Overlord attaques tout azimut chapitre 1
Chapitre 1 :
Dans une pièce secrète de la sainte théocratie de Slaine, un endroit rempli de runes de magie permettant de maximiser à un degré surpuissant les capacités surnaturelles, se trouvait une personne-clé pour les stratégies de ce pays. Cette femme blonde avait un corps ressemblant à une jouvencelle d’une vingtaine d’années, mais elle existait depuis plusieurs centaines d’années. Il s’agissait de la servante élue des dieux. Son titre paraissait ronflant, mais ses contributions étaient très impressionnantes. Elle préserva Slaine de plusieurs catastrophes terribles. Son don de voyance apporta des avantages majeurs lors de guerres importantes. Elle ne pouvait contrôler le moment où les visions l’envahissaient. Cependant elle accédait tout le temps à des informations de premier ordre. Ainsi la servante eut un aperçu de l’avenir terrifiant, le triomphe total et absolu sur le monde entier d’un squelette mort-vivant. Et pas n’importe lequel il s’agissait de l’ennemi public numéro un, selon la théocratie, le présage avertissait que le roi-sorcier Ainz allait dominer pendant plus de dix mille ans tous les pays, et que la majorité des gens seraient contents, voire béats de bonheur, devant sa souveraineté.
Toutefois le signe divin ne contenait pas seulement que des avertissements funestes, il s’accompagnait d’une myriade d’informations sur les faiblesses ennemies. Donc d’un bon moyen de triompher, ainsi que d’un message très explicite, seule l’union de tous les adversaires d’Ainz aurait une chance de le voir mourir définitivement. Ainsi les cardinaux de la théocratie prirent une décision difficile, ils réunirent autour d’une alliance très hétéroclite. Non seulement ils invitèrent des humains de nations hostiles à Slaine, mais ils permirent même à semi-humains, et des représentants des mages de la mort de Zuvanon à discuter. Cela n’avait rien de surréaliste, chaque fois qu’une prédiction de la servante élue n’avait pas été correctement suivie, Slaine avait connu des catastrophes considérables. Et puis rien n’interdisait de s’occuper plus tard de certains une fois la menace Ainz éliminée. De toute façon les cardinaux avaient plus d’un moyen pour lutter contre leurs antagonistes. Par exemple ils promirent à la nation des elfes noirs de ne plus envoyer de troupes supérieures à cent hommes sur leur territoire. Par contre ils avaient toujours la ressource de répandre du poison dans les principaux points d’eaux de cette race. Ils jurèrent de ne plus mener de procès publics contre les membres de Zuvanon cachés dans l’empire de Baharuth. Qu’à ne cela ne tienne désormais les procès auront lieu à huis clos, dans le plus grand secret.
Les cardinaux réussirent à bien négocier, il y aurait la mobilisation de la plus force armée jamais connue contre Ainz. Par conséquent un million de soldats humains, trois millions de morts-vivants, cinq mille mages et archers elfes noirs, et une dizaine de dragons seraient mobilisés pour le détruire lui, et ses proches.
Les dignitaires de Slaine comptaient dépenser beaucoup en terme de ressources financières pour s’occuper d’Ainz. Cependant ils pensaient que si leurs plans se déroulaient comme prévu, non seulement ils éviteraient un gros déficit pour leur nation, mais en prime ils atteindraient un état budgétaire vraiment optimal. Ils entendirent parler des différents trésors du roi-sorcier par l’intermédiaire d’espions. Et les cardinaux étaient certains que même en si leurs alliés demandaient une grosse part, et ne leur laissaient que dix pour cent du butin, et gardaient pour eux les meilleurs objets magiques, cela n’empêcherait pas Slaine de crouler sous les richesses pendant des siècles en cas de victoire contre Ainz. Ce dernier avait accumulé une quantité impressionnante de pièces d’or, de bijoux, et de trésors surnaturels. Il avait théoriquement la capacité de mener une guerre monétaire effroyable contre le monde entier, et de grandes chances de s’en tirer vainqueur, s’il était prêt à mettre en vente la majorité de sa collection d’artefacts mystiques. Heureusement pour les nations adverses, Ainz était un collectionneur acharné. Il aimait bien trop ses reliques et autres raretés pour songer à leur faire changer de propriétaires. C’était un trait de caractère qui résista admirablement à son passage d’humain à mort-vivant. Son principal loisir consistait en une accumulation d’objets rares ou précieux. Il avait littéralement la capacité d’engager durant des années les plus renommées armées de mercenaires, aussi bien en termes d’effectifs, que de renommée rien qu’en vendant cinq reliques. Il était aussi capable de causer une inflation monétaire gigantesque pendant des décennies chez les pays ennemis, en vendant un quart de sa collection de raretés. Les objets mystiques les plus chers d’Ainz pouvaient s’échanger sans problème contre des nations entières. Cependant le roi-sorcier répugnait profondément à se séparer de ses reliques fétiches. Seul un facteur très grave, comme sauver un subordonné proche pourrait l’inciter avec réticence à renoncer à une rareté personnelle.
