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Hyrkil l’elfe obèse chapitre 6

Chapitre 6 :

          Pendant l’absence de Korvir le dragon de son immense caverne, Frêneleau l’elfe des bois se glissa à l’intérieur. Il admira pendant quelques secondes les peintures dans la grotte. Les fresques représentaient différents exploits de dragons, ceux qui les réalisèrent disposaient d’un sérieux talent. Bien que les peintures soient là depuis plusieurs années, et soumises à de l’humidité, elles résistaient bien aux outrages du temps grâce à des sorts. La plus imposante des fresques montrait une des défaites de Zoc le général. Celui-ci perdit face à Korvir, malgré la présence de dizaines de mages elfes, de centaines de machines de guerre, de héros très valeureux. Pourtant le dragon s’avérait gravement blessé, et incapable d’user de la magie. Néanmoins Zoc commit de nombreuses sottises qui avantagèrent le camp opposé.

             Ses ordres idiots, notamment sa jolie charge frontale en attaquant en rangs biens serrés et une formation de combat inadaptée, provoquèrent une victoire au profit de Korvir. Après quelques minutes de déambulations, Frêneleau arriva devant une cachette, qui semblait contenir l’œuf renfermant le fils du complexé. Juste à côté de la planque, il y avait un immense tas de pièces d’or et de bijoux. L’elfe des bois, eut une envie forte de s’emparer d’une partie du butin précieux, toutefois il se rappela les consignes de son maître, notamment l’avertissement sur les charmes protecteurs dont usaient les dragons. Cependant Frêneleau peinait à lutter contre sa cupidité. Une fortune de la taille d’une colline, c’était très tentant. Et pour s’en emparer d’une partie, il suffirait de tendre le bras.

          La main de l’elfe n’était plus qu’à quelques centimètres, de superbes pièces en or reluisantes. Korvir prenait très à cœur l’entretien de ses richesses, il utilisait des centaines de sort de nettoyage chaque semaine, pour éliminer la saleté, et donner un aspect impeccable à son butin. Korvir montrait une telle volonté de lutter contre la crasse, que certains de ses semblables l’appelaient dans son dos, monsieur propre. Ce surnom ne dérangeait pas le dragon, au contraire celui-ci appréciait hautement de se retrouver avec une réputation de créature qui aimait faire le ménage. Il pensait qu’en œuvrant pour maximiser l’apparence de sa fortune, il augmentait considérablement sa valeur. Il avait des visées particulièrement élevées pour sa descendance, il voulait que son fils devienne le prochain chef des dragons. Il estimait que sa progéniture grâce à l’influence de l’héritage maternel et paternel réussirait remarquablement. Korvir croyait que l’hérédité possédait des effets très puissants sur la réussite, et la capacité à obtenir un rang social.

          Frêneleau subissait une véritable lutte intérieure, il oscillait entre l’avidité et la loyauté. Il voulait se remplir les poches avec de l’or, bien que cela représente un danger important. Dix fois il avança les doigts, puis il les recula. Son visage exprimait une douleur psychique intense, tant de richesses à portée de main, cela lui semblait idiot de ne pas en profiter. D’un autre côté, les instructions de son maître étaient formelles, il ne fallait en aucun cas toucher au butin du dragon. Vu la nature prudente de Korvir, il existait de fortes chances qu’il recourut à de la magie, et d’autres dispositifs pour protéger sa fortune. Mais la tentation s’avérait très forte pour l’elfe de s’approprier une partie du trésor sous ses yeux.

            L’ennui venait que la magie dont il bénéficiait ne le dissimulerait qu’aux sorts d’alarme autour de l’œuf, pas aux enchantements préservant les pièces d’or du vol.

