Dragons contre imbéciles chapitre 8
Chapitre 8 :
Sam se réveilla dans un lieu assez lugubre, il s’agissait d’un endroit de l’au-delà rempli surtout de fantômes. Le plus dérangeant était que la majorité des revenants séjournant dans cette zone subissait une dictature. Et le paysage était en soi une épreuve plutôt dure, en effet Sam se réveilla dans une dimension avec une nature pervertie, une zone où les arbres mangeaient souvent les gens, où la majorité des animaux y compris ceux herbivores à l’origine finissaient par se montrer sadiques avec les êtres pénétrant sur leur territoire. Ainsi dans les environs une bête ressemblant à un lapin ou un écureuil s’avérait une menace en puissance qui ne rêvait fréquemment que d’une chose, sauter à la gorge des gens ou des animaux qui s’aventuraient près de son domaine de chasse, ou de son principal accès en nourriture. Il existait des zones où il était agréable à vivre dans les limbes de l’au-delà, mais elles étaient rares, et majoritairement sous la responsabilité des dragons.
La plupart des défunts fillirtes les évitaient comme la peste pour éviter de servir de combustibles pour les sorts protecteurs des dragons. Sortir des villes-forteresses s’annonçait souvent une folie, quelquefois il était possible d’y récolter des choses intéressantes comme le prestige, la richesse et l’ascension sociale. Toutefois la plupart des aventuriers n’héritait au final que de souffrances incommensurables.
Le principal danger dans les limbes venaient des forces du destructeur qui ne faisaient pas dans la demi-mesure. Elles vivaient pour supplicier leurs ennemis, et accroître la puissance de leur maître. Certes le destructeur était enfermé dans un immense bijou-prison, un diamant. Mais il s’avérait encore capable de distribuer de la puissance à ses élus. Il espérait bien réussir un jour à détruire sa prison. Il était tenace, il comptait sur de nombreux serviteurs, et il n’avait pas peur d’attendre des milliers d’années pour concrétiser certains plans particulièrement complexes. L’endroit où émergea Sam se caractérisait par ses ruines urbaines. Il ressemblait à une ville constituée essentiellement d’immeubles de cinq à dix étages qui subirent un bombardement intensif à coup de missiles.
Sam : Où suis-je ?
Claudia : Tu es dans les limbes, un monde à la fois proche et éloigné de Dragorn.
Sam : Qui êtes-vous, vieux type ?
Claudia (énervée) : Je suis de sexe féminin !
Sam : Désolé, à cause de vos cheveux courts, votre voix grave, et votre poitrine, je vous avais pris pour un être masculin.
Claudia : Je sais j’ai une apparence très masculine, cependant je ne suis pas vieille, je n’ai que mille trois cent ans.
Sam : Sans vouloir vous vexer vous êtes vieille, même si vous êtes une elfe. Quand un membre de cette race atteint mille ans, il peut se vanter d’avoir atteint un âge vénérable.
Claudia (contient sa colère) : Déjà ce n’est pas très poli de traiter les gens de vieux, ensuite il existe des gens beaucoup plus âgés que moi. Il y a des habitants des limbes qui ont plus de vingt mille ans.
Sam : Avez-vous une idée de comment rejoindre mon monde d’origine ?
Claudia (pris de pitié) : Malheureusement tu ne le pourras pas avant plusieurs siècles, sauf si tu as une chance immense. De toute façon même si tu acquiers vite une immense puissance magique, tu ne pourras retourner que quelques heures par mois sur Dragorn, car vois-tu les morts ne peuvent pas rester longtemps dans le monde des vivants.
Sam : Insinueriez-vous que je suis décédé ?
Claudia : Exactement. Autrement pourrais-tu me raconter comment s’est passé le voyage de ton âme de Dragorn, à ici ?
Sam (gémit) : Ce n’est pas possible ! Je dois être en train de rêver, c’est ça je fais un cauchemar ! Je vais me réveiller !
Claudia : Je sais c’est dur à admettre, mais tu verras, la vie dans les limbes peut être douce et paisible.
Sam : Puisque je suis dans un rêve, on doit pouvoir voler en agitant les bras, tiens je ne décolle pas du sol.
Claudia : Nous ne sommes pas dans un songe, mais dans la réalité, Sam.
Sam : Comment connaissez-vous mon nom ?
Claudia : J’ai le pouvoir de lire les pensées.
Sam : À l’avenir, s’il vous plaît ne violez pas mon intimité.
Claudia : Promis, je voulais savoir si tu étais dangereux ou non, souvent ceux qui atterrissent dans les limbes sont rongés par la haine et la folie. Au fait mon prénom est Claudia, maintenant racontes moi s’il te plaît comment s’est passé le périple de ton esprit du monde des vivants aux limbes.
