Non classé

Yondome Wa Iyana Shi Zokusei Majutsushi – Chapitre 92

 


Chapitre 92 : Les troupes dirigés par un homme herbivore contre l’ordre des chevaliers du loup rouge

『Vandalieu a atteint le niveau 100 en tant qu’Utilisateur d’insectes !』

『Vous avez changé de métier : vous êtes désormais Lanceur d’arbres (Tree Caster) !』

『Vous avez acquis la compétence Technique de liaison avec les plantes !』

『La compétence Agriculture a été fusionnée avec la compétence Technique de liaison avec les plantes !』

『Les niveaux des compétences Guérison rapide, Force surhumaine, Technique de liaison avec les plantes et Filage du fil ont augmenté !』

Nom : Vandalieu
Race : Dhampir (Elfe noir)
Âge : 7 ans
Titres : Roi des Ghouls, Roi de l’éclipse, Seconde venue du Roi Démon, Gardien des villages agricoles, Saint fils de Vida, Nom tabou
Métier : Lanceur d’arbres
Niveau : 0
Historique des métiers : Mage à attribut mort, Transmutateur de golems, Dresseur de morts-vivants, Briseur d’âmes, Utilisateur de poings venimeux, Utilisateur d’insectes

Attributs :

Vitalité : 644

Mana : 446 023 946

Force : 239

Agilité : 273

Endurance : 374

Intelligence : 903

Compétences passives :

Force surhumaine : Niveau 5 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Guérison rapide : Niveau 7 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Magie à attribut mort : Niveau 7

Résistance aux altérations d’état : Niveau 7

Résistance magique : Niveau 4

Vision nocturne

Charme d’attribut mort : Niveau 9 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Révocation d’incantation : Niveau 4

Renforcement des suivants : Niveau 10 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Récupération automatique de mana : Niveau 6

Renforcement des subordonnés : Niveau 5 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Sécrétion de venin (Griffes, crocs, langue) : Niveau 4

Agilité renforcée : Niveau 2

Extension corporelle (langue) : Niveau 4

Puissance d’attaque renforcée à mains nues : Faible

Partie corporelle améliorée (cheveux, griffes, langue, crocs) : Niveau 3 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Filage du fil : Niveau 2 (NOUVEAU !)

Compétences actives :

Hémoculture : Niveau 2

Dépassement des limites : Niveau 6

Transmutation de golem : Niveau 7

Magie sans attribut : Niveau 5

Contrôle du mana : Niveau 5

Forme spirituelle : Niveau 7

Menuiserie : Niveau 6 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Ingénierie : Niveau 4

Cuisine : Niveau 5 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Alchimie : Niveau 4

Technique de combat à mains nues : Niveau 5

Brise-âme : Niveau 6

Incantation multiple : Niveau 5

Contrôle à distance : Niveau 7

Chirurgie : Niveau 3

Traitement en parallèle : Niveau 5

Matérialisation : Niveau 4

Coordination : Niveau 4 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Pensée à grande vitesse : Niveau 3

Commandement : Niveau 3 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Agriculture : Niveau 3 → Technique de liaison avec les plantes : Niveau 3 (FUSIONNÉ !)

Couture : Niveau 2 → Bobinage de fil : Niveau 3 (FUSIONNÉ !)

Lancer : Niveau 4 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Cri : Niveau 3

Magie des esprits morts : Niveau 3 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Technique de liaison avec les insectes : Niveau 3 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Forge : Niveau 1 (NOUVEAU !)

Compétences uniques :

Tueur de dieux : Niveau 4

Esprit grotesque : Niveau 4

Intrusion mentale : Niveau 4 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Construction de labyrinthe : Niveau 5 (NIVEAU AUGMENTÉ !)

Malédictions :

Expérience de la vie précédente non transférée

Impossible d’apprendre des métiers existants

Impossible de gagner de l’expérience de manière autonome

Cette fois, aucun nouveau métier n’était apparu.

Peu après avoir terminé son changement de métier, Vandalieu revint de la forêt des Ents immortels.

— Maman, tout le monde, je suis devenu un homme lié aux plantes, annonça Vandalieu.

« Vraiment ? C’est incroyable, Vandalieu, » dit Darcia, félicitant Vandalieu peu importe ce qu’il faisait, même si elle ne comprenait pas sa blague.

« Non, attends, Van. Que veut dire “herbivore” ? » demanda Basdia, l’air perplexe.

« C’est un type de personne dont le nombre augmentait dans le monde où je vivais avant, » répondit Vandalieu.

Si l’on se basait sur la définition des « hommes herbivores » sur Terre, Vandalieu était plutôt un « homme carnivore* ».

*Note du traducteur : « Homme carnivore » est l’opposé de « soushoku-kei danshi (草食系男子) », un terme japonais désignant des hommes doux, peu entreprenants en amour. Par opposition, un « homme carnivore » est agressif, sûr de lui, souvent axé sur la réussite ou la séduction.

« En fait, avec la compétence de Liaison avec les plantes que j’ai obtenue après mon changement de métier, je peux faire des choses comme ça, » dit Vandalieu.

Une Plante Monstrueuse sortit alors de sa tête.

« Je vois, donc c’est une version végétale de la compétence de Liaison avec les insectes, » dit Zadiris, commentant la compétence en ignorant la blague de Vandalieu. « Mais les insectes et les plantes ne vont-ils pas se dévorer entre eux ? »

« Ça ne s’est jamais produit dans les champs de Plantes Monstrueuses ni dans la forêt des Ents Immortels, alors je ne pense pas, » répondit Vandalieu.