            Korvir quand il vit le triste état du temple rendant hommage à sa mère, piqua une colère monumentale. Il eut envie de griller à petit feu, l’ensemble des habitants de la cité où se trouvait l’édifice religieux, puis il se reprit. S’il se montrait trop impitoyable, il risquait de manquer de main d’œuvre pour reconstruire le temple. En outre la ville possédait plusieurs architectes de renom, ce serait dommage de leur ôter la vie. Néanmoins Korvir ne se priva pas de faire de nombreux exemples. Deux cents hobbits périrent en punition de leur incapacité à protéger le sanctuaire religieux. Le dragon sentit une colère de plus en plus terrible, au fur et à mesure qu’il découvrit les dommages causés aux temples dédiés à ses congénères. Il se jura qu’il punirait avec une sévérité extrême, le malfaisant qui osait s’opposer à la diffusion d’une foi honorable, qui contestait le droit naturel à la suprématie des dragons. Korvir torturait avec méthode pendant des jours voire des semaines, le gredin, le mécréant qui démolissait des chefs d’œuvre architecturaux qui demandèrent des années voire des décennies avant d’être achevés. Cependant Korvir disposait aussi d’une belle consolation, il voyait avec satisfaction des milliers de hobbits se lamenter sincèrement de la destruction des lieux d’adoration des dragons. Il éprouvait de la joie à voir des manifestations de démence et de fanatisme. Il appréciait vivement les exécutions publiques à l’encontre des personnes, dont on reprochait la tiédeur de la foi. Cependant la frénésie de dévotion à l’égard des congénères du dragon, ne suffisait pas à calmer totalement le chagrin de Korvir. Celui-ci désirait ardemment se venger de l’outrage infligé, pour l’occasion, il utiliserait des sortilèges interdits de douleur, afin de savourer pleinement sa revanche.

          Hyrkil envoya un message télépathique à Korvir, une fois qu’il estima que la négociation serait à son avantage. Il invita son interlocuteur sur une immense plaine herbue.

Hyrkil : Bonjour Korvir, je viens te communiquer une offre impossible à refuser, la vie de ton fils contre la tienne.

Korvir : J’ai aussi un otage, il s’agit de l’ogre Alaman.

Hyrkil : j’aime bien Alaman, mais j’ai un projet qui compte plus que sa vie.

Korvir : Ta réputation est célèbre Hyrkil le ventru, tu prends soin de tes compagnons.

Hyrkil : C’est vrai néanmoins, je tiens plus à ma vie qu’à celle de camarades.

Korvir : Le bluff ne marche pas avec moi, si je ne suis pas là pour s’occuper de mon fils, celui-ci ne sortira jamais du stade de l’œuf.

Hyrkil : Tu n’as pas à t’inquiéter de cela, j’ai prévu un moyen pour ta progéniture de vivre. Je connais des dragons stériles qui meurent d’envie d’avoir un enfant.

Korvir : Pourquoi ferais-je confiance à un individu utilisant souvent la ruse ?

Hyrkil : Parce que tu n’as pas le choix, je considère ton otage comme quelqu’un que je peux sacrifier, tandis que tu tiens plus que tout à ton fils.

Korvir : Si tu tues ton otage, tu seras coincé.

Hyrkil : Je peux toujours le torturer, ta progéniture a beau se trouver encore dans un œuf, elle est vulnérable aux sorts de douleur.

Korvir : Tu joues un jeu dangereux, un bébé dragon c’est beaucoup moins résistant qu’un dragon adulte.

Hyrkil : Oui mais cela demeure quand même dur à tuer quand on fait attention à sa puissance magique.

          Korvir avait envie de brûler son ennemi très lentement, mais il se ravisa quand il découvrit en sondant discrètement son esprit que Hyrkil ne bluffait pas. Le dragon avait affaire à quelqu’un de très déterminé à sacrifier sans vergogne ses camarades pour atteindre son objectif, donc la négociation s’annonçait à sens unique, et en faveur du ventru. Korvir ressentait le désir de hurler de rage devant le dénouement probable et tragique l’attendant, toutefois il choisit de rester digne. Quitte à bientôt mourir, autant ne pas faire plaisir à Hyrkil en se montrant trop émotif. Même si intérieurement le dragon était très ébranlé par la perspective de finir sous peu à l’état de cadavre.

Korvir : Très bien, tu as gagné, je vais me suicider.

Hyrkil : Je veux que tu meures en faisant semblant de lutter contre moi, que tu perdes devant un public.

Korvir : Pourquoi cela ?

Hyrkil : Cela sera très bénéfique pour ma réputation. J’ai envie d’acquérir comme surnom le redoutable.

Korvir : Même si les gens de ce pays sont dupes de ta manigance, les tiens continueront à t’appeler le gentil.

