Chapitre 2 :
Xavier Cossa le ministre se vantait de défendre l’écologie, aussi il milita pour que les policiers patrouillent désormais avec des mini-voitures électriques. Les membres des forces de l’ordre devaient coller sous un pied une voiture électrique de la taille d’un petit jouet, reliée à une télécommande. Ils disposaient de véhicules blindés capables de supporter le poids d’un policier même très lourd. Ils devaient patrouiller tout en faisant marcher leur petite automobile. La police de proximité avait ordre d’user des véhicules à leur disposition en priorité. Ainsi quand un vol était constaté mais que le quota des heures de patrouille n’était pas atteint, il était formellement interdit de poursuivre le criminel pour se consacrer à l’usure de l’automobile sous le pied.
Cette réforme dérangeait Nathaniel Netnet, le secrétaire d’état à l’écologie, qui sollicita un entretien. Il était mécontent pour différentes raisons, il trouvait ridicule le projet de Xavier, mais surtout il estimait que sa part du gâteau était trop maigre. Il savait que le ministre toucha des pots-de-vin de la part d’organisations mafieuses pour mettre en place sa mesure spéciale. Or Nathaniel désirait lui aussi bénéficier de largesses financières.
Il admettait qu’il ne joua pas un rôle très important dans la conception de la réforme sur les mini-voitures. Après tout il avait un emploi du temps très chargé, il travaillait sur d’autres fronts, notamment dans des stages pour apprendre à viser correctement. En effet il ratait neuf fois sur dix la poubelle quand il essayait d’y jeter un déchet.
Pourtant Netnet faisait de très gros efforts pour lutter contre ce genre d’objet récalcitrant. Certes les poubelles ne réfléchissaient pas sur des plans pour esquiver les détritus, et ne bougeaient pas. Mais d’après Nathaniel c’était quand même de la faute des poubelles, s’il n’arrivait pas souvent à envoyer des ordures à l’intérieur. Il s’entretint avec Xavier comme seul interlocuteur dans la salle des débats de l’Elysium, rapidement rebâtie suite à la venue du dragon.
Nathaniel : Xavier tu vas trop loin dans la corruption. Je sais que c’est un sport chez les fillirtes influents de se faire acheter. Mais tu couvres tellement de ridicule la police, que je doute que les membres des forces de l’ordre ne réagissent pas violemment.
Xavier : Ne t’en fais pas j’ai tout prévu, je distribuerai quelques avantages sociaux pour que ma réforme passe sans trop de heurt.
Nathaniel : Ce n’est pas suffisant, il faudrait l’assouplir un minimum. Par exemple la directive qui oblige un policier à tenir sa télécommande de voiture avec ses deux mains, même quand un criminel le menace, me paraît légèrement exagérée.
Xavier : Au contraire cela développe le respect du matériel chez les policiers. Et puis ils peuvent toujours user de leurs dents pour distribuer des coups avec leur matraque.
Nathaniel : Crois moi autoriser les policiers à garder une main de libre est une bonne idée.
Xavier : Je suis dubitatif, mais soit je vais faire des concessions. Je vais permettre aux membres des forces de l’ordre d’avoir la possibilité de mordre leurs adversaires, si on les bombarde avec des bombes atomiques ou des cuisses de canard.
Nathaniel : Pardon ?
Xavier : Il y a une loi qui interdit aux policiers de mordre, y compris la nourriture, ils doivent consommer des aliments seulement sous forme liquide.
Nathaniel (très sérieux) : J’espère que ton projet ne fera pas de victimes. Et surtout j’angoisse vraiment pour les cuisses de canard, je hais plus que tout que l’on joue avec la nourriture.
Xavier : Je crois que tu exagères la situation pour que je me sente coupable, que je change d’avis.
Nathaniel : Tu changes déjà tellement souvent de chaussures, de vestes, de pantalons et de chemises par coquetterie. Tu es un sacré adepte du changement, alors changer d’avis de ta part ne choquera personne.
