Tate no Yuusha no Nariagari – Chapitre 95.3
Chapitre 95.3 : Commande personnalisée (3)
« Raphtalia! »
« Keel ! »
C’est vrai. Il s’appelait Keel, et il venait du village de Raphtalia. Nous l’avions trouvé dans le sous-sol du manoir de ce noble maléfique. C’était la même personne qui avait torturé Raphtalia.
« Tu étais en sécurité après tout ça, Raphtalia ? Il ne t’est rien arrivé de mal ? »
« J’ai été bien. Rien de mal ! Et personne ne nous poursuit plus. »
« C’est bien ! »
Keel m’a regardé.
« Vous ne la poussez pas trop fort, n’est-ce pas ? »
« … »
« Pourquoi vous ne répondez pas ? ! »
« J’y ai juste réfléchi. Peut-être que je t’ai trop poussé. »
« Monsieur Naofumi, c’est vous qui en faites trop ! Keel, ne t’inquiètes pas pour moi. Je n’ai jamais été sérieusement blessé, ou quoi que ce soit ! »
« Tu as fini par être maudite une fois. »
« Monsieur Naofumi ! »
« Ce n’est pas ton ami d’enfance ? C’est impoli de mentir à ses amis. »
« Hahaha ! Le héros du bouclier est toujours entouré de personnes aussi intéressantes que lui. »
Le gentil gars riait. J’ai dit quelque chose de drôle ? J’ai décidé de continuer la conversation avec Keel.
« Alors, que fais-tu ici ? »
« Je suis enfin guéri, alors j’ai décidé de venir vous rendre visite. »
« Je suis content que tu te sentes mieux. »
Est-ce qu’on devait lui prendre Keel, puisqu’il était l’ami de Raphtalia ? Raphtalia a remarqué que je regardais Keel, et devinant ce que je pensais, elle est tombée dans une profonde réflexion.
« Que devons-nous faire, Raphtalia ? »
« Que voulez-vous dire ? »
« A propos de cet enfant, on est censé le laisser avec ce noble pour toujours ? »
J’ai regardé le gentil gars. Il a souri et a frotté la tête de Keel.
« Je n’ai pas de problème avec ça. C’est à lui de décider. »
Eh bien, c’était gentil de sa part. Mais je suis sûr que Raphtalia avait quelque chose à dire à ce sujet. Keel avait probablement une idée de ce qu’il voulait, aussi.
« Raphtalia ! Tu te bats contre les vagues, n’est-ce pas ?! »
« Oui. Je les combats avec le héros du bouclier, monsieur Naofumi. Il y a quelques jours, nous combattions une vague dans un endroit appelé Cal Mira.
« Wow ! C’est trop cool ! Je veux être assez fort pour combattre les vagues aussi ! »
J’ai aimé l’esprit du gamin.
« Mais… »
Raphtalia avait l’air bouleversée.
« Raphtalia ? »
« Je … »
« Tu n’aimes pas cette idée ? »
Raphtalia a répondu en me jetant un regard troublé.
« Grande sœur, qu’est-ce qui ne va pas ? »
Filo et Keel ont hoché la tête en signe de confusion. J’ai compris ce qu’elle ressentait. Elle pensait probablement qu’elle ne voulait pas que Keel soit à nouveau mis en danger. Juste quand il était en sécurité, il était sur le point de retourner affronter des périls. Raphtalia m’a regardé comme si elle me demandait quelque chose. J’ai compris.
« Si tu participes à nos exercices d’entraînement, je suis sûr que tu deviendras plus fort. Il faut juste faire un effort. »
« Monsieur Naofumi… »
« Il n’y a rien de mal à être plus fort. »
Le village de Raphtalia a été décimé quand la première vague est arrivée. Des hordes de monstres se sont déversées sur la ville, et les marchands d’esclaves ont chassé tous les survivants. Si les survivants avaient été plus forts, ils s’en seraient peut-être sortis avec moins de pertes et de tragédies.