« Hmm, je vois. »

Une autre plante fit alors apparaître ses racines juste devant les yeux de Zadiris.

« Garçon, cela… semble être une plante tout à fait ordinaire, » dit-elle.

« Oui, c’est une plante tout à fait ordinaire, » répondit Vandalieu. « Ma compétence Agriculture s’est fusionnée avec la compétence Liaison avec les plantes, alors je suis devenu capable de cultiver des plantes à l’intérieur de mon corps. »

… « Elles n’agissent pas comme des parasites sur toi ? » demanda Zadiris.

« Uwah, regarde, Onee-san, Bocchan a la tête remplie de fleurs ! » s’exclama Rita.

« Rita ! Si tu dis ça comme ça, on dirait que Bocchan est une personne inutile, tu ne trouves pas ? » s’indigna Saria. « Il y a d’autres façons de le dire, non ? Comme dire que c’est merveilleux, ou qu’il est tout printanier ! »

« Euh, vous deux, je sais que vous n’avez pas de mauvaises intentions, mais il y a sûrement une meilleure manière de le dire, non ? » dit Darcia.

Il semblait que les expressions comme « avoir la tête remplie de fleurs » ou « être printanier » n’avaient pas une connotation très flatteuse non plus à Lambda.

« Ce n’est pas grave, » dit Vandalieu. « Elles ne consomment qu’un peu de ma Vitalité. »

« Vandalieu-sama, contrairement à votre Mana, votre Vitalité n’est pas très élevée, n’est-ce pas ? Vous devez en prendre soin et ne pas la gaspiller, » dit Eleanora, comme si elle lui expliquait comment gérer son argent de poche.

« D’accord, » répondit Vandalieu. « Mais je cultive des plantes médicinales, donc il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Par exemple… »

Un champignon blanc poussa alors de la tête de Vandalieu.

« Si je ne me trompe pas, c’est un champignon qu’on peut utiliser pour faire des potions, non ? » dit Kachia. « Si je me souviens bien, il a des propriétés curatives même cru… mais c’est un peu… On dirait de plus en plus qu’ils te parasitent. »

C’était un champignon pratique, mais il ne semblait pas très populaire auprès de Kachia et des autres.

« C’est aussi un entraînement pour ma compétence, alors allez-y, prenez-en, » dit Vandalieu, leur offrant le champignon en cadeau. Il en produisit d’autres depuis sa tête, les cueillit, les découpa proprement avec ses griffes, utilisa sa compétence de Filage du fil pour produire du fil avec sa bouche, et attacha les morceaux de champignon ensemble.

Il pouvait désormais produire du fil depuis sa bouche (ou plus précisément, depuis le bout de sa langue) et ses doigts. C’est sans doute pour cette raison que la compétence de Bobinage de fil incluait aussi la couture. Il pouvait créer des tissus plus librement qu’avant, ce qui était très pratique.

Vandalieu pouvait également contrôler librement les propriétés du fil produit grâce à la compétence de Filage du fil. Il comptait donc l’utiliser pour fabriquer des maillots de bain.

Il pouvait créer du fil adhésif, du fil capable de couper chair et os au contact, ou du fil transparent, mais pour le moment, il l’utilisait simplement pour faire des vêtements.

« Ouah, merci, » dit Rita. Elle, Kachia et Eleanora, les anciennes humaines, semblaient ravies du champignon.

« … Hmm ? Il a vraiment des effets médicinaux, celui-là ? » demanda Zadiris.

« Van… Ils ne sont pas très bons, ces champignons, » dit Basdia.

Les Goules « pures », peut-être parce qu’elles n’avaient pas la coutume d’offrir des fleurs en cadeau, semblaient perplexes.

Munch, munch, munch. Rapiéçage était en train de les manger. Pauvina et Jadal la virent faire… et mangèrent les leurs aussi.

« Beurk, c’est super amer, » dit Pauvina. Il semblait que ses souvenirs de la société humaine étaient désormais très, très lointains.

Vandalieu produisit alors des fruits sucrés pour Pauvina et Jadal. Darcia, quant à elle, semblait être passée en mode maman.

« Vandalieu, ça me fait plaisir, mais quand tu offres des cadeaux à des filles, tu dois penser à ce qu’elles aimeraient, » dit-elle.

« Oui, Maman, » répondit Vandalieu.

« Tu ne dois pas te dire que c’est trop pénible, » poursuivit Darcia. « Ton père disait que réfléchir à ce genre de choses, c’était ça le plaisir de la séduction. »

« … Maman, quel genre de choses faisait Papa ? » demanda Vandalieu.

« Si je me souviens bien… Il séduisait des filles dans les bars pour obtenir des informations. Il se liait d’amitié avec les prostituées, des choses comme ça. En y repensant, tu lui ressembles beaucoup, Vandalieu. »

Darcia souriait, ses paroles laissant entrevoir les méfaits de Valen, le père de Vandalieu. Comme on pouvait s’y attendre d’un ancien chien de Vampire de Sang Pur.

« Eh bien, j’ai offert des robes de mariée et des smokings à Braga et aux autres Gobelins Noirs pour leur mariage, et je leur ai aussi préparé des gâteaux, » dit Vandalieu.

