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Dragons contre imbéciles chapitre 14

Chapitre 14 :

          Sam et Arnaud s’estimèrent prêts à mener une attaque contre le gouvernement fillirte. L’Elysium devint une cible affectée par des attaques armées et magiques.

Xavier : Monsieur Koko, des adeptes du destructeur accompagnés de démons, nous attaquent. Que devons-nous faire ?

Koko : Je ne sais pas, j’ai des priorités plus importantes pour le moment que la survie du gouvernement.

Xavier : Quelle est l’affaire si grave qui vous occupe ?

Koko : Je bute sur plusieurs définitions de mots croisés.

Xavier : Il y a plus urgent monsieur le président.

Koko : Tu as raison.

Xavier : Votre patriotisme fait plaisir à entendre.

Koko : Je dois aussi résoudre les rébus de plusieurs magazines.

Xavier (déçu) : Bon très bien, je vais mobiliser les troupes moi-même.

Koko : Évidemment si tu triomphes l’essentiel du mérite me sera attribué, tandis que si tu connais la défaite, je m’arrangerai pour que tu portes toute la responsabilité de l’échec.

Xavier (ironique) : Mais bien sûr, et vous voulez aussi un café et un encas ?

Koko : Non seulement du thé.

Xavier le courageux décida de faire un discours pour motiver les soldats censés défendre les principales instances politiques fillirtes.

Xavier : Soldats bien que vous soyez des éléments d’élite vous êtes mal payés, vous toucherez une retraite minable, votre salaire baisse continuellement à cause des coupes budgétaires, et cela n’est pas prêt de s’arrêter. Mais je suis certain que vous vous battrez comme des déments, car j’ai prévu de récompenser les plus braves d’entre vous qui reviendront victorieux avec une médaille en chocolat.

Xavier se ramassa un vent, personne n’applaudit ou ne manifesta d’enthousiasme à son allocution. Pour parfaire l’ambiance morose, on entendait très nettement une brise souffler.

Xavier : Ah oui j’ai oublié de vous préciser que la médaille sera au chocolat au lait.

Xavier commença à être hué.

Xavier : Votre médaille contiendra des morceaux de noisette.

Le discours désastreux diminua notablement les effectifs des défenseurs fillirtes, mais Xavier avait confiance, il pouvait compter sur Cyberlicier un pour assurer la défense face aux hordes d’ennemis.

Xavier : Cyberlicier un où en es-tu de tes mises à jour ?

Cyberlicier : Je suis pleinement opérationnel, la greffe de mon appareil à cuire les gaufres est optimale.

Xavier : Et dans le domaine de la précision au tir ?

Cyberlicier : Je loupe cent pour cent de mes cibles, mais je fais des gaufres dorées à point.

Xavier : Et ton nouveau pistolet à balles anti-démon ?

Cyberlicier : Je m’en suis débarrassé, il me gênait pour la cuisson de gaufres croustillantes.

Xavier : Et ton appareil à attaque sonique, l’arme qui te permet d’user d’un son qui tue, tu en as fait quoi ?

Cyberlicier : Bazardé, ma première directive consiste à privilégier avant tout la cuisson de gaufres savoureuses.

Xavier : Tu n’es pas un outil de cuisine, mais un défenseur essentiel des fillirtes.

Cyberlicier : Ah bon, vous êtes sûr ?

Xavier : Rah je suis dans un affreux cauchemar !

Cyberlicier : Vous voulez une gaufre pour vous remonter le moral ?

Xavier (pleure) : Ouin, ouin, ouin.