Xavier (amusé) : Joli mot, mais je reste fidèle à mon opinion première. Cependant je connais un moyen de te rallier à ma cause, tu vas faire connaissance avec monsieur chèque.
Nathaniel : Miracle, je sens que mes doutes disparaissent.
Alors qu’il garait sa voiture près d’un commissariat, Xavier le ministre se fit attaquer par une connaissance, qui voulait son véhicule. Sam le voleur souffrait d’ailleurs d’une hésitation. Il se demandait s’il devait tourner le dos à sa victime ou non pour augmenter ses chances de réussir le vol. Il se questionnait aussi sur l’arme à choisir le persil, le bouchon de stylo ou le lance-pierre. Le persil lui semblait avoir un côté très classe, l’outil le mieux adapté pour réussir un braquage. Il se souvenait de la mine ahurie de certains amis quand il proposa de menacer des gens avec une plante verte. Il prenait leur expression pour un signe encourageant, le fait d’être profondément impressionné.
En réalité les amis manifestèrent davantage de la pitié qu’autre chose. Puis ils se dirent que Sam devait blaguer, qu’il n’était pas assez cruche pour tenter de s’en prendre à des gens ou une banque avec seulement du persil. Le problème venait que si, le voleur pensait sincèrement que son misérable condiment vert constituait un moyen de pression considérable, depuis qu’il vit un cartoon où un bandit semait la terreur avec du persil. Il ne vint jamais à l’esprit de Sam que le dessin animé comique s’appuyait sur l’absurdité et l’illogique.
Par conséquent le voleur se sentait prêt à réaliser des exploits monumentaux avec son brin de persil. Il espérait par exemple libérer des camarades prisonniers des autorités, en menaçant un commissariat entier au moyen d’une plante verte. En outre il comptait ordonner prochainement à ses subordonnés contestataires de renoncer à l’usage des armes à feu, pour s’entraîner au maniement du persil. Il mettait de grands espoirs dans le condiment vert. Il estimait que ce serait la solution idéale pour accroître la réputation de son mouvement d’opposants au gouvernement, un moyen de marquer durablement les esprits par des performances retentissantes. Finalement il choisit de garder pour plus tard l’usage du persil, il opterait pour une autre arme afin de braquer Xavier.
Le condiment serait réservé pour les grandes occasions, il valait mieux s’en servir comme une arme secrète ou alors un outil pour les grandes batailles. Par exemple un assaut contre l’Elysium. Sam voyait comme une possibilité tout à fait réaliste de l’emporter en chargeant nu et sans équipement conventionnel, avec juste pour matériel du persil. Il pensait que les tanks, les bombardiers et les mitrailleuses lourdes ne faisaient pas le poids face au condiment. Après tout si Super cot-cot le vengeur masqué humain qui cachait son visage avec un bec de poulet et une cagoule arrivait à triompher avec le condiment dans les cartoons, pourquoi pas Sam.
D’ailleurs le voleur pensait qu’il serait plus loyal de ne pas mobiliser trop de forces pour garantir un affrontement un minimum épique avec le persil. Cinq individus devraient largement suffire contre un assaut à l’égard de cinq divisions de char, des milliers de soldats d’infanterie et des unités aériennes. Après tout le persil c’était le pouvoir absolu en terme de puissance de combat. Et ce serait peu attrayant de remporter haut la main la victoire finale sans se fatiguer un minimum.
Donc l’usage du condiment devrait se limiter à un contexte particulier. Sam pensait qu’une victoire instantanée sur les gens détestés, serait sans saveur. En y réfléchissant il avait envie de ne pas miser le persil, cela lui semblerait dommage de miser sur un outil tellement puissant qu’il faisait passer la bombe atomique pour un jouet inoffensif. Et qui sait, il aurait peut-être le sang d’un nombre important d’innocents, si la puissance exceptionnelle du condiment devenait publique.