Hyrkil : Je me moque de l’avis de mes semblables. Pour être honnête je considère la plupart des ventrus comme des imbéciles.

Korvir : Pourquoi es-tu si franc avec moi ?

Hyrkil : Tu as accepté l’idée de mourir, je n’ai rien à craindre de toi, et j’avais envie de m’épancher, de vider mon sac. Ah oui je veux que tu paries aussi l’anneau de la fraternité lors de notre duel.

          Korvir le dragon réunit des milliers de personnes pour le combat, entre lui et Hyrkil le ventru. Mascarade aurait un terme plus approprié que combat, en effet il avait été convenu qui gagnerait et perdait. Korvir se sentait profondément écœuré, pendant un moment il voulut révéler aux spectateurs la supercherie auquel il participait, puis il se ravisa. S’il osait aller contre les arrangements du chantage, sa progéniture en pâtirait surement de manière terrible. Il choisit comme lieu de l’affrontement, la même plaine où lui et le ventru mirent au point les conditions de leur duel truqué.

                Hyrkil possédait peut-être le surnom de gentil, et il s’attirait souvent la honte de ses semblables pour son manque de cruauté, mais il s’avérait aussi connu pour sa grande capacité à infliger de la douleur par la magie. Le ventru passait pour beaucoup plus modéré et moins méchant que ses congénères, cependant il disposait aussi d’une renommée de personne redoutable, ses facultés pour maudire par l’intermédiaire d’un enchantement intimidaient beaucoup de personnes. Si Hyrkil possédait un poids correspondant aux normes de ses semblables, nul doute qu’il occuperait une fonction très influente sur son île natale. En outre s’il torturait moins que ses congénères, il n’empêchait que le ventru avait quand même un palmarès impressionnant, grâce à des sorts, il fit connaître des tourments indescriptibles à des centaines de personnes. Korvir fit apparaître par magie un gigantesque stade de pierre, il ne lui fallut qu’une heure pour modeler la terre, et lui donner l’apparence qu’il souhaitait. Cette démonstration de puissance arracha des vivats et des louanges de la part des nombreux fidèles vénérant les dragons. Korvir se mit à pleurer devant les acclamations du public, ce qui provoqua chez les adeptes une grande joie, et des torrents de larmes.

          Pour assurer la sécurité des spectateurs, des sorciers utilisèrent de puissants enchantements protecteurs. Le combat commença dès que des cloches sonnèrent midi. Hyrkil aurait pu demander une victoire rapide, mais il tenait à ce que ton duel ait une apparence palpitante, à ce que Korvir fasse semblant de résister. Pendant quelques secondes le dragon pensa recourir à un empoisonnement surnaturel et insidieux pour se venger de son adversaire. Néanmoins il préféra s’abstenir de recourir à cette option. Il savait les ventrus des experts dans la détection de toxines, par conséquent il pouvait jouer un jeu risqué pour la sécurité de sa progéniture.  Hyrkil démontrait un réel savoir-faire dans la magie de bataille. Cependant malgré son talent incontestable, et son long entraînement dans des circonstances loyales, il aurait été écrasé par son ennemi. En effet Korvir s’entraînait avec beaucoup d’énergie, il s’avérait un des dragons les plus puissants du monde de Gerboisia. Il s’imaginait indigne de ceux de sa race, pourtant il disposait d’une force magique et physique indéniable.

        Hyrkil enchaîna les sorts de froid pour engourdir le dragon, mais il perdait son temps, son adversaire bénéficiait d’une immunité presque totale face aux températures glaciales, grâce à de longs préparatifs mystiques. Ainsi Korvir s’avérait capable de supporter sans broncher une température inférieure à plus de cents degrés celsius. Tout ce que le ventru récolta avec ses enchantements de glace, fut de se retrouver mis par terre, à cause d’un coup de patte de son ennemi. Mais il contre-attaqua avec agressivité, il invoqua la foudre, et obtint un petit résultat, il infligea quelques égratignures à son adversaire. Néanmoins les plaies bénignes cicatrisèrent en moins de deux secondes. Le dragon n’en revenait pas, même en se laissant faire, son adversaire n’arrivait pas à le blesser sérieusement. Pourtant Hyrkil passait pour un sorcier très talentueux, il triompha de démons majeurs. Alors Korvir se demanda ce qu’il se passait, il se pouvait que son adversaire soit victime d’une malédiction surnaturelle, d’une maladie, d’une grosse fatigue. Le dragon rejeta l’hypothèse selon laquelle sa puissance magique empêchait le ventru de triompher, en effet il s’estimait bien plus faible que ses congénères. Il caressa l’idée de mettre fin au combat, en se jetant sur lui-même un sort de mort. Toutefois il ne savait pas lancer en silence une incantation magique, donc certains spectateurs risquaient de découvrir la supercherie.

