Kumo Desu Ga, Nani Ka ? – Chapitre 300.5.19

 


Chapitre 300.5.19 : Arc du passé 19

(Si proche et pourtant si loin)

*

 
Les dragons sont une race suprême. Que ce soit vrai ou non, c’est ce que les dragons croient. Et donc, il est impossible que des dragons supérieurs ne soient insatisfaits par la situation actuelle ou Sariel les retient. Par le passé, Gyurie était le même.
Les dragons restent sur cette planète pour un objectif particulier et pas par charité. Ils ne peuvent pas laisser les humains agir en contradiction avec leur objectif sans rien faire. Même si le résultat est d’être hostile à Sariel.

« Et donc ta mission est de me retenir ici, c’est ça ? »
« Il semblerait. »

Alors que Sariel lui rend son regard, Gyurie décide de détourner les yeux. Ils se trouvent dans la salle de réception de l’orphelinat. Gyurie est un visiteur fréquent de l’orphelinat et normalement il entrerait simplement plutôt que d’attendre à l’accueil. Cependant, en sentant que quelque chose ne va pas, les réceptionnistes ont guidé Sariel jusqu’à Gyurie. Tout le monde peut dire que l’état de Gyurie est étrange d’un simple regard, pas seulement Sariel. En ayant un comportement aussi étrange, même quelqu’un d’aussi lent à comprendre les choses que Sariel peut comprendre qu’il s’est produit quelque chose. Et ensuite, en l’interrogeant à moitié, elle a reçu l’information concernant les agissements des dragons de Gyurie.

« Et donc, que vas-tu faire ? »
« Je vais les en empêcher bien sûr. C’est ma mission après tout. »

À la question de Gyurie, Sariel a répondu immédiatement. Comme si c’était normal.

« Est-ce que c’est vraiment ta mission ? »

Cependant, à la question suivante de Gyurie, Sariel n’est pas capable de lui répondre immédiatement.

Je ne pense pas que tu sois incapable de comprendre les implications de ce que font actuellement les humains. Si ta mission est de protéger des créatures primitives, alors stopper les humains pour les empêcher de détruire la planète ne serait-il pas l’action la plus appropriée à faire ? »

En levant la tête, Gyurie continue de parler comme s’il semblait s’être résolu.

« Bien sûr, je pense aussi que d’éradiquer les humains ou quelque chose du genre va bien trop loin. Cependant, il vaudrait mieux agir. Enfin tant qu’il s’agit bien de ta mission. »

Gyurie la regarde comme s’il la testait. Sariel ne peut pas détourner le regard. Cependant, elle ne commence pas non plus à parler.

Sariel elle-même est au courant que ses actions ne sont pas optimales. Cependant, elle n’a jamais douté de ses actions jusqu’à maintenant. Sariel est un ange perdu. Son existence est celle d’une machine qui n’a aucune volonté propre et qui ne fait rien d’autre que de remplir sa mission. Pour être plus précis, elle est une existence qui est incapable de décider librement des choses en dehors de remplir sa mission. Comme une machine, elle continue naïvement de continuer la mission qui a été établie jusque là. Même s’il y a un problème dans les données de sa mission. Une machine ne peut pas douter d’elle-même. De la même façon, même si Sariel est au courant que ses actions ne sont pas optimales, elle n’a jamais douté ses actions jusqu’à présent.

Cependant, à l’instant et de la question de Gyurie, Sariel s’est demandé si agir comme elle fait habituellement est vraiment le mieux à faire. Pour Sariel, c’est la première fois qu’elle doute. Jusqu’à présent, Sariel a continué à penser et agir pour une seule raison, comment peut-elle remplir sa mission avec plus d’efficacité. Cependant, d’un autre point de vue, ses pensées ne sont qu’une déviation de sa mission d’origine. La mission d’origine est de protéger les créatures sur cette planète de l’interférence des autres dieux. Tant que les autres dieux n’interviennent pas, il n’y a rien de plus à faire pour elle. Malgré cela, Sariel a pris l’initiative d’intervenir auprès de l’humanité. Même si Sariel est une déesse. À partir de ce moment, elle a pratiquement abandonné sa mission d’elle-même. Malgré cela, Sariel a continué de croire qu’elle était correctement en train de remplir sa mission sans éprouver le moindre doute. Et maintenant, Gyurie lui pose cette question. À cause de cela, Sariel ressent du doute sur ses actions pour la première fois de sa vie.