Les fêtes de mariage n’étaient normalement réservées qu’aux riches à Lambda, mais une cérémonie avait été organisée pour les mariages des Gobelins Noirs.

Ce fut l’occasion de dévoiler les robes de mariée et smokings en soie de miel, ainsi qu’un gâteau décoré de crème faite avec du lait de chèvre. Tout le monde avait adoré.

Les robes avaient particulièrement plu aux habitants du Premier Village d’Agriculture ; beaucoup avaient les yeux qui brillaient en disant qu’ils voulaient aussi en porter. Même pour les Goules, dont le sens de la mode différait beaucoup de celui des humains, les volants et dentelles étaient des nouveautés rafraîchissantes. Ils avaient donné leur avis à Vandalieu, disant que c’était magnifique… même s’ils regrettaient que ça ne laisse pas voir un peu plus de peau.

« Hé gamin, fais-en une pour cette fille aussi ! » demanda Borkus.

« Espèce d’imbécile, Oyaji ! J’ai personne à épouser ! » répondit Gopher.

« Alors un smoking pour mon petit-fils ! »

« Il n’a personne non plus ! »

Voilà l’échange entre Borkus et Gopher, père et fille, ponctué de bruits sourds alors qu’ils se donnaient des tapes.

Faisant ce qu’on lui demandait, Vandalieu tenta de prendre les mesures de Gopher, mais elle refusa. Tout le monde interpréta cela comme de la gêne.

Il était certain qu’une femme adulte pouvait se sentir mal à l’aise à l’idée de porter une robe pleine de volants et de dentelles. Quand Vandalieu en avait confectionné pour Marie et les autres épouses des Gobelins Noirs, cela s’était mieux passé que prévu, et peut-être s’était-il un peu emporté en en faisant trop.

Le gâteau, lui, contenait de la crème et du beurre à base de lait de chèvre, au parfum particulier, mais tout le monde l’avait trouvé délicieux.

D’après un documentaire sur l’élevage de chèvres que Vandalieu avait vu sur Terre, il se souvenait que le lait de chèvre absorbait facilement les odeurs de son environnement. Il ne dégageait donc pas de mauvaise odeur si l’on utilisait des machines pour le traire rapidement. Fort de cette idée, il avait pensé à traire les chèvres dans une pièce stérile tout en lançant en continu un sort de désodorisation, ce qui faisait que le lait de chèvre n’avait pas d’odeur.

En fait, il y avait aussi ajouté de grandes quantités d’un arôme sucré fabriqué à partir de gousses de vanille qu’il avait trouvées dans le verger du Roi de l’Éclipse.

Pour le dessert, il utilisait le miel des Abeilles Funéraires et le sucre extrait d’un monstre de type plante du même verger, qui produisait une sève semblable au sirop d’érable.

C’était sans doute un gâteau bien plus luxueux que ceux fabriqués à base de lait de vache et de sucre ordinaires.

« Ah, mais tu ne dois pas perdre la tête à cause des femmes ; ton père disait toujours qu’il ne fallait pas tomber amoureux des femmes, mais plutôt les faire tomber amoureuses de toi, » dit Darcia. « Enfin, cela dit, il est quand même bien tombé amoureux de moi. »

« … J’aurais préféré que Papa se comporte plus normalement et dise des choses normales, » répondit Vandalieu.

C’était probablement une belle histoire. Probablement…

Même si, intérieurement, l’image que Vandalieu avait de son père venait de basculer dans une direction étrange… et de s’effondrer un peu.

« Bon, laissant cela de côté… Je vais me rendre demain au Septième Village d’Agriculture, alors je vais commencer à me préparer. Je dois tirer profit de l’opportunité qu’ils m’ont offerte, » déclara Vandalieu.

« Vous allez accueillir de nouveaux citoyens à Talosheim, n’est-ce pas ? C’est vraiment de bon augure, Votre Majesté, » dit la princesse Levia avec un doux sourire.

Alors que la neige commençait à tomber, la routine quotidienne des villageois — qui prenaient leur petit déjeuner à base de Gobu-Gobu frit — fut soudainement interrompue par l’arrivée impromptue de l’Ordre des Chevaliers.

« Je suis Pablo Marton, celui qui commande l’Ordre du Loup Rouge au nom du duc Hartner ! » hurla une voix. « Habitants du Septième Village d’Agriculture, sortez immédiatement ! »

L’Ordre du Loup Rouge était l’un des trois grands ordres de chevaliers chargés de protéger le duché de Hartner. Le chef du village, le tenancier du magasin général et le groupe de Kasim sortirent précipitamment pour voir ce qui se passait.

Sur la place, les jeunes hommes qui servaient de gardes au village étaient maintenant pétrifiés de peur, entourés par un grand nombre de chevaliers en armes.

Des dizaines de chevaliers en armure métallique sous leurs manteaux, armés de boucliers, d’épées longues et de lances… Près d’une centaine d’hommes. Les villageois étaient submergés par leur présence.

« N-nous vous souhaitons humblement la bienvenue en cette saison hivernale. Veuillez nous excuser de ne pas vous avoir accueillis plus tôt. Quel est le but de votre visite en ce jour ? » demanda le chef du village, surpris et ne comprenant rien à la situation.

« Je suis venu percevoir les impôts au nom de Lord Lucas, futur duc du duché de Hartner ! Chaque personne doit offrir cent mille Baums, sur-le-champ ! » déclara Pablo d’un ton ferme, bien que son visage trahît une certaine nervosité.