          Hyrkil n’en revenait pas, ce qu’il estimait une promenade de santé, tournait au cauchemar. La coopération de son ennemi pour subir une défaite, ne lui garantissait pas la victoire. Le ventru enchaînait les enchantements offensifs, mais tout ce qu’il obtint ce fut une grosse migraine, et une fatigue de plus en plus intense. S’il ne trouvait pas rapidement une faille, il s’évanouirait. Il admirait sincèrement Korvir, celui-ci avait une puissance suffisante pour régner sur un véritable empire, et non une région, il pourrait sans problème dominer un continent entier. Hyrkil se dit alors que la réputation de quelqu’un, ne renseignait pas forcément de manière claire sur son mérite et ses capacités. Il glana auprès de dragons, une description peu flatteuse de Korvir, qui le présentait comme quelqu’un de faible, et de peu combattif, sous prétexte que Korvir refusait systématiquement des défis martiaux avec ses semblables. Certes il n’aimait pas du tout se battre avec ses congénères, mais il disposait de capacités guerrières très impressionnantes. Résultat le ventru n’arrivait pas à prendre l’avantage contre son adversaire, même en se creusant très fortement la cervelle, en dressant des centaines de plans ingénieux.

          Korvir décida que si son adversaire ne le tuait pas d’ici une minute, il se suiciderait. Il en avait vraiment marre de la parodie de combat auquel il participait, en outre il commençait à sérieusement désespérer. Malgré le fait qu’il fit beaucoup d’efforts pour se rendre vulnérable à des sorts offensifs, tout ce qu’il obtenait consistait à des blessures très mineures, qui se résorbaient en un clignement de paupières.

          Hyrkil aurait pu à coup de malédictions, tenter de diminuer voire d’annuler les capacités de régénération de son ennemi. Néanmoins il aurait certainement gagné une réputation de personnage infâme, et il enfreindrait une règle primordiale de son combat contre le dragon. Tricher ne le dérangeait pas, c’était même un comportement considéré comme normal chez ses semblables. Toutefois l’arbitre aurait sanctionné le ventru en le déclarant perdant. Il était un expert pour détecter l’emploi de sorts interdits, et il avait une réputation de personne incorruptible. Hyrkil se sentait coincé, il se mit à prier pour que son adversaire décide d’abandonner le combat, et qu’une autre confrontation soit organisée un jour plus favorable. Le ventru pensait pouvoir l’emporter une autre fois, grâce à l’emploi de pierre malnérale, un puissant dopant magique. Son ingestion n’était souvent pas sans conséquence néfaste, néanmoins Hyrkil pensait ne pas craindre grand-chose, il prenait des doses très raffinées de pierre. En prime, ceux de sa race disposait d’un bon niveau de résistance naturelle face aux toxines. Problème le dragon était très impatient d’en finir, et les solutions surnaturelles pour communiquer comme par exemple la télépathie, ne marchaient pas à cause de sorts entourant l’arène. Résultat organiser un deuxième défi contre Korvir semblait impossible.

         Le ventru finit par se douter que son ennemi éprouvait des sentiments suicidaires, l’envie de s’ôter lui-même la vie. Il montrait une tristesse considérable et un ennui profond. De plus Hyrkil fut confronté des dizaines de fois à des dragons désireux de mettre fin à leurs jours. Il visita souvent les centres de son île natale dédiés au dressage des dragons adultes. Ces créatures grandissaient très lentement, il fallait des siècles pour qu’elles passent de bébés à majeurs, alors les elfes gargantuesques nobles  préféraient souvent s’emparer de dragons adultes. Malheureusement dans de nombreux cas, ils finissaient par posséder un cadavre, à cause du suicide de leur bête. Hyrkil tenta à diverses reprises d’acheter un dragon, mais la liste d’attente s’avérait longue pour posséder une créature de ce type. En outre la mauvaise réputation du ventru, incitait les dresseurs à trouver mille prétextes, pour favoriser des clients plus prestigieux.