          Sam et Arnaud rencontrèrent très peu de résistances dans leur processus de conquête des territoires fillirtes. Au point qu’ils se sentirent profondément déçus. Il fallait dire que leurs démons étaient de sacrées incarnations de la puissance. Et que le camp d’en face était marqué par ses désertions massives. Il ne restait plus qu’à conquérir le siège du gouvernement, une petite armée menée par Xavier avait l’intention de barrer le passage. Elle s’opposait à une horde d’ennemis aux caractéristiques variées. Certains démons avaient des plumes, d’autres des écailles ou des poils, il y en avait qui mesuraient cinq mètres de haut et d’autres dix centimètres. Par contre ils partageaient quand même un élément commun, la présence de cornes sur la tête. D’ailleurs leur taille déterminait le statut social d’un démon, ce qui était parfois comique, surtout quand une créature de moins de vingt centimètres de haut sans ses cornes, donnaient des ordres agressifs à une grosse brute plus grande qu’un ours debout.

        Seulement voilà chez les démons la puissance magique comptait nettement plus que la taille ou les aptitudes physiques. En effet ces créatures considéraient comme bien plus essentielle, la maîtrise des sorts que la force brute. Il y avait quelques milliers de fanatiques humains vêtus d’une toge noire et d’un couteau, qui accompagnaient les démons nus.

          Sam voulait d’ailleurs faire une démonstration de son dernier pouvoir afin d’impressionner les démons, les pousser à se prosterner. Il vendit les âmes de centaines de victimes pour arriver à casser une biscotte par la pensée. C’était une capacité nase vu qu’elle ne se déclenchait que sur les biscottes situées à moins de cinq centimètres de Sam. Mais ce dernier s’avérait quand même certain de parvenir à générer l’adulation avec sa faculté pourrie. Il s’imaginait disposer de l’outil ultime en matière de dissuasion, qu’il n’aurait aucun problème à intimider les gens avec sa super technique qui ne marchait que les nuits de pleine lune, le vidait de ses forces et l’obligeait à dormir dix heures après chaque utilisation.

          Pendant ce temps Xavier et Arnaud se livraient à une discussion dehors devant l’Elysium.

Xavier : Vous possédez l’avantage du nombre, vous avez des appuis très puissants, vous nous êtes nettement supérieurs en matière de magie et d’armement, mais nous vous donnerons du fil à retordre car nous œuvrons pour une cause juste.

Arnaud : En quoi se battre pour Koko qui préfère les mots croisés à la politique, et la défense de son pays est honorable ?

Xavier : Vous êtes dans l’erreur, monsieur Koko ne fait pas des mots croisés mais des rébus en ce moment.

Arnaud : Admettons, mais Koko est quand même un sacré numéro.

Xavier : Pas du tout quand il aura fini ses exercices intellectuels, il fera une sieste, puis des charades, ensuite il se reposera, après il fera des haltères.

Arnaud : Quand Koko daignera agir activement pour le gouvernement ?

Xavier : Il a promis de soumettre un rapport d’étude de deux lignes d’ici le prochain millénaire.

Arnaud (amusé) : Soit dans neuf cents quarante ans. Je savais que l’administration centrale n’allait pas vite, mais ce niveau de lenteur est quand même aberrant. Tu ferais mieux de changer de camp Xavier.

Xavier : Jamais, je suis certain que ma faction peut l’emporter.

Arnaud : Et grâce à quoi ?

Xavier : Les démons vont peut-être développer une dépendance extrême aux grattoirs.

Arnaud : Pardon ?

Xavier : Je m’explique, j’ai distribué à nos soldats des petits bâtons avec une sculpture en bois en forme de main à une extrémité, avec l’ordre de gratter les démons avec.

Arnaud : Des armes comme le fusil, ou le pistolet aurait un plus fort impact sur les démons.

Xavier : Oui mais c’est un moyen de lutte moins original.

Arnaud : Je retire ma proposition de recrutement à ton égard, Xavier.

Sam : Pourquoi donc ? Le coup du grattoir c’est bien trouvé.

Arnaud : Bon chers démons massacrez nos ennemis.