Les villageois furent choqués par le montant exigé.

« C-cents mille Baums ?! Il est impossible que nous ayons une telle somme ! »

« Et que voulez-vous dire par “sur-le-champ” ?! Il nous avait été promis une exonération d’impôts pendant cinq ans ! »

Cent mille Baums était une somme que même de nombreuses familles nobles n’avaient pas. Bien sûr, c’était un montant que les habitants du village d’agriculture ne pouvaient pas amasser, même en travaillant d’arrache-pied pendant toute une année.

Même Kasim et son groupe, qui étaient devenus des aventuriers de classe D, n’auraient pas pu gagner autant en un an.

Et cet impôt était exigé non pas par foyer, mais par individu. C’était absurde.

« Vous êtes fous ?! Même si on vendait nos maisons et nos champs, ce serait impossible ! Vous le savez très bien, non ?! » cria Fester.

Pablo, toujours visiblement nerveux, ouvrit la bouche pour répondre : « L’exonération d’impôts de cinq ans instaurée par Lord Belton a été invalidée, » déclara-t-il.

Ceux qui ne pouvaient pas payer l’impôt par tête seraient emmenés comme esclaves pour dette.

En voyant les assistants des chevaliers préparer des cordes derrière Pablo, les visages des villageois pâlirent. Même si les esclaves pour dette étaient censés être traités correctement, cela ne changeait rien au fait qu’ils étaient vendus et achetés comme du bétail. Les familles seraient séparées, et selon les maîtres, ils pouvaient connaître un sort pire que la mort.

Et s’ils ne trouvaient pas d’acheteur, ils seraient traités comme des esclaves criminels et envoyés dans des lieux où ils seraient littéralement travaillés jusqu’à la mort. La mine-esclaves n’existait plus, mais il existait d’autres destinations finales pour ces esclaves invendus.

« C’est de la tyrannie pure et simple ! » s’écria Lina.

« C’est vrai ! Même Alda enseigne qu’il faut connaître ses limites ! » ajouta Kasim.

La colère monta dans la foule, mais Pablo et ses hommes répondirent en dégainant leurs épées, qu’ils pointèrent vers les villageois.

« Tu t’appelles Lina, n’est-ce pas ? Tu es accusée de détournement de fonds et de fraude ! » déclara Pablo. « Jusqu’à la fin de l’enquête, ta qualification d’employée de la guilde des aventuriers est révoquée. Il existe aussi des soupçons selon lesquels les trois aventuriers Kasim, Zeno et Fester sont tes complices dans cette fraude. Leurs qualifications d’aventuriers sont également révoquées ! Nous avons l’autorisation d’appliquer la sentence sur place en cas de tentative de fuite ! »

« C’est un cauchemar ! » cria Lina, presque en larmes.

« F-fraude ?! Il y a des limites à la calomnie ! » hurla Fester, furieux.

« Du calme ! Ils n’hésiteront pas à nous abattre ! » dit Kasim en tentant de les raisonner.

Un homme d’âge moyen, encadré par deux chevaliers, s’approcha.

« Remettez vos insignes et vos cartes de la guilde. »

Le fonctionnaire accompagnant l’ordre des chevaliers confisqua les objets d’identification d’une Lina dévastée et des aventuriers frustrés.

Pablo, nerveux, jeta un regard aux villageois qui affichaient désormais des expressions de résignation.

Quelque chose ne va pas… Tout se passe trop bien.

Lucas s’était attendu à ce que Pablo pousse le village à révéler sa force militaire cachée en les acculant avec des prétextes aussi absurdes.

L’Ordre des Chevaliers du Loup Rouge avait totalement pris le contrôle de la population, et cela devait marquer la fin de l’affaire. Lucas pensait que la seule chose qui prendrait du temps serait les négociations en coulisses avec la guilde des aventuriers, mais le maître de guilde du quartier général – qui avait accepté des pots-de-vin de la part de Lord Belton – était rapidement passé du côté de Lord Lucas.

Cependant, malgré les soupçons de Pablo et de ses hommes, aucun signe de force armée n’était visible, bien que les responsables de la mort de Karcan et de ses hommes étaient censés se cacher dans ce village.

À ce rythme, on va juste finir par attacher tous les villageois et les traîner de force. Est-ce que ce n’est pas suffisant comme provocation ? Peut-être que je devrais en tuer quelques-uns… Non, ils sont peut-être cachés dans un autre village de colonisation. J’imagine que je dois d’abord leur soutirer cette information, pensa Pablo.

Certains villageois, la tête basse, semblaient résignés à devenir esclaves, tandis que d’autres cherchaient désespérément un moyen de s’en sortir, sans trouver de solution. Mais avant que quoi que ce soit ne se produise, un petit groupe de personnes apparut, ayant franchi calmement la porte non gardée.

« Qui êtes-vous… vous ? » demanda Pablo, pensant enfin voir arriver la fameuse force armée. Mais ces personnes ressemblaient à cinq villageois ordinaires. Ce n’est qu’après avoir posé sa question qu’il réalisa que celui qui marchait en tête n’était qu’un enfant de moins de dix ans.

