The Novel’s Extra-Chapitre 96

Chapitre 96. « Je veux jouer avec Hayang*. » (1)

(*Hayang signifie “blanc”)

J’arrive au resto-grill avec Evandel. C’est supposément un fameux restaurant et sans surprise, il est noir de monde.

« Pourrais-je avoir votre commande ? »

« Ah, oui, pourrais-je avoir vos huit steaks les plus coûteux ? »

« … Oui ? »

Le serveur penche la tête. Evandel et moi pouvons facilement finir huit repas. Trois pour moi, cinq pour Evandel.

« Huit ? »

« Huit, tous cuits à point s’il-vous-plaît. »

« Uh… D’accord. »

Après avoir passé commande, je remarque que les autres clients nous lancent d’étranges regards. Bien que Séoul ait de nombreux étrangers, il semble que l’apparence d’Evandel attire naturellement l’attention. C’est pour cette raison que je n’ai pas retiré mes lunettes de soleil. Comme ça, les gens penseront qu’elle est la fille d’un noble occidental et que je suis son garde ou son intendant.

« Voilà. C’est un steak à l’ail. »

Notre première commande arrive, un steak accompagné d’ail. Les yeux d’Evandel scintillent face à l’odeur savoureuse et le plateau appétissant. Je le découpe en morceau de la taille d’une bouchée avant de le donner à Evandel. Ses mains tremblent d’excitation alors qu’elle y plante sa fourchette. Elle place ensuite un morceau du steak en bouche.

« … ! »

Elle tremble avec un visage extatique. Ses mains se mettent ensuite à bouger d’un morceau à l’autre. Je l’observe silencieusement, avant de lui dire quand j’en ai la chance :

« Evandel, tu penses pouvoir rester seule à la maison pour le week-end ? »

Elle s’arrête soudainement de mâcher. Elle me regarde silencieusement. Elle ne mâche plus le steak et se contente de me fixer du regard, sa fourchette en main.

Je me sens quelque peu mal à l’aise. Dire qu’elle irait jusqu’à arrêter de manger… Elle ne va pas pleurer n’est-ce pas ?

« … En échange ! »

Dis-je avant de pouvoir confirmer mes doutes.

« Je vais t’acheter beaucoup de jouets aujourd’hui. »

« … Beaucoup ? »

« Oui, beaucoup. »

Je déborde d’argent, alors je compte lui acheter tout ce qu’elle veut tant que ça lui tient compagnie.

Evandel me regarde, avant d’acquiescer avec un visage à moitié boudeur et à moitié triste. Elle s’arrête de manger le steak. Alors qu’elle s’apprête à déposer sa fourchette…

« Ensuite vient le steak Tomahawk. »

Le serveur apporte un gigantesque morceau de viande. Ce steak aux dimensions ahurissantes est aussi gros que la tête d’Evandel.

« Uwhoa ! Qu’est-ce que c’est !! »

Elle regagne rapidement son énergie.

**

Nous nous dirigeons, après avoir terminé notre repas au grill, vers le centre commercial New World. Au début, je comptais l’emmener aux rayons jouets. Cependant, l’attention d’Evandel a été attirée ailleurs. Elle observe silencieusement cet endroit et ne me répond pas quand je l’appelle. Ce qui a capturé son attention est un magasin d’animaux au premier étage, en particulier un chat blanc dans une cage en verre.

« … »

Silencieusement, elle échange des regards avec le chat. J’observe également le magasin. J’admets que le chaton blanc est adorable.

Un chat… Je calcule immédiatement la taille de mon appartement de dortoir.

Un appartement de 60 mètres carrés avec deux pièces.

Ça suffit pour s’occuper d’un enfant et d’un chat.

Et aussi, ça fait longtemps que j’ai envie d’avoir un chien ou un chat.

« Hajin, Hajin. »

Après avoir fixé le chat pendant un long moment, Evandel me tire la manche. Il est facile de deviner ce qu’elle veut.

« Je veux jouer avec Hayang. »

Dit-elle en pointant le chat du doigt. Elle lui a déjà donné un nom.

« Hayang ? Tu parles du chat ? »

« Un ! »

Répond-elle avec un brillant sourire. Je lance un œil au chat.

Miaou– Quand nos regards se croisent, il lève la queue et miaule.

Je ne peux m’empêcher de sourire. Je mets un genou à terre pour mettre ma tête à la hauteur de celle d’Evandel.