          Ainsi les territoires fillirtes tombèrent facilement sous la domination des sbires du destructeur. Les troupes de Xavier n’opposèrent pas une résistance très héroïque, ils gratouillèrent les démons, tout en se faisant massacrer, à coup de griffes, de crocs, de boules de feu et d’éclairs magiques. De leur côté Arnaud et Sam ne combattirent pas activement, ils se contentèrent de délivrer des ordres de loin, de superviser le commandement tactique, même si les démons arrivaient à se débrouiller très bien tous seuls contre des fillirtes.

          Nathaniel servit de traître pour la cause du destructeur, il convainquit ses supérieurs hiérarchiques d’adopter la tactique idiote du grattoir. En outre il indiqua les lieux qui servaient de cachettes pour les membres du gouvernement fillirte. En effet les hautes personnalités de l’état se montrèrent très courageuses, pendant que les soldats se faisaient décimer, elles se planquèrent dans des bunkers secrets. Alors que des millions de gens essayaient de repousser les démons, les ministres se dissimulaient dans les profondeurs de la terre. Ils optèrent pour la fuite éperdue dès qu’ils apprirent que la défaite devenait un scénario assez certain. Plutôt que de tenter de mener une contre-attaque, ou de négocier avec les démons, ils considéraient comme une tâche primordiale de se cacher. Ils présentèrent aux partisans sélectionnés pour les servir comme un devoir moral de les protéger.

          Même si les ministres s’illustraient davantage par leur couardise que par leur courage. Qu’ils ne valaient pas grand-chose dans le domaine de la vertu, néanmoins ils continuaient à se voir comme des membres de l’élite. D’une certaine façon ils avaient pleinement raison, ils constituaient une sorte de modèle pour les lâches, et les opportunistes sans scrupules. Il y eut une véritable union sacrée au sein du gouvernement pour chercher à se planquer, et à sauver sa peau de façon honteuse. Les ministres et le président donnèrent des ordres assez ignobles, ils sacrifièrent quantité de gens. Néanmoins mis à part Nathaniel, ils se firent décimer.

Nathaniel : J’ai rempli ma part du marché, je vous ai aidé à prendre le contrôle de la Francie.

Sam : Ne vous inquiétez pas, je vais vous récompenser tout de suite, par une mort rapide causée par mon épée.

Nathaniel : Argh, espèce de, je vous maudis.

          Toutefois de leur côté les domaines dirigés par les dragons résistaient bien aux assauts. Ces créatures étaient à un niveau largement plus supérieur aux fillirtes en terme de valeur au combat. Surtout qu’elles laissèrent de côté leur tendance naturelle à la dissension pour s’unir. Elles se mirent d’accord pour former un front commun plutôt solidaire face à la menace des démons. Et elles obtinrent de très beaux résultats, leur souffle de glace, ou de feu, allié à l’utilisation judicieuse de pouvoirs d’exorcisme qui renvoyaient les démons dans leur dimension d’origine débouchèrent sur de superbes victoires. Heureusement d’ailleurs pour les adeptes du dévoreur que leurs adversaires préféraient la jouer prudents, adopter une formation défensive. C’est-à-dire attendre que les ennemis viennent sur eux plutôt que de mener des assauts furieux, sinon Sam et Arnaud auraient sans doute connu un destin funeste, un décès violent. 

          Mais tous deux n’étaient pas non plus dépourvus de ressources, certes leurs offensives contre les dragons échouèrent, cependant ils avaient encore un atout maître à jouer. Ils allaient faire venir leur maître suprême, le destructeur dans la dimension matérielle. Et là les dragons connaîtront bientôt la terreur, seront obligés de se soumettre ou bien de se faire écraser. Ils subiront soit la reddition, ou alors l’extermination totale. Face au dévoreur il n’existait pas de moyen de triompher, cette entité fut vaincue une fois, mais uniquement grâce à l’avantage de la surprise, et au fait qu’elle décida de jouer avec ses adversaires en ne déployant qu’une portion très restreinte de sa force. Elle ne pouvait être tuée, par conséquent son essence fut enfermée dans une dimension-prison. Toutefois elle sera bientôt libérée si Sam et Arnaud menaient jusqu’au bout leur rituel surnaturel.