D’ici un mois le roi-sorcier et ses serviteurs de confiance seraient éliminés si la coalition créée par les cardinaux ne rencontrait pas trop d’accrocs. Malheureusement un bel imprévu se présenta grâce à un espion habile travaillant pour Ainz. Ce dernier ne serait pas totalement pris par surprise. Néanmoins la belle taille de la coalition lui permettrait de frapper d’autres endroits que le tombeau de Nazarick la principale base d’opération du roi-sorcier. Ses ennemis allaient pouvoir frapper à grande échelle plusieurs pays simultanément, notamment trois autres objectifs principaux, le royaume de Re-Estize, l’empire de Baharuth, et le royaume sacré.
La première frappe serait le tombeau de Nazarick afin de bien diminuer le moral des fidèles d’Ainz et réduire en miettes sa légende d’invincibilité. Un million d’hommes en armure de cuir ou de fer, maniant des lances et des épées, ainsi que des centaines d’assassins d’élite, et des milliers de prêtres spécialisés dans la magie sacrée furent envoyés. Pendant que les troupes ordinaires serviraient de diversion dehors à quelques kilomètres du tombeau, un commando de surhumains seraient envoyés pour tuer les chefs de Nazarick. Ce commando comptait une bonne centaine de membres, chacun d’eux ayant le potentiel pour exterminer un millier d’adversaires ordinaires. Malheureusement un deuxième imprévu se présenta, le passage secret emprunté était loin d’être désert de toute présence ennemie. Au contraire il était bourré à craquer d’adversaires. Certes la prédiction de la servante des dieux indiquait une voie royale pour un commando. Néanmoins Ainz était le roi de la désinformation, et il avait un objet de rang universel parfait pour répandre de faux renseignements, le fameux trompeur. Ce parchemin avait l’air anodin, mais il avait la possibilité de mettre dans l’erreur les voyants les plus puissants.
A leur décharge le commando ennemi resta vaillant malgré un gros revers, cependant leur état d’esprit s’annonçait instable. Il était à la moitié de son efficacité totale. Tandis que de son côté les milliers de subordonnés d’Ainz étaient gonflés à bloc grâce à un moral très élevé. Ainsi les prières sacrées et les jets de lumière divine blanche ne firent pas le poids face aux assauts d’énergie des ténèbres, et des assauts au moyen de boules de feu géantes. Ce fut un vrai massacre, seul un officier mort-vivant périt contre les cent membres du commando. Après ce triomphe Ainz se présenta seul devant les troupes ordinaires, et jeta devant eux les cent têtes du commando, en précisant que ce fut une promenade de santé de les anéantir. L’air impérieux, l’aura magique de terreur véhiculée par le grand spectre en or du roi-sorcier, sa réputation d’impitoyabilité avec les ennemis, sa renommée d’être invincible, tout cela se combina pour susciter un sentiment de débâche chez ses ennemis, et les pousser à fuir comme des dératés.
La coalition se prit une grave défaite, mais ce n’était que la première d’une longue liste. La théocratie était hors d’état de nuire pendant plusieurs décennies. D’abord leur défaite nuisait gravement à leur prestige. Et surtout ils connurent tellement de pertes financières qu’ils avaient perdu la capacité de représenter une menace crédible pour le roi-sorcier. En fait si ce dernier décidait de ne pas secourir Slaine, ce pays était condamné à des troubles graves aboutissant vraisemblablement à son extinction prochaine.
Les chefs influents de la théocratie avaient emprunté à gauche et à droite pour former de multiples compagnies de mercenaires pour écraser Nazarick et leurs alliés. Et ils comptaient sur le pillage pour se renflouer monétairement, toutefois la superbe déroute sur la base de Nazarick à paralyser la plupart des troupes liées à Slaine. Beaucoup par crainte de représailles d’Ainz, et d’autres par opportunisme délaissèrent la répression du roi-sorcier.
