Reincarnated Mage With Inferior Eyes chapitre 15

Chapitre 15 : Rencontres indésirables

Quoi qu’il en soit, ma vie scolaire a commencé, et bien que j’aie été d’abord déconcerté par ce mode de vie inconnu, il ne m’a pas fallu longtemps pour construire un emploi du temps. J’avais cours le matin et l’après-midi. Après la fin des cours, je me réfugiais à la bibliothèque. Puis, le soir venu, je rentrais au dortoir, prenais une douche et continuais à lire dans ma chambre. Parfois, je trouvais le temps de m’entretenir secrètement avec Lilith. Dans l’ensemble, je dirais que je profitais au mieux de mon temps, mais je crois qu’il y avait un problème…

« En substance, pour exprimer l’équation de fluctuation de l’analyse numérique de la composition de la magecraft, vous devez la dériver en calculant l’équation de composition, l’équation de réaction et le coefficient d’affinité extrinsèque de la magecraft, ce qui vous amènera à… »

Le problème, c’est que ce professeur parlait d’un ton soporifique et plat. Il avait un nez bulbeux et parlait sans prêter attention à ses étudiants. Pire encore, il effaçait le tableau dès qu’il avait fini une équation et commençait immédiatement à en écrire de nouvelles. Tout le monde était si désespérément concentré sur le suivi qu’ils n’avaient même pas le luxe de s’engager dans des conversations personnelles.

Bon sang ! Les instructeurs modernes sont-ils vraiment aussi mauvais pour enseigner ? Très probablement, sa stratégie d’enseignement consistait à parler extrêmement vite, sans s’arrêter, et à éliminer les étudiants qui n’arrivaient pas à suivre. Mais il va sans dire que le contenu de la leçon n’était pas très difficile pour moi. Peu importe les grands mots qu’il utilisait, ce qu’il enseignait aurait pu être comprimé en quelques dizaines d’étapes en utilisant des versions simplifiées d’équations qui existaient déjà. J’ai soupiré, sachant que j’allais devoir suivre ce genre de cours pendant encore cinq ans. Je ne pouvais pas m’empêcher d’être mélancolique.

« Wow… Les cours sont si difficiles. Cette école est vraiment à la hauteur de sa réputation… » dit Ted.

Mais pour moi, ces cours n’étaient rien d’autre qu’une perte de temps. Récemment, je m’étais tellement ennuyé en classe que j’avais commencé à faire mes propres recherches sur la magecraft pendant les cours. L’avantage de ces recherches, c’est qu’on peut les faire n’importe où, à condition d’avoir un papier et un stylo.

« Et si monsieur Abel venait nous montrer comment on résout ce problème ? », lance soudain le professeur.

Le plus probable est qu’il m’ait interpellé parce que j’avais l’air de ne pas être attentif. Il voulait faire de moi un exemple ? C’est vraiment stupide. Tout ce que cela a servi à faire, c’est de renforcer à quel point il était un instructeur de bas niveau.

« Est-ce que c’est suffisant ? » ai-je demandé, résolvant facilement le problème.

« U-Ugh. O-Oui. Assieds toi », dit le professeur au nez bulbeux en grinçant des dents de colère.

Bon sang de bonsoir. Vous pensez peut-être avoir augmenté la difficulté, mais vous auriez tout aussi bien pu me demander de voler des bonbons à un bébé. Cela aurait probablement été plus difficile que cette question. Après avoir regagné mon siège, je me suis remis à mes recherches.

« Abel est-il un diamant brut ? »

« Oui, j’ai été déconcerté par la couleur de ses yeux au début, mais en fait il est plutôt cool et beau. »

Hm ? J’ai l’impression qu’on me regarde bizarrement. Accordez-moi une pause. J’arrive juste à la bonne partie de mes recherches.

« Tch. C’est dégoûtant. Non seulement c’est un étudiant transféré, mais c’est aussi un yeux inférieurs, qu’il apprenne sa place. »

« Je suis d’accord. Il se croit tout permis juste parce qu’il a un peu d’intelligence. »

Que se passe-t-il ? Après avoir résolu ce problème, certains des étudiants qui poursuivaient leurs études m’ont jeté des regards de dégoût.

◇

L’académie d’Arthlia comptait au total cinq bibliothèques de tailles différentes. Parmi elles, la grande bibliothèque possédait une quantité impressionnante de livres. Arthlia étant une académie prestigieuse, la grande bibliothèque était fréquentée même par des chercheurs non affiliés à l’académie. Grâce à cela, il y avait un trafic considérable. Il n’est pas surprenant que personne ne parle dans la bibliothèque. Au contraire, le bruit des gens qui marchent et des pages qui se tournent est en soi incroyablement ennuyeux.