« … Mais Evandel, si on élève Hayang, qu’est-ce que tu vas faire de tes amis fantômes ? »

« Amis fantômes ? »

« Oui. Ils risquent de se battre. »

Evandel a fait une dizaine d’animaux. Elle plonge dans ses pensées avant de me répondre avec détermination :

« Je ferai en sorte qu’ils ne se battent pas. »

« … Vraiment ? Alors, promesse. »

Je tends mon petit doigt. Elle bouge maladroitement la main avant de me promettre. Je frotte ses joues tendres avec mes doigts avant de me lever.

Je me dirige ensuite vers le magasin et demande à l’employé :

« Bonjour, combien pour ce chat ? »

**

Deux jours plus tard, vendredi à 17h00, fin des cours.

Je lance un regard en arrière avant d’ouvrir la porte et de partir.

« Hayang, tu… Pourquoi tu mords ça ! Est-ce que tu veux que je te punisse ?! »

Evandel entraîne notre nouveau chat d’un air sérieux. Je me demande s’il est possible d’entraîner un chat, mais celui-ci a coûté 6 millions de wons. Ça ferait sens qu’il comprenne quelques mots humains. En fait, ce ne serait pas étrange qu’il puisse parler.

« Evandel, je serai bientôt de retour alors amuse-toi avec Hayang, ok ? »

« On ne s’amuse pas. »

Me corrige-t-elle en me fusillant du regard.

« … Uh, d’accord. Ne le gronde pas trop, d’accord. J’y vais. »

« Un. »

Elle ne fait pas trop attention à moi et ne se concentre que sur Hayang. Je suis un peu déçu mais aussi soulagé.

Je quitte le dortoir détendu.

Ma première destination est la station des portails de Cube.

« Vers Séoul. »

« Oui, cadet Kim Hajin, confirmé. »

Une fois arrivé, je prends le portail connectant Séoul à Torino.

Pour prendre un portail international, il faut un passeport et une forme d’identification. Je donne à l’employé une fausse identité et un faux passeport, tous deux préparés par Jeronimo. Comme on pouvait s’y attendre d’une des fausses identifications de la Troupe Caméléon, elle est extrêmement efficace. L’employé ne me lance aucun regard suspect et j’arrive en Italie en à peine 30 minutes.

« … Intéressant. »

Torino Sud ne m’est absolument pas familier. Il fallait s’y attendre puisqu’il s’agit d’un pays étranger et que même dans la réalité, l’Italie est un pays plutôt spécial. La raison en est évidemment l’existence de la Mafia.

En surface, le gouvernement italien est anti-mafia, mais la réalité est différente. Dans mes paramètres, la mafia italienne n’est pas qu’un syndicat du crime organisé.

Ils coopèrent avec le gouvernement en cas de résurgence de monstres et certaines des grandes familles mafieuses opèrent en public, déguisées en guildes.

D’une certaine manière, ce sont des gens avides de liberté opérant aux frontières de la loi.

Bien entendu, il y a parfois des exceptions.

Quoi qu’il en soit, leurs quartiers généraux sont à Torino et Milano, qui sont loin du gouvernement central.

Dans ces régions, les plus importantes sont la famille Colaion ainsi que le frère et la sœur Fermun. La famille Colaion est la plus grande famille mafieuse de Milano et Torino tandis que les Fermun sont des soldats d’élite qu’ils entraînent.

Autrement dit, je suis en ce moment en route pour tuer un membre de la plus grande famille mafieuse… Ah, non, cette mission vient peut-être de la famille elle-même. Après tout, ma cible a utilisé sa position pour souiller leur réputation.

« Petit apprenti, par ici. »

On m’interpelle alors que je me déplace discrètement vers l’hôtel. Une voix profonde mais léthargique. Je me tourne dans sa direction.

« … Eh ? »

Là, j’aperçois Boss. Elle lève la main sans le moindre changement dans son expression, presque comme un enfant attendant qu’un feu de trafic change de couleur.

**

Au même moment, dans le dojo de Cube.

« Ah~ Je suis si fatiguée. »

Dis Chae Nayun en exhalant un souffle mollasson et en s’effondrant au sol. Kim Suho, qui se battait contre elle il y a un moment à peine, ne sait pas où poser son regard. À cause de sa sueur, son uniforme d’entrainement s’est collé à sa peau, mettant un peu trop sa poitrine en valeur.

Cependant, Chae Nayun n’y fait pas attention et regarde sur le côté. Yoo Yeonha est assise pas loin, réfléchissant d’un air sérieux.

« Yoo Yeonha, qu’est-ce que tu fais ? Je me suis même arrangée pour te trouver un partenaire d’entraînement. »

« … »

Yoo Yeonha écarte son regard des yeux de Chae Nayun avant de répondre brièvement :

« … Je pense juste à quelque chose. »

Elle est en train de penser à la nuit dernière. Pourquoi Kim Hajin était-il avec cette enfant, et qui est-elle ?