Sam : Sors de là sinon je te saigne !
Xavier : Sam c’est toi ?
Sam : Non tu me confonds avec quelqu’un d’autre.
Xavier : Tu as un badge sur lequel sont écrits ton prénom et ton nom, Sam Chiron.
Sam : Ce badge est là pour donner une fausse piste à la police.
Xavier : Je reconnais aussi ta voix, quand on s’en prend à quelqu’un qui vous connaît, on essaie de modifier sa voix.
Sam : Il suffit barre toi maintenant, ou tu es mort !
Xavier : Me braquer avec un bâtonnet et une minuscule boule de papier c’est n’importe quoi.
Sam : C’est un lance-pierres que je manie, c’est potentiellement très dangereux si cela touche la tête.
Xavier : Incomplet, il n’y a pas d’élastique pour élancer le projectile.
Sam (embarrassé) : Zut j’ai oublié un détail important, très bien pour cette fois, tu évites les ennuis.
Xavier le ministre des sciences ne porta pas plainte contre Sam, car malgré leur opposition il adorait son fils. Xavier finit par abandonner son projet sur les voitures télécommandées à cause des manifestations de membres de force de l’ordre. Les contrariétés n’entamèrent pas la capacité de Xavier à avoir des idées débiles. Le ministre prit une décision à propos d’une créature aux grandes oreilles. Pendant que les fillirtes enchaînaient les idées loufoques, des dragons importants débattaient, notamment Marpax le seigneur avec son roi. Ils discutaient tous sur une vaste plaine.
Les fillirtes clamaient qu’ils appartenaient à un système évolué sous prétexte qu’ils vivaient dans une république, tandis que les dragons s’avéraient des primitifs à cause de leur attachement au concept de monarchie. Cependant il ne fallait pas juger un livre seulement à sa couverture, en effet une royauté pouvait être un exemple de prospérité, une structure politique excellente pour le bonheur des sujets. Alors qu’à l’inverse une république fonctionnait par moment en dépit du bon sens, avait pour principes des fondations corrompues ou du moins assez absurdes.
Les fillirtes défendaient un système politique plutôt bancal. Certes la monarchie pouvait rimer avec tyrannie cruelle, mais c’était aussi le cas d’une république démocratique. Bien sûr le droit de vote pour l’ensemble des citoyens fillirtes adultes paraissait un merveilleux acquis. Toutefois une république était un régime capable d’abriter des dysfonctionnements majeurs.
Les dragons respectaient les dirigeants courageux, compétents et honorant leurs serments. Par contre les fillirtes influents se vautraient assez souvent pour de l’argent, échangeaient leur dignité contre de la monnaie, se comportaient comme des sortes de prostitués politiques. Offrez leur une grosse quantité de richesses et ils sacrifieraient l’état, ou du moins la majorité de leurs citoyens pour satisfaire leurs commanditaires. Il existait des exceptions à ce triste constat, mais elles se révélaient assez rares. Les dragons passaient pour des bêtes cruelles et méprisables selon les autorités fillirtes, mais ils demeuraient aussi fréquemment fidèles à des principes honorables.
Irnax le roi dragon : Je suis d’avis d’organiser dès maintenant une guerre sans merci contre les fillirtes.
Marpax : Non laissons ces imbéciles se détruire eux-mêmes. Ils n’ont pas besoin de nous pour disparaître sur le long terme.
Irnax : La nature souffre à cause de l’attente.
Marpax : Nous sommes beaucoup plus valeureux que les fillirtes, mais ils ont aussi des bombes atomiques. S’ils se sentent trop menacés, ils useront des armes destructrices de pays. Alors il ne restera plus grand-chose de viable sur cette planète.
Irnax : Très bien par amitié pour toi et comme tes arguments sont justes, je t’accorde un délai. Mais je ne soutiendrai pas toujours ta cause.
Marpax : Merci votre majesté.
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