          Hyrkil commençait à paniquer sérieusement, si son adversaire se lançait sur lui-même un sort, pour se tuer, alors le ventru serait dans un contexte terriblement embarrassant, et préjudiciable. Il devrait affronter des dizaines de sorciers désireux de le faire mourir. S’il s’avérait en pleine forme, la situation serait gérable, il pourrait sans trop de soucis s’en tirer. Problème il était très fatigué, le simple fait de tenir debout, l’obligeait à déployer des trésors de volonté. Puis le ventru remarqua une faille dans la défense du dragon, là où aurait dû se trouver une écaille protectrice, il y avait un petit vide. Hyrkil mobilisa toutes ses ressources surnaturelles, et concentra l’essentiel de son énergie magique dans le pouce de la main gauche, et il visa la faille.

          Il réussit à toucher là où il voulait, ensuite il libéra l’énergie surnaturelle accumulée dans le corps du complexé, ce qui provoqua la mort de Korvir. Néanmoins le ventru ne s’avérait toujours pas tiré d’affaire, il était très fatigué et incapable pour le moment de jeter un sort. Son adversaire décédé comptait de nombreux fidèles, ceux-ci risquaient de mal prendre le trépas du dragon. Une foule vengeresse voulut d’ailleurs mettre à mort Kyrkil. Cependant l’arbitre du combat rappela que ce serait maltraiter la mémoire de Korvir, que d’assassiner un adversaire qui l’affronta loyalement. Même s’il comprenait le désir d’en découdre des spectateurs.

           Le ventru se dépêcha de s’en aller, en chemin il retrouva ses deux camarades Frêneleau l’elfe des bois et Alaman l’ogre. Tous les trois s’engagèrent dans un bois de chênes. Hyrkil ne pouvait s’empêcher de triturer le fameux anneau de la fraternité, le prix de sa victoire contre le dragon, un beau bijou mine de rien. Il y avait un superbe rubis rouge qui ornait cet objet en or. Mais le plus impressionnant pour le ventru venait de l’aura magique imposante provenant de l’anneau.

Hyrkil : Marchons le plus vite possible, nous sommes dans une région où la majorité des habitants veut ma peau, rêve de m’infliger une mort douloureuse.

Frêneleau : Comment s’est passé votre combat contre Korvir le dragon maître ?

Hyrkil : Un vrai cauchemar, le dragon me semblait invulnérable, même s’il accepta mon chantage. Je n’ai obtenu la victoire que grâce à une chance insolente. J’ai découvert que l’armure organique de Korvir contenait une petite faille.

Frêneleau : Il doit s’agir de la cicatrice de la dispute.

Hyrkil : Que veux-tu dire Frêneleau ?

Frêneleau : Korvir un jour se disputa avec sa bien-aimée, alors celle-ci le griffa. Il garda en mémoire de la seule altercation sérieuse avec sa compagne, une trace visible, il s’arrangea pour empêcher la repousse de son écaille sectionnée.

Hyrkil : Je dois donc ma victoire à la tendance masochiste d’un dragon.

Alaman : Vous espériez grâce au chantage une victoire facile, mais au final vous vous êtes exposé à un grand péril.

Hyrkil : Tu as raison Alaman, j’ai surestimé ma bonne étoile, et surtout la résistance de mon adversaire. À l’avenir je serai beaucoup plus prudent, si je dois affronter un dragon.

Frêneleau : La grotte du défunt Korvir est rempli de trésors, maintenant qu’il est mort, on pourrait peut-être faire un petit détour, et se servir un peu.

Hyrkil : La première priorité est de rester en vie, pas de s’enrichir. Néanmoins ne t’en fais pas, tu seras récompensé généreusement pour ton courage, je te verserai une bourse pleine d’or.

Frêneleau : Merci maître.

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