Kumo Desu Ga, Nani Ka ? – Chapitre 260.5.8


Voici le premier chapitre de Pâques, bien qu’il a un jour de retard (la raison est sur discord, pour ceux qui n’y sont pas). Les trois autres suivront bientôt.


Entrevue Officieuse ⑥


Note de l’Auteur : Le point de vue employé dans ce chapitre est celui du pape.


‘Si jamais vous répondez à ma gentillesse avec un tel dédain, je n’ai simplement aucune obligation de vous aider’, voilà ce que sous-entendaient ses mots. Une fois que j’en pris conscience, je réalisa immédiatement mon erreur. Je l’ai moi-même demandé, n’est-ce pas ? Que nous nous exprimions avec franchise. Ces mots en eux-même sont une insulte et la réponse de Shiro-sama fut d’exprimer sa méfiance. Si mes suppositions sont bonnes alors nous sommes ceux l’ayant poussé à porter ce jugement. Ce jugement comme quoi nous sommes indignes de coopérer avec elle.

C’est une chose qui doit être évité à n’importe quel prix. Si Shiro-sama a utilisé le nom de Dragon Noir-sama, cela signifie que ce grand personnage est, au strict minimum, l’une de ses connaissances. Bien que je n’ai aucun moyen de vérifier si la femme en blanc est vraiment, ou non, une Administratrice, le simple fait qu’elle soit liée à un véritable Administrateur est une raison suffisante pour ne pas catégoriquement rejeter cette possibilité.

De plus, l’état de notre monde semble bien plus sérieux que nous l’estimions. Quand à savoir quel phénomène désigne le terme ‘d’érosion de l’âme’, je ne peux qu’essayer de le deviner, étant donné que je n’ai pas reçu d’explications détaillés, mais je pense malgré tout pouvoir en estimer la portée, du moins jusqu’à un certain point. Étant donné que Dragon Noir-sama lui-même semble impliqué dans cette affaire, elle ne peux qu’être de la plus haute importance. Au point d’en devenir immensément dangereuse. Suffisamment pour que Shiro-sama est sous-entendue être véritablement énervée que nous, les résidents de ce monde, n’avons rien remarquer jusqu’à ce jour.

Il n’est désormais plus temps de sonder ses véritables intentions. Sa requête d’aujourd’hui est que nous coopérions afin de mettre en place des contremesures anti-elfes. Elle ne nous a pas demandé de coopérer afin de résoudre le problème auquel notre monde est confronté. En d’autres mots, il est probable qu’à ses yeux, nous ne représentons rien de plus qu’un outil utile pour nous débarrasser de ces végétariens aux longues oreilles. Et le salut du monde dans cette histoire, chose dont la femme mystérieuse affirme s’occuper ? Elle ne semble même pas voir le moindre avantage à coopérer avec nous à ce sujet.

Et il en était ainsi depuis le début. C’est notre erreur que d’avoir surestimé la position qu’occupe la Religion de la Parole Divine, ainsi que l’origine de ce malentendu. Je ne peux permettre que sa confiance en notre organisation ne diminue plus encore. Dans un tel cas, nous risquerions de perdre un rare indice menant au moyen de sauver ce monde, leur nombre étant déjà peu élevé.

« Tu as la langue bien pendue à ce que je vois. »

Celui qui pris ainsi la parole est le général chargé de superviser l’ensemble de l’armée de la Religion de la Parole Divine. Avant qu’il ne puisse rouvrir la bouche, je m’interpose.

« Un peu de retenue, général. »

A ces mots, l’expression de fierté qui couvre les traits du général, tout comme les mots qu’il s’apprête à prononcer, change soudainement du tout au tout.

« Eh ?

– Je vous dit de faire preuve de retenue. Si jamais nous devions échouer dans ses négociations, comprenez que le problème en résultant ne sera pas quelque chose que votre seule vie puisse régler. »

A l’exception du général, dont le cas est déjà réglé, j’examine tous mes alliés à la recherche du moindre signe d’offense face aux paroles de Shiro-sama. Tant que je suis, j’en profite pour leur faire saisir quelle importance j’accorde à cette rencontre. Pour être honnête, il est possible qu’il soit déjà trop tard pour réparer ce qu’a fait le général. Après avoir été traitée avec tant de grossièreté, je ne serais pas étonnée qu’elle nous tourne le dos. Si elle devait vraiment réagir ainsi, cela ne se limitera pas à la tête du général, il me faudra peut-être même lui offrir celles de toute sa famille afin d’avoir ne serait-ce qu’une chance de l’apaiser. Et bien que cet homme ait le sang chaud, il reste un camarade aux côtés duquel je me suis constamment battu jusqu’à aujourd’hui. Je ne peux me permettre de le perdre ici.

