Kumo Desu Ga, Nani Ka ? – Chapitre 281.5.1
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Chapitre 281.5.1 : Une mer de cadavres
(Point de vue de l’Oni)
Je ne m’attendais pas à ce que le résultat de la bataille soit aussi mauvais. Le travail de base est fini et je suis mort de fatigue. J’imagine que c’est à cause de mes valeurs numériques et de mes compétences, mais ma fatigue physique n’est pas si mauvaise. Cependant, ma fatigue mentale est horrible.
C’est parce que le travail que je fais est de vérifier la liste des victimes de la guerre afin de préparer des compensations pour les familles des défunts. La huitième armée que je commande a un grand nombre de pertes. Plus de la moitié des soldats sont morts parce que je les ai obligés à engager le combat avec l’armée ennemie par une attaque suicide. À chaque fois que je regarde la liste de noms, j’ai l’impression que je peux entendre leurs voix me maudire.
De plus, j’ai aussi les images des familles en deuil se jetant sur les corps des défunts. Pour eux je dois donner mes condoléances, sans pour autant ressentir de tristesse. Je ne peux pas y mettre du mien. Je n’ai pas le droit de le faire. Je suis responsable de leur mort donc j’ai besoin d’apparaître comme un commandant cruel. Peu importe comment je le vois, c’est impardonnable pour moi de m’immerger sentimentalement dans cette situation.
Pour ne pas penser à de telles choses, je me suis décidé à compléter le travail administratif post-bataille. Le fort sur le champ de bataille a été détruit par mes propres mains et à cause de cela il n’y a plus de valeur stratégique dans son occupation maintenant que c’est une pile de décombres. Cependant, les corps des deux armées sont encore là bas et il y a aussi les matériaux et objets de valeurs dans le fort qu’il reste à collecter. Si je néglige cela alors des voleurs spécialisés dans les champs de bataille s’en occuperont. Au moment où j’ai détruit le fort, la plupart des choses à récupérer ont été rendues inutilisables. Par chance, il y a aussi des objets qui n’ont pas été endommagés et qu’il est encore possible de collecter.
La pire tâche est de récupérer les corps. Ceux qui en ont la charge sont les survivants de la huitième armée et les nouvelles troupes. La plupart sont des proches des décédés. Il y a beaucoup d’occasions où, en découvrant le corps d’un proche, ils se sont arrêtés de travailler pour commencer à pleurer.
De telles scènes sont le résultat de mes actions. J’étais pratiquement sans voix. Cependant, je ne pouvais pas rester silencieux.
En montrant que je n’ai pas de cœur, j’ai dit aux travailleurs « d’arrêter de pleurer et de se remettre au travail ». À ceux qui se sont mis à me regarder avec colère, j’ai simplement décidé de les dévisager avec plus de colère. En étant réduits au silence par mon regard, ils ne pouvaient rien faire de plus que se soumettre.
Les membres de la huitième armée sont un groupe d’individus de tout horizon qui n’ont aucune relation avec moi. Depuis le début, ils n’ont aucune loyauté envers moi. De plus, après que j’ai fini par ordonner une charge menant à une mort presque certaine où ils ont perdu beaucoup de camarades, ils ont changé cela en peur et en hostilité. Pour eux, il s’agit de morts irrationnels. Cependant, ils ne peuvent pas s’opposer à moi. Ils sont clairement au courant de cette conclusion.
Actuellement, je suis un horrible général qui dirige ses subordonnés par la peur. Le simple concept de vertu n’existe pas. Cependant, c’est la voie que j’ai choisie. C’est impossible de la changer maintenant.
Avec un long soupir, je me lève de ma chaise à l’intérieur de mes quartiers. Il y a une réunion stratégique de prévue maintenant avec les différents commandants.
Je quitte mes quartiers et me dirige vers la salle de réunion. Sur le chemin, je tombe sur Merazofis-san.
« Salutations. »
« Salutations. »
Nous échangeons un court bonjour. Merazofis-san est un intendant de Sophia-san. De plus, depuis que je suis un commandant, il m’a aidé sur beaucoup de points grâce à son expérience en tant que mon aîné. C’est bien quelqu’un de calme qui n’aime pas beaucoup parler, mais son humeur semble mauvaise. Il est probablement déprimé pour des raisons similaires aux miennes. Son visage très pâle semble l’être encore plus aujourd’hui.
Sans nous arrêter, nous nous dirigeons tous les deux vers la salle de réunion. En silence. En ouvrant la porte et en entrant, nous retrouvons le commandant Darado d’une humeur similaire déjà assis. Cependant, il a l’air bien plus fatigué physiquement que mentalement. Contrairement à moi et Merazofis-san, le commandant Darado est une personne normale, ses valeurs numériques sont très basses. Il est probable qu’en plus de l’accablement causée par la guerre, les tâches qui viennent après la bataille se sont ajoutées à une déjà grande quantité de fatigue.
« Hrm. Merazofis-dono et Wrath-dono huh. »
Sa voix manque aussi d’énergie. Il semble être éreinté.
« Merci pour tes efforts. »
Je finis par dire cela inconsciemment.
« Hrm-m. J’imagine que j’ai l’air fatigué. »
« En effet, considérablement. »
Il n’y a aucun besoin de lui mentir donc je donne mon honnête opinion.
« Je suis confus. J’ai été battu alors que c’était ma chance de briller, ma honte n’a été claire qu’après la fin de la bataille. Ma confiance en mes capacités à été complétement été détruite. »
Commandant Darado se met à sourire tristement. Ensuite avec un bon timing, commandant Kogou entre dans la salle. Le commandant gigantesque en sentant peut-être l’ambiance dans la salle prend juste une place en agissant nerveusement. Il n’a pas l’air d’aller bien. J’imagine qu’il est plus ou moins fatigué par le travail.
Je m’installe moi aussi et j’attends que la réunion commence. Après avoir attendu un court moment, Shiro-san est entré dans la salle. C’est peut-être juste mon imagination, mais en entrant elle a commencé à regarder par regarder commandant Kogou. Les yeux de Shiro-san sont fermés, donc c’est difficile de vraiment dire ce qu’elle regarde.
« Hiya. J’imagine que vous êtes tous là, huh. »
Même si mes yeux sont attirés par la présence de Shiro-san, je peux voir qu’Ariel-san est entrée elle aussi. Tous les commandants ne sont pas présents, donc les autres seront probablement absents. En dehors de cela, Balto-san qui se tient à côté d’Ariel-san a une terrible expression. Il est tellement pâle qu’il a l’air d’être sur le point de mourir à tout moment… est-ce que ça va aller ?
« Tout le monde, merci pour votre travail en vous occupant de l’après-guerre. Donc, je me sens mal de vous dire cela puisque vous êtes fatigué, mais j’ai encore du travail pour vous tous. En préparation de la prochaine bataille, j’ai besoin d’accélérer la réorganisation de l’armée. »
Personne ne le montre, mais je suis certain que nous avons tous la même pensée. « Laisse-nous tranquilles ! »
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