L’ennui venait que la théocratie promit de généreux paiements peu importe la victoire ou la défaite. Ainsi le montant des créances à honorer s’avérait astronomique pour Slaine. Et si techniquement il était possible de négocier avec les mercenaires qui ne tinrent pas leurs engagements, ils constituaient une force de frappe suffisante pour causer des ravages sur la théocratie. Donc les cadres de Slaine devaient débourser bien plus que prévu pour empêcher des armées privées de se déchaîner sur leurs terres. Ajouté à cela qu’Ainz ne se gêna pas pour demander de très généreuses rétributions financières pour retourner les reliques qu’il préleva sur certains cadavres ennemis, alors les ennuis monétaires de la théocratie s’annonçaient gigantesques. Pour ajouter au pétrin, le roi-sorcier détenait des objets d’une importance capitale du point de vue historique, magique et patriotique. Notamment des armes à lame nécessaires pour combattre d’autres morts-vivants, sans elles Slaine serait en partie paralysée dans ses objectifs de soutien de l’humanité. Donc il fallait accepter la honte de payer de très fortes sommes à Ainz. Même si cela signifiait alimenter un déficit abyssal. Pour essayer d’arranger les choses, un cardinal fut dépêché en tant qu’ambassadeur auprès de Nazarick afin de négocier des conditions plus favorables.
Le roi-sorcier aurait été heureux de rencontrer sur les plaines de Katze, celui qu’il qualifiait déjà de personnage irritant. Toutefois il savait que même s’il était en position de force, il y avait quand même un protocole à respecter dans les négociations. Les plaines furent le théâtre du trépas de nombreux hommes valeureux par des morts-vivants. Même si Katze faisait partie de son territoire, il engendrerait sans doute une gêne et une colère justifiée chez le cardinal, et aussi un prétexte pour revoir à la baisse la rançon des reliques.
Alors Ainz fit un compromis, il abandonna l’idée de Katze, mais il n’opina pas non plus complètement à la suggestion de l’ambassadeur de parlementer dans un temple. A la place il opta pour que la rencontre se déroule sur un terrain neutre. A l’intérieur du colisée principal de l’empire de Baharuth. Cet endroit avait des dispositions pour garantir l’anonymat du public riche. Il y avait de grandes suites bénéficiant d’une magie de dissimulation dans le but de rendre inaperçus les fortunés qui assistaient aux combats à mort.
Le cardinal et Ainz parlementèrent dans la suite impériale, la plus grande du colisée. Quand l’ambassadeur vit le prix à payer de dix pièces d’or pour venir dans les lieux, il fit la grimace. Le roi-sorcier de par la vassalité de Baharuth à son égard n’avait rien à débourser. Quand il constata le trouble de son interlocuteur il ne put retenir une pensée joyeuse.
Cardinal : Au nom de la paix ne serait-il possible que vous baissiez vos exigences pour la rançon ?
Ainz : Slaine est un pays dont les dirigeants font le maximum pour anéantir ceux qui ne sont pas de purs humains. Je fais déjà un beau geste en étant ouvert à des négociations.
Cardinal (contrarié) : Nous avons perdu une guerre c’est un fait, mais approfondir les rancunes existantes n’est pas le comportement le plus avisé.
Ainz : Peu importe mes actes, les chefs actuels de Slaine continueront à comploter contre moi avec une énergie folle. Si vous voulez récupérer vos précieuses reliques, payez le prix indiqué. Et ne venez pas me sortir l’argument de la défense de citoyens innocents. Si Slaine est vraiment débordé par la lutte contre les morts-vivants agressifs, je pourrai leur fournir une assistance si vous ou vos collègues le demandent.
Dépité l’ambassadeur paya comme convenu une rançon de plusieurs dizaines de milliers de pièces d’or. Ainz demeura impassible en apparence face à la déconvenue de son ennemi, mais il jubilait intérieurement. Il fit une bonne affaire, affaiblit davantage le prestige d’une nation ennemie, et renforça sa propre réputation. Quant au côté dangereux des reliques, il était mineur. Ces outils témoignaient une grande puissance contre les morts-vivants, mais il fallait les recharger régulièrement lors de rituels coûteux. Par conséquent le roi-sorcier en les remettant accéléra la déroute financière de la théocratie, et le jour où Slaine serait à genoux. Si vous parveniez à ruiner un adversaire, peu importe la qualité de son armement, il était incapable de partir en guerre.
Après Slaine ce fut le tour des elfes noirs d’en prendre plein la figure, leur chef suprême plein de vantardise ne trouva rien de mieux que de provoquer dans une prairie en duel singulier Ainz. Ce dernier usa du sort étreinte du cœur pour arracher à distance cet organe de la poitrine de cet ennemi. Le décès presque instantané du chef suprême signifia le début d’un processus de fidélisation des elfes noirs. Ces êtres étaient soumis à un système politique de dirigeant absolu régi par la force. Leur ancien chef suprême était une figure mythique, et son peuple croyait dans une ancienne prophétie selon laquelle son vainqueur serait apte à lui succéder.