« Vandalieu ?! Qu’est-ce que tu fais ici à un moment pareil ?! »

« Hé, ce gars n’est pas un villageois ! C’est juste un passant ! »

En reconnaissant Vandalieu, Kasim et ses amis élevèrent la voix à la hâte pour éviter qu’il ne soit mêlé à cette affaire. Mais ce fut l’un des hommes derrière Vandalieu qui répondit.

« Habitants du septième village de colonisation, vous vous souvenez de moi ? » demanda-t-il. « Monsieur le chef, mon père vous est redevable. Kasim, Zeno, Fester, on a déjà parlé ensemble, non ? »

Les yeux des villageois s’écarquillèrent en voyant ce jeune homme au visage banal.

« Tu es le fils du chef du premier village de colonisation… Sebas. C’est Sebas ! »

« C’est bien lui, c’est sûr ! Mais pourquoi est-il ici ? Le premier village avait été abandonné, ils étaient censés être envoyés sur de nouvelles terres. »

« Pourquoi es-tu avec Vandalieu ? »

Ce jeune homme, Sebas, était le fils du chef du premier village de colonisation. Il avait rejoint Vandalieu à la mine d’esclaves et était devenu citoyen de Talosheim.

« Écoutez-moi tous ! Le projet de colonisation est un mensonge. Tout ceci est un complot orchestré par la famille Hartner. On nous a trompés ! Aucun habitant du premier village n’a été envoyé cultiver une nouvelle terre ! Nous avons été envoyés à la mine d’esclaves au sud ! Nous ne sommes pas des colons, nous avons été abandonnés ! » dit-il en pointant Pablo du doigt, le visage empreint de haine.

Les villageois, stupéfaits, regardaient tour à tour Sebas et Pablo.

Sebas était un ami qu’ils connaissaient. Pablo et ses hommes, bien qu’en apparence des chevaliers respectés, étaient venus avec des exigences absurdes et tentaient de réduire les villageois en esclavage. Le choix était évident.

« Tu es le fils du chef du premier village… et tu étais dans la mine d’esclaves ?! » répéta Pablo.

Lui et ses hommes n’avaient déjà pas la confiance des villageois, mais ce n’était plus le problème.

Le véritable souci, c’était que ce jeune homme – censé être mort ou transformé en Squelette dans cette mine – se tenait ici, bien vivant.

« En d’autres termes, tu es un esclave fugitif. Tu t’expliqueras plus tard. Rends-toi sans faire d’histoires ! »

Aux mots de Pablo, les lames et les pointes de lances furent tournées vers Sebas. Il semblait que les chevaliers avaient déjà compris qu’ils n’avaient pas affaire à de simples paysans.

L’ordre forma un demi-cercle pour les encercler. Face à cela, les villageois affichaient de nouveau une expression de résignation.

Même s’il y avait un complot ou quoi que ce soit d’autre, leur destin ne pouvait pas changer. Tout cela avait été planifié par l’homme qui allait bientôt devenir la personne la plus puissante du duché de Hartner, et même la guilde des aventuriers y était mêlée. Les plaintes de gens comme eux, des réfugiés venus d’une autre terre, étaient futiles.

À ce stade, même rappeler que l’Église d’Alda était exemptée d’impôts ne servirait à rien.

« Tout le monde, s’il vous plaît, écoutez-moi, » dit Vandalieu, qui était resté silencieux jusqu’à présent. « Nous allons vaincre ces chevaliers. Indépendamment de la volonté des habitants de ce village, je vais les combattre et les vaincre. »

En entendant cette déclaration, prononcée d’un ton plat par un si jeune garçon, les chevaliers ricanaient. Ils savaient qu’il ne fallait pas juger un ennemi à son apparence ou à son âge, mais il leur paraissait impensable d’être vaincus par un garçon si petit et frêle, à peine plus grand qu’un bambin, accompagné de simples villageois sans armes.

C’était ce qu’ils pensaient.

Les habitants du septième village de colonisation semblaient être du même avis ; ils crièrent tous à Vandalieu d’arrêter cette folie, mais il les ignora et continua de parler.

« Une fois que ce sera fait, décidez ensuite si vous voulez nous suivre ou non. Bon, alors – »

« Non, je décide maintenant. Je pars avec vous ! » dit une voix, interrompant Vandalieu. C’était la voix de Fester.

Il se releva de sa position à genoux, ramassa l’épée qu’il avait jetée au sol avec son fourreau, et en pointa la lame vers Pablo et ses hommes.

Au lieu de le retenir, Kasim ramassa son bouclier et Zeno prit son arme ; ils se relevèrent également.

« Pas le choix. On te suit, » dit Kasim.

« Ouais, c’est toujours mieux que de finir esclave, » ajouta Zeno.

Fester cligna des yeux, surpris que ses compagnons ne l’arrêtent pas, puis leur adressa un sourire viril. « Désolé de toujours vous entraîner dans mes histoires, » dit-il.

« Non, attendez une seconde, » dit Vandalieu précipitamment. « Pourquoi vous faites ça ? Vous n’êtes pas obligés de décider maintenant, vous pouvez décider après. »

Il pensait qu’ils devraient prendre cette décision plus tard, mais leur choix était déjà fait.

« Vandalieu. Après ça, allons ensemble à l’aventure dans le prochain monde ! » dit Fester.

« Non, non, non, on peut très bien faire ça dans ce monde, » répondit Vandalieu.