C’est sa fille ? Non, c’est impossible pour une personne de 17 ans d’avoir une fille aussi grande. Sa nièce alors ? Non, un orphelin ne peut pas avoir de nièce. Alors peut-être qu’il est un… lolicon ? Pas possible, Kim Hajin n’est pas une telle personne.

« Ehhh ? Ça n’a pas l’air simple~ Est-ce que c’est encore à propos de Shin Jonghak ? »

Yoo Yeonha flanche en entendant ce nom.

« P-Pourquoi Jonghak ? »

« Uh, rien, je me demandais juste si tu t’étais fait rejeter. »

Yoo Yeonha grince immédiatement des dents. Elle sent sa rage monter soudainement de son cœur.

Mentionner Shin Jonghak… Elle est de toute façon agacée parce qu’il a rejeté sa proposition d’étudier ensemble…

Elle lâche avec colère :

« Ah oui, Nayun, Kim Hajin a dit qu’il ne t’aime plus. »

« Quoi ? De quoi tu parles ? Tu es folle ? »

« Oh, c’est vrai ? »

Subitement, même Kim Suho montre son intérêt. Yoo Yeonha hausse les épaules :

« Bien sûr. Il dit qu’il préfère Rachel maintenant. Tu as entendu les rumeurs non ? Je veux dire, même si j’étais lui, je préfèrerais aussi Rachel à Nayun. »

« Q-Qu, quoi ? Tu es folle ? »

S’écrie Chae Nayun. Cela ne suffit cependant pas à l’intimider et Yoo Yeonha continue avec un grand sourire :

« Je dis juste. Ça n’a pas d’importance, n’est-ce pas ? Tu as dit que tu ne l’aimais pas. »

« … »

Chae Nayun est à court de mots. Elle ne sait simplement pas comment répondre. Après tout, elle a vraiment dit ça.

« … Tsk. »

Elle fusille Yoo Yeonha du regard avant de s’asseoir loin d’elle. Cette dernière ne la regarde plus non plus.

Une ambiance de malaise tombe sur elles.

« … Hey, ne soyez pas comme ça. Vous vous entendiez bien jusqu’à maintenant. Yoo Yeonha, tu veux te battre contre moi ? Je vais aider. Tu es aussi venue pour t’entraîner, non ? Toi aussi Chae Nayun. Ah, où est passé Yi Yeonghan… ? »

Murmure impuissamment Kim Suho, coincé entre les deux.

**

Torino, Italie.

Je sors ma moto dans une allée déserte. Boss semble être surprise par la moto qui surgit de nulle part car elle se frotte le visage avec curiosité.

Je lui demande : vous êtes venue aider ?

« Non, je ne t’aiderai pas. »

Dit-elle en montant sur ma moto. J’incline la tête à côté :

« … Qu’est-ce que vous faites ? »

« Viens, petit apprenti. Je veux aller sur la route. »

« … »

Je suis un peu stupéfait mais je prends place devant elle et attrape le guidon. Woong- Le moteur ronronne.

Je quitte l’allée et me dirige vers la route.

« Petit apprenti, faisons un tour de Torino. Nous avons encore le temps. »

Murmure-t-elle doucement.

« … Bien sûr. »

Je fais comme elle le dit.

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[Selle de cheval] [Antique]

Une selle utilisée par un cavalier anonyme il y a 500 ans.

En vous asseyant dessus, vous serez capables de mieux diriger ce que vous montez.

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Conduire est facile grâce à la selle que j’ai achetée à Clancy Islet. Je lance un regard en arrière quand j’en ai la chance. Les cheveux de Boss volent au vent.

« … Cette nuit à 21h00, il y a une fête de camaraderie prévue dans le manoir Leolen de Torino. »

Dit-elle subitement en route.

« Ta cible servira d’hôte pour la fête. Si tu arrives vers 20h30, il pourrait être en train de préparer la soirée dans le jardin du manoir. Ce sera une opportunité en or pour ton attaque. »

J’écoute attentivement son conseil.

« Il y a une forêt à côté, et dans cette forêt se trouve une église abandonnée. Le clocher de cette église est un terrain élevé parfait pour un tir de précision. »

Entendant cela, j’allume immédiatement le système de navigation de la moto.

Je recherche une église abandonnée près du manoir Leolen et la navigation me renvoie un résultat.

Je choisis cet endroit comme destination et tourne le guidon. Il ne m’a pas fallu longtemps pour y arriver. Ma moto roule à travers la forêt même après que la route ait disparu en plein milieu.

