LES MONDES ERRANTS – Chapitre 42

Chapitre 42 – Epilogue

Les années ont passé, devenu grand, Chaton arpentait les terres de son domaine. Il menait une vie simple et profitait de chaque instant qui lui était offert. Sa mère, Chatte, devenue fort âgée, s’occupait du temple où se trouvait celui qu’elle vénérait. Chaton allait souvent lui rendre visite lorsque son temps le lui permettait puis regagnait son terrier. La plume blanche de héron décorait l’entrée de son antre. À l’intérieur, sa compagne, une ancienne chatte domestique prénommée Mitaine, l’attendait, tranquillement allongée sur un tapis de verdure. Elle avait un pelage brun aussi doux que fourni, et ses immenses yeux aigue-marine semblaient transpercer l’âme. Contre son ventre se tenait leur progéniture. Chaton avait eu deux enfants : l’un noir comme la nuit qu’il baptisa Tanuki et l’autre rousse comme le soleil qu’il baptisa Renarde. En hommage à ses deux amis d’autrefois dont le souvenir éveillait en lui une amère mélancolie.

Il était fils, il était père et il était heureux.

Tanuki, de son côté, avait élevé et éduqué les petits langurs du mieux qu’elle le pouvait avec patience et sagesse : elle leur avait appris à lire, à écrire, à soigner et à cuisiner. Ils vivaient tous ensemble dans le temple de la jungle qu’elle décida de nettoyer et de restaurer afin de lui donner sa grandeur d’antan. Elle décida d’adopter la forme du loup, en hommage à son père. Elle pouvait ainsi protéger son territoire des intrus et se montrer utile en temps voulu pour quiconque avait besoin d’elle dans cette jungle hostile. Elle avait regagné sa notoriété et le respect qu’on lui portait autrefois. Devenue la gardienne du Teraï, les animaux s’inclinaient devant elle avec estime. Chaque soir, elle se rendait sur un haut rocher qui dominait la jungle et hurlait à la lune, appelant son frère qu’elle n’avait plus revu depuis un bon nombre d’années.

Quant à Renard, il décida de mener sa propre vie en solitaire, libre et sans contraintes : voyageant à travers le globe et changeant de forme à sa guise. Il n’avait plus de barrières, le monde était devenu sa maison. Il était libre…

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