Fester se tourna vers Lina. « Lina, essaie de trouver une occasion de fuir. Désolé. Même si je t’avais promis de te rendre heureuse… »

« Fester… Non, je viens avec toi, » dit Lina. « Je sais au moins me défendre. Et puis… soyons ensemble de l’autre côté. »

Fester semblait ému. « Toi… »

« Euh, si vous allez être ensemble, ne devriez-vous pas l’être ici ? » dit Vandalieu. « Je peux vous faire une robe, un smoking, un gâteau… ou même du curry. »

« Merde, je ne peux pas laisser ma fille et mon gendre mourir avant moi ! Je vais me battre aussi ! » cria l’Oyaji du magasin de bric-à-brac.

« Moi aussi ! Même si on est épargnés ici, je n’ai aucune idée de ce qu’il adviendra de mes enfants ! Tu m’as sauvé la vie autrefois, alors je l’utiliserai maintenant pour toi ! » dit l’ancien tailleur de pierre Ivan, dont Vandalieu avait sauvé la vie auparavant.

Les villageois continuaient à se lever les uns après les autres, et même l’Ordre des Chevaliers du Loup Rouge semblait un peu déstabilisé. Mais celui qui paniquait le plus, c’était Vandalieu.

« Alors, Votre Majesté, que faisons-nous ? » demanda l’un de ses compagnons.

« … Ah, nous n’avons pas le choix, » répondit Vandalieu. « Je vais soutenir les villageois, et vous, exécutez le plan. »

« Bien compris. »

« J’imagine que c’était une erreur de penser que je pouvais faire la même chose que dans la mine dirigée par des esclaves, » soupira Vandalieu.

« SILENCE ! » rugit Pablo avant de rassembler ses hommes et de leur donner des ordres. « Tuez-les tous ! Capturez celui qui s’appelle Sebas et les quelques autres là-bas, vivants ! »

Les choses ne s’étaient pas déroulées exactement comme il l’avait prévu, mais il avait jeté son dévolu sur l’homme qui semblait en savoir long. Il ne restait plus qu’à éliminer les autres qui gênaient.

À la réception de l’ordre, les chevaliers qui avaient encerclé Sebas et les autres furent les premiers à bouger. En tant que chevaliers, ils étaient aguerris au combat réel, et contrairement aux Équestres dirigés par Karcan, ils étaient aussi compétents que de puissants aventuriers de classe D ; ils avaient une bonne chance de vaincre des monstres de Rang 4 en duel.

« Nous capturer vivants ? … Allez, essayez donc ! »

« Vous pensez que des chevaliers aussi faibles peuvent nous vaincre, alors que nous avons reçu la bénédiction d’Eleanora-sama ?! »

« Je vais venger mes frères et sœurs morts dans la mine d’esclaves ! »

Sebas et ses compagnons fixaient les chevaliers du regard, les yeux d’un rouge écarlate brillant, découvrant leurs crocs en se lançant au combat.

Leurs mouvements étaient plus rapides que ceux des bêtes ; leurs corps résistaient aux épées et aux lances des chevaliers, et leurs griffes étaient acérées.

« C-Ces types ne sont pas humains ?! Ce sont des Vampires ! »

« C’est impossible ; on est en plein milieu de l’après-midi ! »

Quand les chevaliers s’en rendirent compte, il était déjà trop tard. Ils avaient déjà laissé Sebas et ses compagnons s’approcher.

Lorsqu’ils avaient été secourus de la mine d’esclaves, ils étaient encore humains, mais dès le lendemain, ils avaient demandé à Eleanora de les transformer en Vampires Subordonnés.

Par la suite, ils avaient acquis la compétence Résistance à la lumière du soleil grâce à l’effet du Titre de Roi de l’Éclipse de Vandalieu, et ils obéissaient désormais à Vandalieu.

Mais les Vampires Subordonnés avaient un Rang de base de 3. Ces anciens villageois étaient Vampires depuis moins d’un semestre ; ils ne devraient pas pouvoir rivaliser avec des ennemis en surnombre, presque trois fois plus nombreux. Même s’ils prenaient les chevaliers par surprise, ces derniers auraient dû reformer leurs rangs avant que les Vampires ne les traversent.

Cependant, ces Vampires étaient citoyens de la nation de Vandalieu.

« I-Ils sont forts ! »

Grâce à l’influence des compétences Renforcement des subordonnés et Renforcement des fidèles, leurs Valeurs d’Attribut avaient augmenté, et ils étaient aussi puissants que des monstres de Rang 5. En plus de cela, Vandalieu leur avait déjà appliqué des enchantements, et des fibres de Cuivre Obscur avaient été tissées dans leurs vêtements, leur offrant une défense exceptionnelle contre les armes tranchantes. Même si les chevaliers les surpassaient en nombre, une fois leur formation brisée, ils ne pourraient plus vaincre les Vampires.

« Merde, attrapez cet enfant comme otage et— » commença l’un des chevaliers.

« C’est impossible pour vous. »

« Hein— »

La tête du chevalier vola.

Braga, qui s’était caché en attendant le début des hostilités, se déplaça tel une ombre et décapita le chevalier. Grâce à l’effet de sa compétence unique Tueur d’humains, il pouvait effectuer une attaque spécifiquement efficace contre un humain ciblé, et obtenait même un bonus de dégâts.

S’il prenait un chevalier moyen par surprise, le décapiter était aussi facile que de récolter un épi de riz.

Puis il se dissimula dans la brume avant que les autres chevaliers ne le repèrent.