Sam : J’ai traversé un couloir de lumière, différentes entités m’invitaient à séjourner dans leur monde, des démons, des anges, des canards, des dentiers parlants.
Claudia : Moi j’ai juste eu le droit à des chevaux, des gorilles, et des chauves-souris géantes durant mon périple de Dragorn à ici. Il semble que chaque trépassé ait droit à un voyage différent dans le tunnel de la mort.
Soudain Claudia se retourna en sentant une présence hostile près d’elle. Elle découvrit avec horreur ce qui ressemblait à un groupe d’humains agressifs comportant des centaines de personnes. Les ennemis étaient vêtus de ce qui ressemblait à de la laine blanche ou noire pour la veste et le pantalon. Certains brandissaient des pistolets, d’autres des épées, beaucoup affichaient une grande confiance, voire une arrogance manifeste.
???? : Claudia cela fait longtemps, c’est un plaisir de pouvoir te parler.
Claudia (étonnée) : Arnaud comment as-tu fait pour t’aventurer ici ? Le Grand Ouragan interdit l’accès de Rebellia aux pasteurs.
Arnaud (moqueur) : Tu devrais dire interdisait, le charme qui empêchait les pasteurs de châtier les hérétiques a été rompu, le Grand Ouragan n’existe plus. Les jours des rebelles sont comptés.
Claudia : Nous verrons cela, les rebelles se sont organisés et entraînés, ce ne sont plus des groupes isolés qu’affronteront les pasteurs mais des armées disciplinées. En débarquant ici vous signez la fin de votre règne despotique.
Arnaud : Même si tu as raison, tu n’échapperas pas à la mort ultime, ton âme sera bientôt anéantie, capturez les.
Claudia : Qu’est-ce que tu fais ? Fuis !
Sam : Et ce n’est pas la peine de me brusquer, je vous suis, mais bon c’est inutile de s’alarmer puisque nous sommes dans un rêve, je ne risque rien.
Claudia : Nous ne sommes pas dans un songe, espèce de demeuré. Claudia se prit une boule de feu dans le dos. Argh !
Sam : Est-ce que ça va ? Purée voilà que je m’inquiète pour le fruit de mon imagination, c’est idiot.
Arnaud : Pauvre fou, tu aurais dû essayer de fuir plus vite, maintenant tu vas connaître un terrible sort sauf bien sûr, si tu prêtes allégeance aux pasteurs. Comme tu n’as pas l’air trop contaminé par les idées séditieuses des rebelles, que tu viens d’arriver depuis peu dans les limbes, et que je suis de très bonne humeur, je veux bien t’accorder une chance.
Sam : Quels sont les principes des pasteurs ?
Arnaud : Nous interdisons tout rapport entre les morts et les vivants, châtions impitoyablement tous ceux qui transgressent nos interdits.
Sam : Hormis le fait qu’il est interdit aux décédés et aux vivants de communiquer et d’interagir, avez-vous beaucoup d’interdits ?
Arnaud : Sans une sévère discipline, les limbes seraient dans le chaos, il est normal que nous ayons beaucoup de lois.
Sam : Mais encore ? Citez moi s’il vous plaît les transgressions les plus courantes aux règles des pasteurs.
Arnaud : Les manquements les plus répandus, sont le fait de chanter dans les rues, de chercher à pratiquer la magie sans être un pasteur, d’oublier de vouvoyer un pasteur, de lire des livres non autorisés, et d’oublier de marcher sur les mains en présence d’un pasteur.
Sam : Je trouve totalement idiotes les règles des pasteurs, et je souhaite que vous vous transformiez en koala. Quelques secondes de silence s’écoulèrent. C’est bizarre bien que je rêve, je ne peux rien faire d’extraordinaire, pourtant tout est normalement possible dans le royaume des songes.
Arnaud (énervé) : Imbécile, nous ne sommes pas dans un rêve, tiens. Arnaud fouetta Sam.
Sam : Etrange je croyais que dans les rêves on ne pouvait pas ressentir la douleur.
Arnaud : Tu te fiches de moi ou quoi ? Puisque tu es du côté des rebelles, je vais détruire ton âme.
Sam : J’aimerai bien voir ça, tout ce que je risque en mourant dans un cauchemar, c’est de me réveiller.
Arnaud : Il m’énerve ce rebelle, il m’énerve, bon assez discuté disparais.
Claudia : Attends Arnaud, Sam n’a pas encore été jugé, tu n’as pas l’autorité pour provoquer la disparition de son esprit, avant qu’il ne soit déclaré coupable.
Arnaud : Tu as raison, mais bon je n’ai pas envie d’augmenter les tracasseries des tribunaux pour un demeuré. Ils ont un planning déjà très chargé. En plus ce serait plus charitable d’anéantir maintenant Sam, que de lui faire subir une longue agonie.