« Raphtalia, tu ne veux pas que je me batte, n’est-ce pas ? »
« … »
Raphtalia l’a regardé mais n’a rien dit. Elle réfléchissait.
« Ce n’est pas que je ne veux pas que tu te battes. Mais c’est plus difficile que tu ne le penses. Es-tu sûr d’être prêt pour ça ? »
« Bien sûr que je le suis ! Je . . . Je veux être assez fort pour aider à protéger les autres ! »
« On dirait que nous avons notre réponse, n’est-ce pas ? Si on essaie de contrôler quelqu’un qui a déjà pris sa décision, on ne fera que le rendre malheureux. Nous pouvons l’aider à devenir assez fort pour se protéger. »
Raphtalia n’a rien dit, mais elle a hoché la tête. C’était réglé. J’ai décidé de l’inviter à mon groupe. Nous n’étions pas assez nombreux de toute façon. S’il y avait des gens en qui nous pouvions avoir confiance, il était logique de faire équipe avec eux et de les aider à devenir plus forts. C’était l’ami d’enfance de Raphtalia. Il n’y avait aucune chance qu’il trahisse notre confiance.
« Très bien, monsieur Naofumi. Pouvons-nous nous occuper de Keel pour le moment ? »
« Oui. Bien sûr. »
« Il vient du même village que Mme Raphtalia. N’est-ce pas ? »
Rishia s’est avancée, et s’est présentée à Keel.
« Whoa ! Qu’est-ce qui se passe avec la tenue de cette personne ? C’est bizarre ! »
« Feh ? »
Je suppose qu’il a remarqué qu’elle se tenait là.
« Très bien alors, héros du bouclier, je laisse ce… garçon à vos soins. »
Le gentil gars a souri à Keel, et est parti pour rencontrer la reine.
« Faisons connaissance. »
« Je suis Fiiiilo ! On s’est déjà rencontrés ! »
Avant même que j’aie pu finir de parler, Filo a sauté en avant, et se présente. Pourquoi n’a-t-elle jamais pu attendre ?
« Mon nom est Rishia Ivyred. Très heureuse de te rencontrer. »
« Vous êtes le seul qui reste, monsieur Naofumi. Veuillez vous présenter à Keel. »
« Bien sûr. Mon nom est Naofumi Iwatani. Je suis le héros du Bouclier. Le combat risque d’être difficile, mais avances et n’ais pas peur. Je te protégerai. »
Quand j’ai fini de parler, Keel a décidé de hocher la tête et de s’avancer. « Mon nom est Keel. Je suis très heureux de vous rencontrer tous ! »
Keel était presque aussi grand que Raphtalia. Ils venaient du même village. Ce qui signifie qu’il paraissait probablement plus jeune qu’il ne l’était vraiment. J’ai soudain réalisé qu’il était le premier membre masculin du groupe que j’avais. J’espérais qu’on s’entendrait bien. Raphtalia, Filo et Rishia avaient parfois des conversations auxquelles je n’avais pas vraiment l’impression de pouvoir participer.
« Très bien alors, commençons. Rishia, Keel, qu’est-ce que vous en pensez ? »
« De quoi ? »
« Qu’est-ce que vous voulez dire ? »
« A quel point voulez-vous être forts tous les deux ? »
Raphtalia m’a regardé comme si elle essayait de trouver un sous-entendu sombre à ma question. Ses instincts étaient aiguisés. Ces deux-là seraient probablement effrayés par ce que j’avais à dire.
« Je veux être le plus fort qui soit ! Évidemment ! »
« Feh ?! Oui, exactement ! »
Ils avaient l’air de vraiment le penser aussi. Bien. Alors il n’y avait qu’une seule chose à faire. Je l’ai dit aussi simplement que possible : « Alors vous devez tous les deux devenir mes esclaves. »
Traducteur : Reset
Correcteur : Gobles