Au lieu d’y lire, j’empruntais des livres à la grande bibliothèque, puis je me rendais dans une plus petite bibliothèque située à l’ouest du campus après les cours. C’était un bâtiment à trois étages qui ressemblait à une pièce d’échec. C’était un lieu de lecture incroyablement calme, avec un seul bibliothécaire qui surveillait l’ensemble de l’établissement.

J’ai ouvert un des livres, étalé du papier et pris un stylo. C’était principalement ici que je faisais mes recherches sur la magecraft. Venir ici et travailler faisait partie de ma routine quotidienne. Bien sûr, je n’étais pas obligé d’être ici, j’aurais pu le faire dans ma chambre. La seule chose, c’est que j’aimais bien la vue sur l’extérieur à cette heure de la journée.

J’ai aussi adoré la légère odeur de livres qui se dégageait de cette bibliothèque. Cela me calmait vraiment. Je n’avais peut-être pas caché que je n’aimais pas être étudiant quand j’ai commencé ici, mais tant que je pouvais continuer à venir dans un endroit comme celui-ci, j’avais l’impression que je le supporterais. Soudain, la porte de l’entrée s’est ouverte. Mes yeux se sont naturellement dirigés dans cette direction, et là, j’ai vu une fille familière.

« Quelle coïncidence. Tu étudies ici aussi, Abel ? »

C’est peut-être à cause du soleil couchant, mais son visage semble légèrement rougir. Mais hm, est-ce une coïncidence ? Je pensais que j’étais le seul à être venu ici de mon plein gré. Cependant, je supposais que si elle disait que c’était une coïncidence, c’était forcément le cas.

« Quelle surprise ! Je ne te prenais pas pour le genre de personne qui étudie dans les bibliothèques », ai-je dit. « Abel, tu me blesses. As-tu vraiment si peu d’estime pour moi ? » demanda Eliza, s’asseyant en face de moi et

ouvrant son manuel.

« Tu ne vas pas faire le devoir d’aujourd’hui ? »

« Oh, je fais mes devoirs dans ma chambre. »

Les devoirs étaient si faciles que je les terminais généralement en une dizaine de minutes avant d’aller me coucher. Au bout d’un moment, j’ai remarqué que les mains d’Eliza ne bougeaient plus. J’ai jeté un coup d’œil et j’ai vu qu’elle était bloquée sur un problème d’application. Oh, c’est une question piège.

« Il y a deux équations en jeu pour celle-là ».

« Hein ? Vraiment ? »

« Oui, c’est vrai. Essaies de séparer les équations avant et arrière. » « Comme… ça ? »

« C’est tout à fait exact. Ensuite, on enlève les dénominateurs communs et on les calcule plus tard. » « Oh ! C’est donc comme ça qu’on fait ! »

Il semble qu’Eliza ait compris l’astuce, car elle a commencé à résoudre rapidement le reste des problèmes. Je vois. Sa capacité à apprendre et à appliquer des concepts est cent fois supérieure à celle de Ted. Si Ted était aussi intelligent, je serais plus heureux de lui donner des cours.

◇

Lorsque le soleil s’est couché, quelques heures s’étaient écoulées. J’avais passé mon temps à aider Eliza à étudier, mais la bibliothèque fermait ses portes.

« Merci de m’aider à étudier. La façon dont tu enseignes est incroyablement facile à comprendre », dit Eliza en rassemblant ses livres.

Vraiment ? Tu exagères. Elle n’avait pas à me remercier de l’aider à faire ses devoirs à ce niveau. Je n’avais pas l’impression d’avoir fait quoi que ce soit qui mérite d’être remercié.

« Alors… tu te caches toujours dans la bibliothèque pour étudier ? » demanda Eliza alors que nous descendions l’escalier en colimaçon pour sortir.

« Oui, pourquoi ? C’est bizarre ? »

« Non, ce n’est pas bizarre, mais tu es dans une ville maintenant. Tu ne veux pas l’explorer ? »

« Eh bien, je crois que je ne suis pas encore vraiment sorti. Je n’en ai pas eu besoin, puisque tout ce dont j’ai besoin peut être acheté au magasin de l’école. »

« Mais il y a des choses que l’on ne peut expérimenter qu’en dehors de l’école, comme la nourriture savoureuse, les fruits aux saveurs étranges, et surtout, les meilleurs goûters qui soient !

« Juste de la nourriture, hein ? »

« Bien sûr, il y a beaucoup d’autres endroits que ceux où l’on sert de la nourriture ! Oh ! Comme les librairies d’occasion ! Tu pourras peut-être acheter des livres peu courants pour pas cher. »

Hm, des librairies d’occasion ? J’ai toujours voulu aller voir les librairies modernes. Les livres de la bibliothèque de l’école étaient plutôt récents et n’avaient rien à voir avec la qualité des livres que je lisais à l’époque.