Sam : J’ai envie d’assister à mon procès, et puis je ne risque rien puisque je ne fais que rêver.
Arnaud : Tu as gagné, je vais te faire passer l’envie de jouer les idiots, je t’emmène au tribunal de la ville de Styx.
Marpax le dragon apprit une nouvelle très inquiétante sur Sam. Donc il était prêt à se mettre en danger pour le sauver, même s’il devait profiter surtout de sa convalescence dans une clairière.
Irnax : Je ne comprends pas, j’ai une vision dans laquelle je vois Sam servir de combustible dans les forges des pasteurs des limbes.
Marpax : Si tu as raison, il ne faut pas perdre de temps, et tenter de ressusciter Sam tout de suite. Résu.
Irnax : Arrête Marpax tu n’es pas en état de lancer un sort majeur, je ramènerai à ta place Sam à la vie. Résurrection. Résurrection. Pourquoi ne se passe t-il rien ?
Marpax : L’explication est simple, Sam porte sans doute des entraves anti-magie très puissantes, tant qu’il sera lié à elles, seul un dieu aura la capacité de le ressusciter.
La divination n’était pas une science exacte, il arrivait qu’un devin même très expérimenté se trompe, car il n’y avait pas un futur possible, mais plusieurs. Les devins grâce à l’étude et la pratique déterminaient quel avenir était le plus probable, mais ils n’étaient pas à l’abri d’une erreur.
Sam le fillirte était dans une situation périlleuse, s’il énervait trop Arnaud, il sera durement châtié. Il avait une échappatoire, mais sa stupidité naturelle risquait de lui faire perdre une occasion de s’en sortir. En effet Sam restait intimement persuadé de se trouver dans un rêve, il ne parvenait toujours pas à admettre que son esprit vagabondait dans les limbes. Beaucoup de gens avaient du mal à se considérer comme morts, que leur vie prit fin. Cependant Sam se comportait quand même d’une façon assez originale, il estimait que puisqu’il était dans un songe, il devait pouvoir faire ce qu’il voulait. Et son unique désir pour le moment s’avérait d’essayer de faire apparaître des catapultes afin d’expédier sur ses ennemis de petits os en plastique, moelleux comme des coussins. Il se croyait dans un univers où il était tout-puissant, et son principal souhait se limitait à vouloir user de projectiles inoffensifs, et d’un modèle particulièrement ancien d’arme de siège.
Véruza le dieu dragon envoya un message télépathique et de jolis cadeaux magiques, notamment des armes à Arnaud. Par conséquent Sam était en théorie sauvé, mais il devait répondre à une question très facile pour bénéficier de la liberté. C’était une loi absolue chez les pasteurs, peu importe les accords passés, il fallait qu’un prisonnier réponde à la question autour du drapeau blanc, sinon le captif recevrait un châtiment.
L’ennui venait que Sam s’accrochait à ses caprices. Il refusait de coopérer, ce qui désespérait Arnaud, surtout que la carrière de ce dernier dépendait des résultats des tractations. Donc il avait envie d’agripper Sam et de s’en servir comme défouloir en le faisant entrer violemment en contact avec les murs, le sol, et le plafond de la vaste pièce de couleur rouge où ils se trouvaient tous les trois avec Claudia. Cet endroit n’avait pas de décoration particulière, mis à part une très grande quantité de drapeaux blancs accrochés sur les murs.
Arnaud : Sam, je suis prêt à te rendre la liberté, si tu réponds à la question suivante. Je suis un drapeau, je suis blanc, et je suis un symbole de paix. Que suis-je ? Si tu refuses de répondre à la question, tu feras dix ans de prison.
Sam : Je choisis la prison.
Arnaud : En fait si tu refuses mon énigme, ta peine sera la captivité pour l’éternité.
Sam : Vas pour l’enfermement jusqu’à la fin des temps.
Arnaud (désespéré) : Allez s’il te plaît, réponds à ma question, sinon tu brûleras en tant que combustible magique.
Sam : Je refuse toujours de participer à ton jeu débile.
Soudain Arnaud eut une inspiration, il admettait que combattre le feu par le feu était parfois très efficace, donc il combattrait la débilité par la débilité.
Arnaud : Dernier avertissement, si tu ne coopères pas, je te fouette à coup de pissenlit.
Sam : Je suis dans un rêve, je ne crains rien, mais comme tu me fais de la peine, je consens à collaborer. La réponse à ton énigme est drapeau blanc.
Arnaud : Bravo tu es désormais libre.
Sam : Ce n’est pas vrai, je suis sauvé, cela veut dire que ce rêve ennuyeux va continuer. Rah je suis vraiment malchanceux. Bon Claudia, bien que tu sois le fruit de mon imagination, je te remercie d’avoir été gentille avec moi, salut.
Claudia : Adieu Sam, tu sais, et puis non.