Bien sûr de par la nature de mort-vivant d’Ainz, il serait illusoire de penser qu’il suffirait d’un duel remporté pour soumettre les elfes noirs. Cependant le roi-sorcier ne faisait que commencer à dominer. Il comptait sur d’autres éléments que la force afin de garantir tôt ou tard une adhésion sincère des elfes noirs à sa politique. Il comptait s’adresser à l’assemblée des anciens pour parfaire sa conquête. Le haut-ancien, un elfe noir avec un visage parcheminé rempli de rides profondes, s’adressa à Ainz dans le cœur des décisions importantes de sa nation. Il commença à parler avec un ton d’inquiétude manifeste dans un endroit aménagé au cœur d’un arbre gigantesque nourri par des sorts. Ainsi le bois marron dominait l’assemblée capable d’accueillir des centaines de personnes assises. Par tradition il était interdit d’amener quoi que ce soit en pierre ou en cuir dans les lieux.
Haut-ancien : J’ai peur qu’il soit impossible de se soumettre à votre volonté.
Ainz : J’ai triomphé de manière équitable dans un duel dont les règles étaient établies par votre assemblée. L’affrontement visait l’avenir des elfes noirs, et la majorité des anciens ont jugé valables les contreparties en cas de défaite ou de victoire de ma part. C’est culotté de renier vos engagements !
Haut-ancien : Vous êtes un mort-vivant, il n’est pas possible de vous faire confiance.
Ainz : Pourtant j’ai obtenu la confiance de prêtres qui sont censés être des ennemis acharnés des morts-vivants à la base.
Haut-ancien : Certes, mais vous êtes connu comme un être qui aime la tromperie.
Ainz : Seulement avec ses ennemis, et puis les elfes noirs ne rejettent pas la ruse en temps de guerre contre les combattants adverses, et à l’égard des marchands en temps de paix.
Haut-ancien : Sans garantie solide j’ai peur que le peuple choisisse de se révolter contre vous. Nous sommes prêts à vous verser une généreuse compensation en échange du maintien de notre indépendance. Je crains fort que nous lier fortement à vous signifie une guerre civile sanglante peu importe les circonstances.
Ainz : Au contraire je peux offrir un avenir radieux aux elfes noirs sous mon règne. Et j’ai déjà commencé à leur offrir de superbes cadeaux. Grâce à moi des centaines d’esclaves ont pu regagner leur nation d’origine, et les humains ont arrêté d’empiéter sur votre territoire.
Haut-ancien : C’est un fait que cette assemblée a une dette d’honneur à votre égard, mais de beaux gestes ne suffiront pas à calmer la crainte de plusieurs siècles d’histoire. Mon peuple a souffert à de multiples reprises à cause des morts-vivants. Peu importe vos agissements j’ai peur qu’ils ne suffisent pas à éviter une guerre civile impressionnante.
Ainz : Je suis conscient de vos peurs, mais c’est moi qui ai le dernier mot. Si des elfes noirs veulent partir en masse je ne leur interdirai pas de se déplacer hors de ce pays. Toutefois je suis le maître de ces terres, et j’ai gagné honnêtement, donc je ferai respecter mes droits ! Je vous protégerai, et vous apporterai la prospérité, mais vous devrez m’obéir !
L’attitude ferme du roi-sorcier était très bonne pour son image, après tout son prédécesseur était un fainéant notoire qui négligeait gravement ses devoirs. Les elfes noirs appréciaient franchement le mélange d’autorité et de dévouement d’Ainz. Cela les changeait agréablement, et puis le haut-ancien avait exagéré la volonté de dissension de ses semblables. D’accord il y eut des elfes noirs qui choisirent l’exil hors de leur nation. Par contre peu pensèrent à comploter contre le roi-sorcier. Ses pouvoirs magiques réputés immenses, sa capacité supposée légendaire pour repérer les complots, sa politique adaptée de la carotte et du bâton, jouèrent fortement en sa faveur. En outre les elfes noirs aimaient fortement les personnes à poigne. Et le roi-sorcier en étant ferme sur ses positions, et en refusant de demander une période d’essai s’attira beaucoup d’adhésion. D’ailleurs les elfes noirs n’étaient pas des partisans d’un système démocratique. Ils avaient aménagé des contrepouvoirs au roi-sorcier, mais ils pensaient qu’un roi capable méritait d’avoir les coudées franches en matière de politique. Et ils reconnaissaient de superbes compétences qui confinaient au génie en terme de capacités à gouverner chez Ainz. Les bardes et les colporteurs ne manquèrent pas de diffuser la dernière discussion entre le roi-sorcier et le haut-ancien, et présentèrent souvent sous un jour favorable le mort-vivant.