« Hé, et si on sortait le week-end ? Je veux te remercier de m’avoir aidé à étudier. »

« Bien sûr, ça ne me dérange pas. »

« D’accord, c’est super ! Je connais la capitale royale comme ma poche, je sais où se trouvent toutes les boutiques les plus savoureuses ! » Eliza commença à énumérer avec enthousiasme ses endroits préférés pour manger dans la capitale.

L’expression qu’elle avait sur le visage était plus vive que toutes celles que je lui avais vues auparavant. Je vois. Je crois que je commence à comprendre pourquoi son corps est plus développé que celui de la plupart des filles de son âge. Au moins la moitié de sa tête n’est occupée que par des pensées de nourriture.

◇

Dès que nous sommes sortis tous les deux de la bibliothèque, nous avons été accueillis par une hostilité très claire. Hmph. J’ai vraiment fait beaucoup de rencontres indésirables. Ces types m’ont-ils vraiment attendu tout ce temps, ici, dans le froid ? Comme c’est mignon.

L’un d’entre eux siffle comme un loup. « Ça doit être nul d’être populaire, Abel ! »

Je l’ai rapidement reconnu comme étant l’un des étudiants qui avait été impliqué dans la bagarre avec Ted hier.

« Tu as besoin de quelque chose ? ai-je demandé.

« Tu nous fais chier ! Pourquoi agis-tu de façon si hautaine alors que tu n’es qu’un modeste étudiant transféré ? ! » « Pourquoi un yeux inférieurs comme toi est-il encore dans notre école ? Tu as dû faire quelque chose de louche pour y entrer ! »

Bon sang ! Tous ceux qui étaient présents à l’examen d’entrée auraient dû savoir que j’avais postulé par mes propres moyens. La rumeur aurait dû se répandre. Mais peut-être que ces élèves sont du genre à avoir besoin de voir quelque chose pour y croire. Une toute petite partie de moi sympathisait avec eux, mais surtout, je trouvais tout ce qui les concernait incroyablement ennuyeux.

« Crachez déjà ce que vous voulez. Contrairement à vous tous, j’ai des choses à faire. »

« Urgh ! Ouais, tu m’énerves vraiment.« 

« Nous allons te faire passer un autre test pour voir si tu mérites vraiment d’être ici ! »

Puis, ils ont sorti et préparé leurs regalias de mauvais goût. Alors, que faire ? Que faire ? Il serait facile de les écraser, mais j’aimerais choisir une option qui ne fasse pas plus de vagues que nécessaire. J’ai utilisé amélioration corporelle sur mes jambes, puis je les ai dépassés en courant, saisissant une ouverture que j’avais repérée. Une fois derrière eux, j’ai arraché les regalias de leurs mains.

« Vous voulez vraiment m’affronter avec ces jouets grossiers ? »

« Qu’est-ce que… »

Un examen plus approfondi des regalias m’a montré à quel point elles étaient mal construites. La plupart d’entre elles étaient dotées d’une magecraft offensive, mais certaines parties étaient verrouillées, empêchant l’utilisateur d’ajouter la moindre composition. Où était le plaisir d’utiliser quelque chose qui abandonnait clairement l’idée de création personnelle et de modifier sa conception ? C’était peut-être logique pour d’autres, mais pas pour moi.

« M… mes regalias ! »

« Quand a-t-il… »

Pourquoi cette surprise ? Nous étions sur le point de nous battre, et pourtant vous avez décidé de vous regarder l’un l’autre, essayant de savoir qui commencerait, ce qui m’a laissé une ouverture pour passer à l’offensive. A ce moment-là, ils se sont tous éloignés frénétiquement de moi.

« Hé, tu sais que ta Regalia est en mauvais état ? » J’ai interpellé l’un des gars. « Tu devrais probablement l’emmener à l’entretien. »

« Comment sais-tu cela ?! »

« J’ai des yeux. En raison de la dégradation de ses matériaux, des fissures se sont formées dans ta regalia. Si tu veux être un mage, tu dois prendre soin des outils de ton art. »

Honnêtement, à mon avis, si vous apprenez à vous battre en vous appuyant sur regalias, il y a peu de chances que vous deveniez un mage fort.

« Allons-y, Eliza. »

« Huh ? O-Oh. Ouais. »

Comme ils étaient stupéfaits de s’être fait voler leurs armes, il était temps pour nous de partir. Je tirai Eliza par l’épaule, mettant rapidement de la distance entre nous et eux.

« Merde ! Ce salaud… Agir comme s’il était tout ! »

« Prépares toi pour demain ! Crois-moi, nous allons t’humilier ! »

Que se passe-t-il demain ? Y a-t-il une sorte d’événement spécial ? me demandais-je en raccompagnant Eliza jusqu’aux dortoirs.

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