« Il y avait quelque chose ici à l’instant ! »

« Il y a d’autres ennemis ! Surveillez vos arrières ! »

« Déchirure de Fer, Étreinte des Esprits de la Flamme. »

« GYAAAAAH ! »

Alors que les chevaliers surveillaient leurs arrières, Vandalieu les tua de face.

Les chevaliers ne pouvaient éviter d’être grièvement blessés par les attaques frontales de Vandalieu, qui possédait la Force Surhumaine, la Puissance d’attaque renforcée à mains nues : Faible, l’amélioration de parties du corps (Cheveux, Griffes, Langue, Crocs), ainsi qu’un niveau 5 en Technique de combat à mains nues. Il avait déjà montré à Kasim et aux autres sa Magie des Esprits Morts, donc il l’utilisait sans retenue.

Certains chevaliers furent transformés en cadavres calcinés par l’étreinte de la Princesse Levia, tandis que d’autres, éventrés, se tordaient au sol avant d’être achevés par les Vers de Douleur rampant vers eux.

Clic-clic-clic !

Bzzz-bzzz-bzzz !

Le Scolopendre-Lance Pete transperça le torse d’un chevalier à travers son bouclier avec sa corne, tandis que les dards venimeux et les puissantes mâchoires des Abeilles du Cimetière réduisaient d’autres chevaliers en amas de chair.

Les villageois se battaient avec ardeur eux aussi.

Dès l’instant où les villageois avaient décidé de « suivre Vandalieu », ils avaient été reconnus comme citoyens de Vandalieu. En conséquence, ils bénéficiaient de l’effet de Renforcement des fidèles grâce au Titre de Roi de l’Éclipse, ce qui provoquait une hausse brutale de leurs Valeurs d’Attribut. Ils n’étaient pas tout à fait au niveau des chevaliers, mais au moins aussi forts que des soldats ordinaires ; s’ils avaient choisi de fuir à tout prix, les chevaliers, alourdis par leurs armes et armures, auraient eu du mal à les rattraper.

« Allez, chevalier-sama important, par ici ! »

« Comment peux-tu être aussi pitoyable pour un jeune homme, espèce d’imbécile ! »

Les chevaliers poursuivaient les villageois qui couraient en les provoquant. L’un des chevaliers s’arrêta pour tirer une flèche, tandis qu’un autre tenta une attaque avec une technique martiale.

« Villageois misérables, mourez sous ma flè— OOOOOOH ?! »

« Que la Fl… AAAAAAH ! »

Le sol sous leurs pieds, transformé en Golem par Vandalieu, rugit en s’élevant, provoquant la chute des chevaliers dans le trou laissé derrière.

Puis le Golem revint à sa position initiale, recouvrant les chevaliers qui étaient tombés deux ou trois mètres plus bas. Une fois ensevelis vivants, Vandalieu envoya sur eux des monstres ressemblant à des vers de terre et des grillons-taupes, ainsi que les racines de monstres de type plante, jusqu’à ce qu’ils meurent étouffés afin de devenir des Points d’Expérience.

« Comment as-tu osé renvoyer ma fille ! » cria l’Oyaji du magasin de bric-à-brac.

Lui, Ivan et quelques autres lançaient des objets en direction du fonctionnaire administratif qui accompagnait les chevaliers. C’était une méthode d’attaque extrêmement primitive, mais leur force physique, déjà développée par le travail quotidien aux champs, avait été encore augmentée par leurs nouvelles Valeurs d’Attribut. Les pierres et les houes lancées de plein fouet n’avaient rien d’anodin.

Le fonctionnaire administratif poussa un cri pathétique. Ce n’était rien de plus qu’un simple artisan. « Attendez, je n’ai fait ça que parce que c’était mon travail, parce que j’étais payé pour ! »

Si un fonctionnaire au caractère plus affirmé avait été envoyé, il aurait peut-être pris le parti des villageois, c’est pourquoi cet homme avait été sélectionné avec soin. Mais cela se retournait maintenant contre eux.

« Kuh, espèce de lâche ! » cria un chevalier. Lui et deux autres ne pouvaient plus bouger, obligés de rester en place pour protéger ce simple employé.

« Prends ça ! Triple Estoc ! TRIPLE ESTOC ! TRIPLE ESTOOOOOC ! »

« Mur de pierre ! Bouclier de pierre ! Coup de crâne ! »

« Tir rapide ! Salve consécutive ! »

En termes de Valeurs d’Attribut, Kasim et ses amis, aventuriers de classe D, étaient désormais aussi puissants que des aventuriers de classe C.

Ils n’étaient pas assez forts pour dominer les chevaliers, mais leur coordination était spectaculaire, et ils avaient déjà vaincu deux d’entre eux.

« Fuyez et attirez les chevaliers pendant qu’ils sont concentrés sur vous. »

« Ciblez ce fonctionnaire administratif ; lancez-lui tout ce que vous pouvez trouver. »

« Reculez pour l’instant et remplacez Kasim. »

Telles étaient les consignes de Vandalieu, qui avait utilisé la Transformation en forme spirituelle pour allonger ses bras en fils et se connecter à chaque villageois.

Grâce à la vision des Lémures placés un peu partout, Vandalieu surveillait constamment la situation. Il répondait aux dangers individuels détectés par Perception du danger : Mort et utilisait la Régénération rapide pour soigner les blessures légères.

