Chapitre 53 : Réécrire Le Destin – 4ème Round (3ème Partie)
Le Combattant, Vahn, pensait à la chaleur des mains qui l’avaient caressé. Il se souvenait de la chaleur qui ressemblait au soleil de printemps tout autant que de la gentillesse qui ne se souciait pas d’être récompensée.
Morto Hai.
Elle, la sorcière blanche la plus forte du monde, a sauvé Vahn alors qu’il gisait, mourant dans la rue. Elle aurait pu simplement l’ignorer. Mais elle ne l’a pas fait. Au lieu de cela, elle l’a emmené, lui, une personne qu’elle n’avait jamais vue auparavant, et l’a soigné pendant quatre jours d’affilée. Comment aurait-il pu oublier ? Même maintenant, il pouvait voir son gentil sourire quand il fermait les yeux. Même son visage peiné et attristé, il pouvait voir tout cela.
— S’il y avait une chose qu’il pouvait demander à Dieu, c’était son bonheur.
Il ne lui avait pas encore rendu la pareille. Il voulait rester près d’elle et l’aider, mais sa crainte de l’entraîner dans sa chute ne le poussait qu’à la regarder de loin.
« Au moins maintenant… ! »
Il a enfilé des protège-bras sur lesquels étaient incrustés des boutons de manettes de jeux vidéo. Après ça, il a mis une corde autour de son cou comme un condamné à mort et s’est mis sur la pointe des pieds.
Pas encore.
Pas encore.
Il s’est répété cette phrase un nombre incalculable de fois, comme s’il tentait de persuader la mort. Il voulait offrir cette vie à Morto s’il le pouvait, mais il savait mieux que quiconque qu’il n’avait plus beaucoup de temps à vivre. S’il devait faire quelque chose, il n’avait que cette seule chance. S’il échouait encore, il devrait payer pour tout ce qu’il avait fait jusqu’à présent.
[Réécrire le Destin = Sauvegarder et Télécharger]
Même avec la capacité de pouvoir sauvegarder un certain moment dans le temps et de revenir dans le passé, il avait échoué à sauver Morto. La raison était simplement qu’il n’avait pas assez de talent. Il n’y avait pas d’autre façon de l’expliquer.
Si seulement il avait été une meilleure personne… Si seulement il avait été une personne assez digne pour se tenir à côté d’elle avec fierté…
Des pensées inutiles. Vahn sentit que le soleil commençait à se coucher et il leva les yeux. Ce qui apparaissait était une vue panoramique du Village Perché. Son regard a dérivé vers une petite maison à l’extrémité du village.
« S’il vous plaît… »
Pour un avenir rempli de bonheur. Pour que le destin ne se joue pas d’eux. Le garçon au sommet de la montagne répète sa vie encore et encore.
Comme s’il était coincé dans un rêve sans fin.
Un film d’horreur au cinéma. C’était la règle que je m’étais fixée. Ce n’était pas parce que je voulais voir la Sainte avoir peur. Bien que, ça ne me dérangerait pas de voir ça. Mais la Sainte a réussi à briser complètement mes attentes, et a juste regardé le film en gardant un visage neutre tout en grignotant son pop-corn au caramel.
« Ha ha ! »
Elle a de temps en temps laissé échapper un rire.
Ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. Dire qu’elle serait aussi insensibilisée à ce genre de choses… Je suppose que même les fantômes les plus effrayants ressemblent à de faibles monstres pour elle. Ils n’auraient même pas eu une chance contre elle non plus. Elle n’avait aucune raison d’avoir peur de quelque chose qui était plus faible qu’elle. Quand bien même, dire qu’elle n’aurait même pas essayé d’avoir l’air effrayée…
Chaque fois que les autres criaient « Aaah », la Sainte relevait les coins de ses lèvres pour laisser échapper un « eh ». Comme ça, elle ressemblait à une exorciste expérimentée. Ce n’est pas comme si elle allait jusqu’à parler de la façon dont elle s’occuperait des fantômes mais… C’était assez méchant pour faire pleurer le réalisateur du film.
Slurp, slurp.
La Sainte a aspiré tout ce qu’il y avait dans son gobelet d’un seul coup et a jeté un regard furieux au couple qui pleurnichait près d’elle. D’après la lumière dans ses yeux, on aurait presque dit qu’elle était sur le point de faire quelque chose. Elle me regardait aussi de temps en temps. Ne me dis pas qu’elle était sur le point de faire comme si elle avait peur maintenant…
« Aaah~ »
Elle était un peu en retard par rapport aux autres. Elle n’était pas très douée pour jouer la comédie. Elle a essayé de m’enlacer, avec un visage plus excité qu’autre chose. J’ai mis ma main sur son front et l’ai arrêtée.
Fwoosh.