« Sariel, n’est-il pas temps que tu arrêtes de te lier à ta mission ? Tu peux vivre comme tu le veux. Tu peux oublier ta mission et vivre comme tu l’entends. »

Il est impossible pour Sariel de comprendre les paroles de Gyurie. Même si elle peut comprendre le sens des mots, elle ne comprend pas ce que cela veut dire de vivre comme elle l’entend. Pour Sariel, vivre veut dire qu’elle doit remplir sa mission et ses propres préférences n’ont rien à voir avec cela. Ou plutôt, même si elle peut avoir des préférences, elle ne peut pas les comprendre. Elle peut sentir ses propres préférences bien sûr. Cependant, elle n’est pas capable de comprendre le sens de ses sentiments. Au final, elle a continué à ignorer ses préférences.

« Je… ne comprends pas. »
« Qui l’aurait cru. »

Gyurie ne s’attendait pas à ce que des mots seuls puissent être suffisants pour débloquer les barrières du cœur de Sariel. Cependant, du comportement de Sariel, il peut voir que le résultat est meilleur qu’il ne l’imaginait.

« Cependant, cela ne change pas ce que je dois faire. »

S’il n’y avait qu’une seule erreur dans ce qu’il vient de faire, c’est que le désir de Sariel, ce qu’elle souhaite du fond de son cœur et stopper les dragons sont en adéquations. Les paroles de Gyurie lui demandant de vivre comme elle l’entend ont bien résonné dans le cœur de Sariel. C’est précisément parce qu’ils ont résonné qu’ils ont détruit le léger doute qui est né dans son cœur. Puisque ce que Sariel veut faire est de protéger les gens. C’est ce qui a détruit les doutes concernant la façon la plus optimale de remplir sa mission.

« Attends ! »
« Gyurie. J’ai pris la liberté de te considérer comme un ami. Donc, s’il te plaît, ne fais rien qui me forcera à te tuer. »

Gyurie est surpris par ses mots. Qu’il soit considéré comme un ami et que malgré cela elle le tuera s’il se met sur son chemin. Ensuite, alors que Gyurie est encore paralysé par le choc, Sariel le laisse derrière elle dans la salle de réception.

« Tant que je serais parti, prends soin des orphelins. »

En partant, elle fait une demande égoïste. Gyurie la regarde silencieusement alors qu’elle passe la porte. Il est perdu. En tant que dragon, en tant qu’ami de Sariel et en tant qu’homme fasciné par le cœur de Sariel, Gyruie est incapable de décider des actions qu’il doit prendre. Ce qu’il devrait faire en tant que dragon est de ralentir Sariel au risque de sa vie. Même s’il y a une différence incomparable de puissance entre eux, Gyurie pourrait au moins gagner un peu de temps. Par exemple en prenant les enfants en otages ou quelque chose comme ça. Cependant, à partir du moment où il a laissé Sariel partir, il en a été incapable. Dans ce cas, devrait-il rester aux côtés de Sariel ? Cela voudrait dire qu’il trahira les dragons. Pour Gyurie qui a toujours été fier d’être un dragon jusqu’à maintenant, ce n’est pas une option. Au final, Gyurie n’a rien fait. Une option passive terriblement insatisfaisante.

*

Une attaque à grande échelle des dragons commença simultanément à travers le monde. Cela aurait normalement et instantanément donné pour résultat de larges dégâts à l’humanité. Cependant, Sariel a agi promptement. Et par-dessus tout, en utilisant de l’énergie MA, il y a eu une résistance désespérée de l’humanité qui utilise les armes inventées par Potimas. Cela rend la guerre bien plus complexe que les dragons ne l’auraient cru. Les dragons ont attaqué l’humanité tout en échappant à Sariel et jusqu’à ce que Sariel arrive sur les lieux, les humains ont survécu à leurs attaques. C’est ainsi que la situation s’est développée.


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Correction : Gobles

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