Il lançait même ses enchantements, Absorption d’énergie et Amélioration du carnage, tout en fournissant du Mana au groupe de Kasim ainsi qu’à Sebas et aux autres Vampires.

Par pure précaution, il faisait aussi bénéficier les villageois de ses compétences Commandement et Coordination, si bien qu’il n’y avait plus aucun simple villageois ici.

« Q-Qu’est-ce que c’est que ça ?! » hurla Pablo.

À peine une minute après avoir donné ses ordres, ses hommes étaient déjà en difficulté. En fait, ses subordonnés poussaient des cris d’agonie les uns après les autres, complètement dispersés.

Pour vaincre le mystérieux groupe armé qui avait éliminé cinquante hommes de Karcan, Pablo avait amené près d’une centaine d’hommes, chacun au moins aussi fort que Karcan lui-même. Et pourtant, ils étaient massacrés de manière totalement unilatérale.

Le champ de bataille était un lieu irrationnel, certes… mais cela ne dépassait-il pas les limites de l’irrationnel ?

« Ceux qui ne sont pas blessés, en avant et utilisez vos techniques martiales ! Ceux qui peuvent utiliser la magie de soin, soignez les blessés ! N’attaquez pas les villageois ; tuez d’abord les monstres et les aventuriers ! » cria Pablo.

Il restait le capitaine de l’Ordre des Chevaliers. Il avait bien vu que ceux qui mettaient les chevaliers en déroute étaient le groupe de Sebas, la bande de Kasim, et Vandalieu. Il ordonnait donc à ses hommes de cesser d’attaquer les villageois.

Ayant retrouvé son sang-froid, il chercha l’enfant mystérieux qui, de manière incroyable, semblait être le commandant ennemi.

Mais alors que les chevaliers avançaient pour tenter d’utiliser leurs techniques martiales, un Ent surgit soudain de nulle part (ou du moins, c’est ce que Pablo crut voir), attaquant en balançant ses branches chargées de fruits semblables à des pommes ; plusieurs chevaliers furent frappés de plein fouet et projetés au loin.

Ceux qui tentaient de réciter des incantations de magie de soin furent aussitôt enveloppés d’une brume noire semblant perturber leur magie ; ils furent incapables de lancer leurs sorts.

Puis Pablo entendit des gémissements et des bruits visqueux et gluants.

Il aperçut des Golems de pierre, des Golems de fer mort et une trentaine de Squelettes entrant dans le village depuis la forêt.

C’étaient les Golems que Vandalieu avait postés autour du Septième Village agricole; il venait de les appeler ici. Les Squelettes étaient des Morts-Vivants créés à partir des ossements des subordonnés de Karcan, tués par les Golems.

« P… Prenez vos propres décisions sur la façon d’affronter l’ennemi ! » cria Pablo. Il disait en somme qu’il n’y avait plus d’options, et qu’il comptait désormais sur les efforts individuels de chacun de ses hommes.

Puis il rejoignit lui aussi la ligne de front, dans cette position désespérée, sans aucun espoir de renverser la situation.

La participation de Kasim et des autres au combat était quelque chose que Vandalieu n’avait pas prévu, mais la chose la plus inattendue pour le seigneur Lucas et Pablo, c’était surtout leur manque cruel de puissance militaire pour gérer la situation par eux-mêmes.

Explication de Job :

【Utilisateur d’insectes】

Un Job qui peut être acquis après avoir réussi à apprivoiser un certain nombre de monstres de type insectoïde. Il est nécessaire d’avoir la confiance des insectoïdes apprivoisés.

Ce Job confère des bonus à la Vitalité, à la Force et à l’Endurance. Il accorde également des bonus à des compétences normalement inaccessibles, telles que Technique de Liaison d’Insectes, Pensée Parallèle, Contrôle à Longue Distance et Raffinage de Fil.

Toutes ces compétences modifient l’état mental de leur utilisateur et rendent difficile le maintien d’un niveau de santé mentale normal. Ainsi, le Job confère la compétence Corruption Mentale et entraîne une perte progressive de la raison.

Pour ceux dont la structure mentale diffère de celle des gens ordinaires, ou ceux ayant déjà perdu la raison, cela ne pose aucun problème.


Pour donner vos impressions n’hésitez pas à mettre des commentaires !
Vos appréciations sont importantes pour montrer votre soutien.

Chapitre Précédent | Sommaire | Chapitre Suivant  


FarawayPain

Recent Posts

Tour des Mondes – Chapitre 394

Merci aux donateurs du mois pour la Tour des Mondes ! ! Leslie V.// Max…

1 jour ago

NORDEN – Chapitre 32

Chapitre 11 - Le loup rôde dans nos contrées La porte claqua et Ambre franchit…

3 jours ago

The Novel’s Extra – Chapitre 337

Chapitre 337 : Les histoires des personnages (3) La Manipulation de la Réalité, un Pouvoir…

5 jours ago

Kumo Desu Ga, Nani Ka ? – Chapitre 330.5.15

  Chapitre 330.5.15 : L’heure de la décision 3 (Point de vue du Pape) Ici, au…

5 jours ago

Reincarnated Mage With Inferior Eyes chapitre 29

Les cours étant terminés pour la journée, j'ai conduit Eliza au passage souterrain de l'académie,…

7 jours ago

LES MONDES ERRANTS – Chapitre 55

Chapitre 12 Harassée par sa journée de randonnée, Maud fila sous la douche pour se…

7 jours ago