La salle de cinéma est devenue légèrement plus lumineuse alors qu’une flamme bleue illuminait ma main. Au même moment, tout le monde dans le cinéma s’est retourné pour regarder la Sainte. Les yeux de la Sainte se sont instantanément remplis de désarroi et de panique. Elle a posé ses mains et s’est lentement enfoncée dans le fauteuil. Elle devait être gênée. Assez embarrassée pour ressembler à une pieuvre cuite à la vapeur.
… Je ne comprends toujours pas.
Est-il possible pour une personne d’en aimer une autre de son espèce avec des émotions pures ? Ne confondaient-ils pas avec leurs désirs de se reproduire ? Quelle était leur raison d’aimer quelqu’un ?
J’avais l’impression que quelque chose clochait chez moi en tant qu’humain. Il n’y aura probablement jamais un jour où je comprendrai les sentiments de la Sainte.
Non pas que je le veuille en premier lieu.
Nous sommes redescendus après le film. L’étage où nous nous trouvions était un étage dédié aux albums et aux livres. Il y avait un café-librairie dans un coin, alors nous nous y sommes assis. La Sainte balançait ses jambes d’avant en arrière joyeusement sur son siège et essayait un serre-tête qu’elle venait d’acheter.
C’était la nouvelle mode de nos jours… ? Un moteur qui bougeait en fonction des ondes cérébrales de la personne qui le portait.
Les oreilles de chat du serre-tête s’agitaient dans tous les sens. Il essayait probablement de transmettre les émotions actuelles de la Sainte.
« Regardez, regardez, Mr. le Meurtrier. Je vais arrêter votre cœur avec ces oreilles de chat ! »
Elle a pris une pose de magical girl qu’elle avait vue dans une émission de télé et a essayé d’être mignonne. Encore une fois, les gens autour de nous ont crié « trop jolie ! » et ont pris frénétiquement des photos.
C’est une véritable idole.
Quand elle a fait semblant de me tirer dessus en imitant un pistolet avec son doigt, les hommes derrière moi sont tombés à la renverse en faisant « ugh ».
C’est quoi ce bordel…?
« Maintenant, maintenant, Mr. le Meurtrier ! Vous devriez essayer de les porter aussi. »
J’ai repoussé les oreilles de chat.
« Je ne veux pas. »
« [Shining… »
Elle avait recours aux menaces. Bien qu’elle ait dit les mots clés, elle n’a pas vraiment rassemblé de mana. Je suppose qu’elle n’était pas sûre de pouvoir l’utiliser en public comme ça.
« Vous êtes trop timide. »
La Sainte a dit cela en remettant le serre-tête dans sa boîte.
« Mr. le Meurtrier, vous parlez trop peu. Vous ne laissez jamais échapper ce que vous pensez, n’est-ce pas ? »
« Il n’y a pas grand-chose à dire. »
Nous n’avions pas non plus d’intérêt commun. La Sainte s’est énervée.
« Pourquoi n’y aurait-il pas de quoi parler ? Nous pourrions parler de ce que nous aimons, ou de ce qui s’est passé récemment. C’est assez amusant d’apprendre ce qu’une personne aime. Par exemple, vous aimez les romans policiers, n’est-ce pas ? J’aime entourer le nom du criminel et noter (↓ C’est lui) sur le premier chapitre. »
« C’est diabolique ! »
« Je plaisante. Oh la la, vous pensez vraiment que je ferais quelque chose d’aussi cruel que ça ? »
Tu sembles exactement être le genre de personne qui ferait quelque chose comme ça… La Sainte a pris une gorgée de son café glacé.
« Quoi qu’il en soit, de quoi s’agit-il ? D’habitude, vous êtes extrêmement agacé quand je vous demande de faire quelque chose avec moi. »
Elle savait donc à quel point je n’aimais pas être dérangé. Eh bien, j’avais pas mal montré mon agacement dès le départ.
« Il y a un problème. Je me suis échappé pour trouver un moyen de le résoudre. »
J’ai expliqué tout ce qui s’était passé à la Sainte. En commençant par le fait que la journée s’était répétée trois fois, jusqu’au fait que j’avais augmenté mon indice de chance jusqu’à 100.
« Je ne connais pas la cause de tout cela. Je me suis juste échappé ici avec toi au cas où il s’agirait d’une attaque de l’ennemi. Tant que nous sommes ici, aucun mal physique ne devrait nous arriver. »
« Et si ce n’était pas une attaque ? »
La remarque de la Sainte a provoqué une petite réaction en chaîne dans mes pensées.
C’était donc juste un préjugé…
Elle avait raison. Il y avait une probabilité pour que ce ne soit pas une attaque à la base. Cette capacité était-elle vraiment utilisée pour nous attaquer ? Répéter une journée encore et encore nous donnait, en quelque sorte, une chance de faire quelque chose. Ce n’est pas que nous soyons piégés dans une certaine boucle, mais…
Est-ce que la personne voulait que quelque chose de particulier se produise ?
