Kumo Desu Ga Nani Ka? Chapitre 207.5.9
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Sang 8
Décision
« Mon cher époux. »
« Désolé. C’est de ma faute. »
« Non. Tu as fait tout ce que tu as pu pour nous. »
Mère prend gentiment mon père dans ses bras pour soutenir mon père qui a la tête baissé.
« Sophia, j’aurais voulu te voir grandir jusqu’à ce que tu deviennes une adulte. Pardonne ton inutile de père. »
Père me tient dans ses bras gentiment.
C’est peut-être bien la première fois qu’il le fait d’aussi longtemps que je me souvienne.
Cependant je peux sentir l’amour qu’il a pour moi.
Je reçois un baiser de ma mère alors qu’elle me prend dans ses bras.
Pour être honnête, ce que l’on appelle l’amour entre enfant et parents n’est pas si fort que ça.
Puisque j’ai les souvenirs de mon ancienne vie, le sentiment que ce sont mes vrais parents n’est pas énorme peu importe ma façon de le voir.
C’est pourquoi je me sens mal quand ils montrent autant d’amour à mon égard.
Mais, quand je pense que c’est la fin, je regrette que ce soit comme ça à l’inverse.
J’aurais dû leur rendre bien plus.
Je n’ai encore rien fait pour eux sous ma forme d’enfant.
Puisque j’ai les souvenirs de mon ancienne vie, je pense que j’ai eu une attitude froide avec eux.
Si j’avais agi comme un véritable enfant avec ses parents, ils auraient sans doute eu plus d’assurance dans leur rôle de parent.
Et ensuite nous aurions pu devenir une vraie famille.
Cependant c’est déjà trop tard.
« Merazofis, Noiria. Son futur dépend de vous. »
« Oui. »
« Oui. »
Merazofis et Noiria se redressent en entendant la voix de Père.
Ils ont tous les deux changé leurs vêtements pour ceux portés généralement par les hommes et les femmes de la ville ce qui change de leur apparence habituelle de serviteurs.
En prenant avantage de la confusion causée par l’invasion ennemie, ils doivent tous les deux agir comme un couple marié dans le but de réussir à me faire fuir.
Si c’est en tant que bébé ordinaire dans la ville, je pourrais peut-être m’enfuir.
C’est la dernière solution que mon père a trouvé dans une situation où il n’y en a pas.
À côté de ça, il ne reste plus personne dans le manoir.
Ils se sont tous mélangés aux transporteurs des récoltes et ont évacué la ville.
Mais, il y a une surveillance très importante à mon égard et celui de Mère.
Dans le but de fuir, nous n’avons pas d’autre choix que de fuir en prenant avantage de la confusion.
Et, si l’on met de côté le fait que je sois un bébé, il n’y a aucune chance pour que ma mère puisse fuir puisque c’est une figure publique bien connue.
C’est une question de chance si je peux fuir ou non.
Cependant, mon père et ma mère ne survivront pas.
C’est le dernier adieu.
Les derniers résidents à l’intérieur du manoir sont les serviteurs les plus âgés qui se sont résolus à suivre mes parents.
Les serviteurs les plus jeunes ont été envoyés au loin de force par mon père.
Et, Merazofis et Noiria ont tous les deux dit qu’ils resteraient ici jusqu’à la fin.
C’est pour ça que la tâche importante de faire en sorte que je puisse fuir leur a été donnée.
Je pense que Père sait que Merazofis adore mère.
Même en le sachant, je pense qu’il lui fait confiance.
Merazofis l’a compris et sert père dans cette situation.
Puisque je n’ai jamais été amoureuse, je ne comprends pas bien les sentiments de père et de Merazofis.
Cependant, il y a là-dedans une confiance mutuelle.
« Je protégerais Ojou-sama jusqu’à ma mort. »
« Ah. Je t’en laisse la tâche. »
Mère me serre et serre Noiria dans ses bras en pleurant.
Père me tends à Merazofis gentiment.
Ses mains tremblent légèrement.
Et, je dis adieu à mes parents.
Un adieu qui signifie que nous ne nous reverrons jamais.
Alors que nous partons discrètement en utilisant une porte à l’arrière du manoir, des flammes ont déjà atteint les alentours de l’entrée de la ville.
Nous nous mêlons à la vague de personnes en train de fuir avec succès.
En suivant le flot de gens comme ça, nous nous dirigeons vers la sortie de la ville.
Mais, beaucoup de soldats ennemis ont déjà pris position au niveau de la porte menant à l’extérieur de la ville ?
« Nous arriverons à fuir. »
Merazofis attrape la main de Noiria, traverse le flot de gens en jouant des coudes et se précipite dans une ruelle.
C’est là que ma Perception de présence s’est agitée.
Une ombre apparaît dans le fond de la ruelle avant même que nous puissions réagir.
Une au fond et une sur un côté de la ruelle.
Quatre personnes au fond et à côté.
Est-ce que je dois comprendre que nous étions surveillés dès le moment où nous avons quitté le manoir ?
C’est une situation désespérée.
Pourtant, c’est aussi très étrange.
« Qui êtes-vous ?! » (Merazofis)
« Je n’ai pas l’obligation de te répondre. Protecteur de l’enfant. » (Groupe 1)
« La cible est l’enfant ! Défendez-la jusqu’à la mort ! » (Groupe 2)
Les hommes de tous les côtés se jettent simultanément en avant vers nous.
Même si je ne comprends pas la situation, les quatre personnes sur le côté et au fond viennent d’organisations différentes ?
C’est peut-être encore possible de fuir en se servant de la confusion.
Un si petit espoir disparaît aussitôt puisque Noiria coupe en deux un homme approchant depuis le fond de l’allée.
« Noiria !? »
« Donne-moi l’enfant ! »
Le bout de l’épée qui approche de Merazofis est arrêté par un homme sur le côté.
Au même moment, le corps de Merazofis est tiré vers l’arrière.
Merazofis use de sa force et percute l’homme en réponse.
Il essaie de courir à travers la ruelle en se servant de sa force.
Mais son corps tombe soudainement.
Il fait attention à ne pas m’écraser même en tombant.
Une expression anxieuse est sur le visage de Merazofis qui tombe sur le côté.
Alors que je l’observe, je me rends compte qu’une dague est enfoncée profondément dans son dos.
Le combat entre les mystérieux hommes continue dans la ruelle.
Noiria est par terre à leur pied.
Beaucoup de sang qui coule et des yeux qui fixent le vide. Je pense pouvoir dire de façon réaliste qu’elle est déjà morte.
À ce rythme, Merazofis ne survivra pas non plus.
Je retire désespérément la dague enfoncée dans son dos en me servant de mes jeunes mains.
Du sang frais commence à couler.
À ce rythme, il va mourir.
Si Merazofis meurt, je serai la suivante.
Comment changer cette situation complètement.
Il n’y a qu’une seule possibilité.
Mais, si je le fais, ma vie d’humaine s’arrête ici.
De plus, je ne sais même pas si cela va fonctionner.
Je ne sais même pas si je peux le faire dans cet endroit ou encore si je peux y arriver.
Je regarde Merazofis qui semble sur le point de mourir à tout moment.
Je peux voir dans ses yeux qu’il maudit sa propre impuissance.
« Ojou-sama, je suis désolé. »
La voix s’éteint petit à petit.
Je prends ma décision.
Mes crocs se plantent dans le cou de l’homme sur le point de mourir.
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