Comme le disait Boss, il y a une église enfoncée dans la forêt.

J’arrête la moto près du bâtiment. L’église délabrée est couverte de mousse et de vignes, mais il semble effectivement que grimper son clocher me donnera une vue directe sur le manoir.

Je descends de la moto et vérifie l’heure.

[20h10]

Boss me demande à ce moment :

« Petit apprenti, je peux te regarder travailler ? »

Ma réponse est évidente :

« Ça me mettrait mal à l’aise. »

 « … Il n’y a pas besoin. »

Grommèle-t-elle en descendant de la moto. Elle est sur le point de partir mais s’arrête tout à coup et observe ma main droite et mon bras gauche.

Il y a un anneau sur mon annulaire droit et un bracelet en obsidienne sur mon poignet gauche.

Son regard s’est fixé sur eux.

« … Ah oui. »

Je me rappelle soudainement que Boss aime les jolis équipements, peu importe leur fonction. Ça fait partie de sa personnalité. Je me rappelle avoir écrit qu’elle aime à mort les objets brillants.

Elle me lance un regard plus ou moins envieux. Quand je lui rends silencieusement son regard, elle claque ses lèvres et dit :

« Que sont ces accessoires ? Ils sont jolis. »

« C’est un anneau normal et un bracelet normal. »

« Je suis ok avec le bracelet mais cet anneau… Est-ce que tu veux- »

« Ce n’est pas à vendre. »

Je lui réponds sérieusement. Ses yeux s’étrécissent et me lorgnent.

« Je n’ai jamais dit que je l’achèterai. J’ai beaucoup d’objets plus jolis que cet anneau dans ma réserve. Par exemple, le roi perse Darius… »

« Je suis jaloux. »

Je coupe sa phrase et bondis vers le sommet du clocher. M’étant habitué au parkour, mes mouvements sont fluides et agiles même à mes yeux.

Je baisse la tête depuis le sommet.

Boss m’observe avec un regard plutôt mécontent.

« Vous pouvez partir maintenant. »

« … C’est-ce que je comptais faire. »

Alors seulement se tourne-t-elle pour s’en aller.

Je regarde l’heure sur ma montre :

[20h30]

Ensuite, j’observe le manoir en utilisant les Yeux des Mille Lieues.

Il est à environ un kilomètre d’ici, une distance que la plupart des héros peuvent couvrir en 30 à 40 secondes. En prenant en compte le temps qu’il faudra pour réagir à l’assassinat et pour deviner ma position, je prédis que j’aurai à peu près une minute.

Autrement dit, je dois m’enfuir en une minute.

« … Huu. »

Je prends une grande inspiration et sors mon Desert Eagle.

Combinant le pouvoir du Stigma et d’Aether, le Desert Eagle se transforme en vicieux fusil de précision anti-matériel.

« Scan. »

J’active le système de consolidation à trois reprises.

Premièrement sur le Desert Eagle, ensuite sur Aether et finalement sur la balle.

J’obtiens les nombres 25, 31 et 22.

« … La chance du jour n’est pas très bonne, huh. »

Même avec un léger manque de chance, j’utilise une balle modifiée. Pour effacer la preuve laissée dans le corps, j’ajoute à la balle une propriété la faisant se vaporiser après pénétration. Comme j’ai aussi l’intention d’utiliser une ample quantité de magie du Stigma, une seule balle devrait suffire à finir le travail.

[20h35]

Je couvre mon visage avec un masque que j’ai acheté et observe le manoir à distance avec mes Yeux des Mille Lieues.

Toutes sortes de préparations sont faites dans le jardin : servants, bouteilles de champagne, nourriture, musique…

Ma cible s’y trouve.

« … »

Je retiens mon souffle et lève mon arme.

Je vérifie le visage de ma cible à un kilomètre de distance. Il s’agit d’un homme caucasien avec une magnifique barbe et un visage bien défini. Il est en train de crier sur un groupe de serveurs :

-Andiamo ! È una mossa veloce, bug !

Je ne comprends pas ce qu’il dit, mais je dois le tuer avant que la fête ne commence et que le nombre de spectateurs augmente. Je place l’homme dans mon regard et mon doigt sur la détente.

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2 thoughts on “The Novel’s Extra-Chapitre 96

  1. Un lolicon? Est ce que c’est vraiment tout ce qu’elle a trouvé comme théorie ? Parce que avec ça,les rumeurs avec Chae, les rumeurs avec Rachel, les gens vont juste finir par penser que c’est un playboy ou un coeur d’artichaut. Je peux déjà voir un camarade l’apercevoir avec Boss sur sa moto.

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