S’il y avait un ennemi que nous devions combattre, le sujet visé par le [Pouvoir] de l’ennemi c’était « moi ». J’étais la cible. Cela voudrait dire qu’en fin de compte, la personne attendait que je change d’une manière ou d’une autre. Mais il y avait quelque chose qui ne pouvait pas être expliqué avec cette théorie.
« Et mes stats de chance ? »
« Très cher. Dire que vous ne l’avez pas encore remarqué… Le fait de pouvoir sortir avec moi n’est-il pas une grande chance en soi ? »
C’est ça. Je mets cette théorie au rebut. La Sainte n’était d’aucune aide.
« Ah ! Je l’ai vu, votre tête. Vous avez pensé que je n’étais d’aucune aide, n’est-ce pas ? Dire que vous puissiez penser une telle chose devant une si belle fille comme moi… Quelle impudence ! Quelle impudence, en effet ! »
« Pourquoi essayes-tu d’imiter un roi à un moment pareil… Peu importe. Même si nous avons un ennemi, nous devons juste endurer ça jusqu’à ce qu’il soit à court d’énergie. »
« Alors, après cette journée… Est-ce que ce souvenir, d-disparaîtra ? »
La Sainte a posé cette question d’une voix tremblante. Était-elle déçue ? Ce sentiment disparaîtrait également.
« Bien sûr que oui. Sans laisser de trace. »
« Je… vois… »
À quoi pensait-elle ? La Sainte a souri intensément comme pour montrer qu’elle n’était pas perturbée, mais j’ai pu voir qu’elle n’était plus aussi énergique qu’avant. Ce n’était pas idéal. Si je l’ai amenée ici, c’est tout d’abord parce que je n’aimais pas la voir comme ça. Je me suis levé et j’ai dit à la Sainte de me suivre. Elle a arrêté de tripoter son gobelet en papier et a écarquillé les yeux.
« Quoi, où ? »
La réponse à cette question serait évidemment…
« On va faire un tour en voiture. »
J’ai entraîné la Sainte vers moi. Elle tripotait ses doigts avec l’envie de me prendre la main depuis un moment. Quand j’ai vraiment attrapé sa main, elle a été un peu surprise et troublée. Ma main brûlait de douleur à cause de son pouvoir sacré, mais… je devais endurer au moins cela.
« Merci d’avoir fait appel à nos services ! Passez une bonne journée ! »
Quand est-ce qu’il est arrivé là ? Le directeur, qui avait attendu avec un lecteur de carte en main, nous a suivis jusqu’à l’extérieur pour me faire ses adieux. J’ai reçu mes clés de voiture, de la part d’un assistant, dès que je suis sorti. Comme il faut du temps pour acheter des choses avec [Cœur d’Or], j’ai engagé un assistant pour acheter la voiture à ma place.
Heureusement, il l’a achetée juste à temps. La voiture de sport qui était garée devant l’entrée du Multiplex attirait l’attention de tout ceux qui se trouvaient proximité. Il y avait quelques personnes assez courageuses pour s’en approcher, mais la seule chose qu’elles ont osé faire était de prendre un selfie avec elle.
Un moteur V12 de 6,5 litres à quatre roues motrices. Il permet de passer de zéro à cent km/h en 2,9 secondes, et peut atteindre une vitesse maximale de 350 km/h. L’aspect tape-à-l’œil et acéré que possède cette voiture est unique.
Une Lamborghini Aventador coupé – Rouge.
La foule autour d’elle chuchotait, se demandant qui était le propriétaire de cette voiture.
Bip.
J’ai déverrouillé la voiture avec la clé-connectée et ouvert la porte du passager pour la Sainte. La foule a poussé des cris d’étonnement en voyant ça.
« Ouah, vous avez vu ça ? »
« Ça doit être à lui. Il doit avoir pas mal d’argent. »
L’attention que je recevais était presque ennuyeuse. J’aurais peut-être dû acheter une voiture moins chère. Après avoir confirmé que la Sainte était assise dans la voiture, j’ai fermé la porte. Ses inquiétudes devraient s’envoler après une belle balade en voiture. Eh bien, à première vue, ses inquiétudes semblaient déjà avoir disparu.
Comme c’est simple.
Je me suis assis à la place du conducteur en souriant et j’ai démarré la voiture.
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Chapitre traduit par Sigyn sur https://kisswood.eu
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Merci pour ce chapitre
Dommage qu'il ai prit une aventador j'aurais trouvé ça drôle si il avait pris une voiture "normale" voire carrément une Trabant et qu'il faisait le descriptif technique : un moteur deux temps bycinlindre de 0,595 litres, tractions avant . Ses 26 chevaux lui permettent d'accélérer jusqu'à 100 km, sa vitesse maximale. L’aspect rustique et brut que possède cette voiture est inimitable, plus qu'un véhicule, c'est une pièce d'histoire au confort à la hauteur de son aspect, spartiate.