Quand les mages de la mort de Zuvanon apprirent les performances d’Ainz, ils jugèrent préférables d’opter pour la soumission aussi. Les dirigeants de cette organisation étaient des lâches opportunistes, et ils avaient déjà assez peur du roi-sorcier à la base. Ils craignaient que peu importe où ils se cachaient, ils seraient condamnés à la terreur et la destruction, si la voie de la réconciliation échouait.
Il y avait de plus des avantages à négocier avec Ainz, si les pourparlers avec lui aboutissaient, les membres de Zuvanon désireux de prendre une retraite tranquille sans risquer une traque impitoyable, seraient autorisés à s’afficher au grand jour. Le roi-sorcier garantissait sur son propre nom, qu’il était strictement interdit de livrer à d’autres pays de façon franche ou détournée, ceux se trouvant sous sa protection. Et il punissait sévèrement les gens qui essayaient de transgresser ce principe, peu importe la raison ou les gains apportés à Nazarick. La sanction appliquée était généralement très sévère, allant d’un long emprisonnement, à la peine de mort.
Ce qui retira de l’échiquier les morts-vivants adversaires d’Ainz. Ce dernier hésitait beaucoup à laisser en paix Zuvanon. Ses adversaires traînaient une réputation d’ignominie notable. Ils massacraient leurs propres alliés pour le profit. Toutefois leur reddition était complète, et le roi-sorcier reçut de très solides garanties. Tous les chefs de Zuvanon acceptèrent un rituel surnaturel humiliant scellant leur destin d’esclaves. Et ils ne firent aucune entourloupe, le serment magique les liant était terriblement contraignant. Il leur était globalement impossible de trouver une faille par la sémantique, ou la ruse. Finalement l’argument le plus convainquant fut les riches trésors de Zuvanon, accumulé après des siècles de vol. Ainz avait bien besoin de rentrées financières. Ses projets de développement de l’éducation pour le plus grand nombre, de créations d’hôpitaux, et les recherches de ses chercheurs en matière de magie, tout cela requérait un approvisionnement continu de ressources. Et si le roi-sorcier était un bon gestionnaire, même lui ne pouvait pas lutter contre la réalité budgétaire. Bien qu’Ainz soit dégoûté par les principes moraux de Zuvanon, il accepta à contrecoeur leur soumission. Parce qu’il pourrait apporter des bienfaits concrets à son peuple grâce aux richesses de ses anciens ennemis.
Les dragons étaient le dernier grand obstacle à la domination mondiale de Nazarick. Ils ne manquaient pas de courage, mais aussi d’arrogance. Encore une fois le fameux trompeur servit à élaborer un joli piège face aux sorts de détection et de voyance. Les dragons sûrs de la puissance de leurs pouvoirs de prédiction tombèrent avec enthousiasme dans un traquenard terrible. Les êtres gigantesques de vingt à trente mètres de long pensèrent trouver un Ainz isolé avec juste une poignée de serviteurs, près d’une montagne enneigée, mais ils reçurent un accueil magistral. Déjà des centaines de traits de baliste en transpercèrent certains. Ainsi des dizaines de machines de guerre à coups multiples envoyèrent de grandes lances enchantées remplies d’énergie de la mort sur les dragons. Les trois derniers survivants chez les immenses reptiles répliquèrent avec des souffles d’éclair. Cependant leur première victime, le prénommé Victim activa une capacité de contrecoup. Cet être qui rappelait un fœtus humain avec des ailes d’ange, et l’auréole qui allait avec, déploya avec sa mort une compétence appelée « destruction absolue ». Et alors les trois derniers dragons reçurent une décharge électrique d’un milliard de volts. Cela fut suffisant pour submerger leur offensive à base d’éclairs, et les réduire en un tas de cendres.
Cette série de victoires magistrales cimenta assez la réputation d’Ainz pour que la majorité de ses opposants se soumettent avec zèle à lui. Lui qui voyait le monde comme un joli trésor, obtint le contrôle de la boîte à bijoux. Bien sûr des opposants déterminés existaient toujours, et le plus difficile n’était pas accompli. Conquérir ce n’était pas la même chose que de régner sur le long terme. Par conséquent le roi-sorcier entreprit une série de tournées diplomatiques dans différents pays pour renforcer la présence internationale de son pays, le royaume-sorcier. D’ailleurs il ne renonçait pas à comploter afin d’abattre ou de fédérer autour de lui un maximum d’organisations et de personnes influentes.