          Tous duex disposèrent au sommet d’une montage escarpée de plus de deux mille mètres de haut, diverses bougies allumées, réparties dans un cercle, et commencèrent une longue incantation qui durera plusieurs heures. La végétation était absente dans les parages, même l’herbe se racornit suite aux effets nocifs des psaumes mystiques maléfiques. Au final ils allaient bientôt pouvoir conclure, et concrétiser leur rituel.

Sam : Dévoreur venez, réalisez le Grand Dessein, détruisez tous ceux qui ne vous vénèrent pas.

Arnaud : Je vous appelle destructeur, je vous nomme afin d’accélérer votre arrivée dans ce monde, Venez Assurancetourix.

Sam : Acceptez ce piètre sacrifice, aïe un rat m’a mordu.

Arnaud (paniqué) : Ne rompez pas votre concentration, sinon !

Sam (accablé) : Trop tard.

          Achille le rat en mordant Sam sauva le monde de Dragorn, il causa une explosion qui mit fin à la vie de d’Arnaud et de son chef. Les actions de l’animal causèrent aussi le trépas de nombreuses personnes, l’apparition instantanée de dizaines d’hémorragies sur tout le corps des sbires du dévoreur. Le rituel s’appuyait sur la vitalité de tous les adeptes du destructeur, son échec signifiait la mort de milliers d’individus. Malheureusement le rongeur périt aussi dans la déflagration qu’il généra.

          Une fois que la nouvelle de la déconfiture des adeptes du destructeur fut connue, la Coalition formée par les dragons et les elfes se désagrégea. Cela n’empêcha pas les dragons de dominer la planète, de remplacer les fillirtes en tant qu’espèce maîtresse du monde de Dragorn. D’ailleurs Marpax bavardait avec un semblable dans une clairière sur les conséquences de la dernière guerre.

Irnax : Finalement nous n’avons pas eu besoin de l’aide des fillirtes pour nous en sortir.

Marpax : Tu m’en veux pour avoir sollicité leur aide ?

Irnax : Non tes arguments étaient fondés et bien construits. Et puis ce serait très méchant de t’en vouloir, parce que notre camp a eu beaucoup de chance.

Marpax : Merci Irnax, je suis rassuré par le fait que tu m’ais pardonné mes erreurs.

Irnax : Personne n’est parfait, et tu n’as pas vraiment commis de bourdes. Tu as dressé des plans efficaces, mais tu as eu à faire face à une situation étrange qui a bouleversé ta stratégie. Face à l’absurde il est difficile d’anticiper correctement.

Marpax : Que penses-tu de mon idée de dresser une statue en l’hommage d’Achille le rat ?

Irnax : Elle me paraît juste, même si cet animal a joué de façon involontaire un rôle majeur, il a quand même contribué à sauver notre monde de la destruction.

Marpax : Quel est ta volonté à l’égard des elfes ?

Irnax : Ils sont parfois franchement barbants, mais ils sont aussi des alliés souvent utiles. Donc je pense qu’en se livrant à quelques concessions, des relations durables avec eux peuvent voir le jour. Je suis d’avis de nouer à l’égard des elfes une entente cordiale.

Marpax : Même si tu me pardonnes, je me sens mal de garder mon titre de pair, après mes erreurs.

Irnax : Je t’interdis de renoncer à la dignité de pair, c’est un ordre de ton roi.

Marpax : Mais j’ai peur d’être un fardeau pour toi.

Irnax (ému) : Ton amitié et tes conseils m’aident à supporter mieux la charge de roi des dragons. Donc tu n’as pas à t’en faire, et puis si tu as connu des échecs, tu as aussi de splendides réussites. Ton prestige a été écorné mais il demeure grand.

Marpax : D’accord puisque mon roi désire que je reste dans mes fonctions, je ne m’opposerai pas à lui.

Fin

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