« Mon collègue s’est montré d’une grande grossièreté. Si vous en avez été offensée, je le ferai quitter cette salle .»

En me voyant agir d’une façon aussi humble, il semble que mes compagnons se soient finalement rendus compte que la personne à qui nous faisons face nous est bien supérieure. Bien que je leur ai déjà au préalable fourni des instructions détaillées à son propos, ils n’ont jusque là jamais été confrontés à une existence qui me dépasse même moi, le pape, il est donc probable que cela leur paraissant auparavant irréel.

« Cela reste tolérable. »

Une réponse courte. Son absence ou sa présence ne feront aucune différence, voilà ce que ses paroles semblait induire.

Shiro-sama ne montre encore aucune signe de vouloir quitter sa chaise. Il semble qu’elle nous accorde encore suffisamment de valeur pour échanger des mots avec nous, bien que de peu. A partir de cet instant, plus aucune erreur ne sera tolérée. Je dois prêter une attention minutieuse à chacune de mes remarques.

« Les paroles de Shiro-sama m’ont finalement permises de réaliser ma propre insignifiance. Par conséquent, malgré ma bassesse, j’espère humblement pouvoir recevoir votre assistance. Je suis pleinement conscient de la nature présomptueuse de ma requête, pour autant, puis-je vous prier de la prendre en considération. ? »

Même si notre relation de collaboration n’est rien de plus que réduite à l’origine, nous pourrons toujours la renforcer après coup. Cependant, si nous devions faire échouer les négociations, la Religion de la Parole Divine sera alors laissée quelques pas derrière vis-à-vis des informations sur l’état de notre monde, sans espoir d’un jour rattraper ce retard. Cependant, si nous devions coopérer, nous aurons forcément des opportunités pour gagner sa confiance. Dans cette éventualité, nous pourrons alors obtenir plus d’informations sur des sujets de grande importance.

Commencer par coopérer afin de se débarrasser des elfes est, pour être honnête, une proposition idéale, si cela nous offre également l’occasion d’éliminer ces longues oreilles qui se terrent au sein de leur barrière que nous ne pouvons même pas effleurer. Les vaincre n’apportera que du positif au monde et à notre organisation, sans avoir la moindre conséquence négative. Dans de tels circonstances, je ne peux qu’approuver sans réserve cet accord.

Cela mis à part, je n’ai désormais plus d’autres choix que de chercher toute méthode me permettant de gagner la confiance de la femme se prétendant Administratrice. C’est de cela et uniquement de cela que dépendra nos performances à l’avenir.

« Pour aujourd’hui, une telle déclaration me rend déjà heureuse. Pour l’instant, montrez nous simplement par vos efforts que vous êtes prêt à marcher à nos côtés, c’est une proposition raisonnable, n’ai-je pas raison ?

– Oui. Nous nous révèlerons définitivement utile. »

Je lui offris une réponse instantanée. Je peux facilement déduire, au vu des paroles de Shiro-sama, que ces mots marquent la fin des négociations pour aujourd’hui. J’ai encore de nombreuses questions à lui poser mais que puis-je y faire. Avant même le début de notre rencontre, nous n’avions pas d’autres options à notre disposition que de dire ‘oui’. Et tant que la réponse est ‘oui’, Shiro-sama n’a aucune raison de poursuivre la discussion. Il aurait certes pu être possible de discuter de ces choses plus en détail mais il est inutile de s’attarder là-dessus. Bien que nous n’avons pas échoué lors des négociations d’aujourd’hui, il reste difficile de qualifier cela de ‘succès’. Au contraire, nous devrions déjà nous estimer chanceux d’avoir seulement frôler l’échec d’un cheveu. Je n’arrive toujours pas à me débarrasser de l’impression que nous avons simplement réussi à ne pas nous faire abandonner.

« Dans ce cas, préparons bientôt une nouvelle rencontre afin de comparer et d’ajuster nos plans futurs. »

Ayant ainsi conclu la conversation, Shiro-sama se prépare à quitter son siège.

« Attendez. »

Elle fut cependant arrêtée par Sophia-jou.

« Je n’en ai toujours pas fini de mon côté, vous savez. »

Il semble que cette rencontre va se poursuivre. Et dans une direction défavorable, en plus de cela.


Note du Traducteur Anglais :

Vers le milieu du chapitre, le pape commence à utiliser une façon particulièrement humble de parler. Le genre de façon de parler qu’emploierait un vassal pour s’adresser à son seigneur, au shogun ou à l’empereur dans un drame historique japonais.

Note du Traducteur Français :

A partir d’aujourd’hui, le pays natal de Sophia, autrefois Sariera, sera renommé Sariella vu qu’il tire son nom de la Déesse Sariel.


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