Kumo Desu Ga, Nani Ka ? – Chapitre 300.5.18
Chap 300.5.18 : Arc du passé 18
(Le calme avant la tempête)
« Jouons ! »
Alors qu’Ariel et une autre personne, un garçon à la peau verte, sont assis à l’ombre d’un arbre et lisent des livres, une fille énergique fonce dans leur direction. Cette fille avec des oreilles légèrement pointues est la plus jeune parmi les orphelins. Derrière elle et peut-être en train de la pourchasser se trouve un garçon qui est le plus vieux parmi les orphelins. En voyant la fille se jeter sur le garçon à la peau verte, ce qui le fait frapper le sol violemment avec son dos, Ariel semble moins irritée que le garçon qui court après la fille. La raison pour cela s’explique quand on regarde les yeux de ce garçon. Ses yeux sont laiteux et ne se concentrent sur rien. À cause des expériences de Potimas, ce garçon a complètement perdu la vue.
« Hey, Natalie ! Courir aussi vite est dangereux, tu sais ! »
Le garçon aveugle sépare Natalie, la fille avec les oreilles légèrement pointues du garçon à la peau verte.
« Kura, n’est-ce pas non plus dangereux pour toi de courir ? »
Puisque le garçon aveugle, Kura, ignore sa propre condition ironiquement, Ariel se permet de le lui faire remarquer.
« Ce n’est pas un problème pour moi. Même si je ne vois rien avec mes yeux, je peux voir différemment. »
Bien qu’Ariel ne comprend pas vraiment ce que Kura dit, il se déplace souvent comme s’il était encore capable de voir, même si ses yeux n’en sont véritablement pas capables.
« Malgré tout, soit prudent. »
« Bien sûr, mais c’est elle le plus gros problème. »
Kura attrape Natalie par le col de sa veste pour la forcer à se relever, puis il la frappe sur le haut du crâne avec son poing.
« Ouille ! »
« C’était pour te faire mal donc c’est naturel. Allez, excuse-toi auprès de Gob. »
« Ughh ! »
« Arrête de te plaindre. Quand on fait quelque chose de mal, on s’excuse. Sariel-san nous l’a appris, non ? De la même façon que je t’ai fait mal, Gob a eu mal quand tu t’es jeté sur lui, Natalie. Tu comprends ? »
« Ughh. »
« C’est, ce n’est rien. Tu n’as pas besoin de t’excuser. J’ai juste été surpris et ce n’est pas comme si j’avais vraiment mal. »
En étant incapable d’ignorer l’expression sur le visage de Natalie alors qu’elle se fait gronder, Gob, le garçon à la peau verte qui est sa victime se met à la défendre. Le visage de Natalie s’illumine alors de joie du coup de main, mais Kura ne le lui permet pas.
« Ce n’est pas normal. Natalie doit s’excuser correctement avant d’être pardonnée. »
En étant submergée par la morale inébranlable de Kura, Natalie finit par dire « Je suis désolé » avec difficulté. Cependant, Kura ne la laisse pas tranquille pour autant.
« Tu ne devrais pas me le dire à moi, d’accord ? Si tu dois faire des excuses, présente-les à Gob. De plus, c’est un peu trop léger comme excuses. Allez, excuse-toi une fois de plus. »
À la demande de Kura, Natalie se tourne face à Gob.
« Je suis désolé. »
« C’est bon, tout va bien. »
Gob pardonne rapidement Natalie qui agit docilement. En voyant cela, Kura sourit.
« Voilà. Et moi je m’excuse de t’avoir frappé. »
Kura caresse la tête de Natalie. C’est à l’endroit où Kura l’avait frappée il y a quelques instants.
Comme si la docilité de Natalie venait aussitôt de disparaître, son visage s’éclaire rapidement avec un sourire joyeux.
« Gob-gob, allons par là ! »
Et donc, en ayant ses mains tirées, Gob se retrouve à la suivre. En partant, Gob tourne sa tête en direction d’Ariel en ayant l’air inquiet, mais Ariel fait un simple geste indiquant « Vas-y et joue ». Ariel et Kura les regardent alors que Natalie et Gob s’éloignent.
« C’est dangereux alors ne courez pas ! »
Aussitôt que Kura hurle cela, Nathalie tombe par terre avec Gob.
« Ahh, je te l’avais dit. »
« Tu ne vas pas aider ? »
« Gob est là donc ça ira. »
Bien qu’il dise cela, cela n’a pas l’air d’être le cas d’après Ariel. Gob est en train de paniquer en voyant Natalie se mettre à pleurer après être tombée. Cependant, c’est aussi quelque chose qui arrive tout le temps, donc bien que ce ne soit pas OK, peut-être que ça l’est. Comme pour le prouver, Gob commence désespérément à réconforter Natalie qui pleure. Pendant qu’Ariel et Kura les observent, Gob réussit difficilement à calmer Natalie au point qu’elle arrête de pleurer. Après cela, et sans courir cette fois, ils rejoignent un groupe d’enfants qui sont en train de jouer.
« Es-tu sûr que tu ne veux pas les rejoindre Kura ? »
« Je suis trop vieux pour jouer comme ça. »
Kura hausse les épaules en disant cela, mais du point de vue du reste du monde c’est encore un enfant. Bien qu’il soit le plus vieux à l’orphelinat, il a encore un âge largement acceptable pour avoir envie de jouer. Ariel se dit que Kura reste à côté d’elle par considération.
De tout l’orphelinat, Ariel est celle dont le corps est le plus fragile. Bien que cela aille mieux depuis le temps où elle ne pouvait pas bouger de son lit, elle arrive à peine à se déplacer et donc courir est impossible. Lire un livre à l’ombre d’un arbre est sa limite. C’est pour cette raison qu’Ariel est souvent surveillé par le personnel de l’orphelinat ou aux côtés de Sariel.
En parlant de Sariel, elle est actuellement encerclée par des garçons et des filles qui forment une foule autour d’elle. Donc Kura est un substitut à Sariel qui est bien occupé.
« Merci. »
« Pour quoi ? »
« De la même façon qu’il faut s’excuser quand tu fais quelque chose de mal, quand tu ressens de la gratitude tu dois aussi la verbaliser, non ? »
Bien que Kura joue l’idiot et au lieu de lui répondre directement, Ariel répète ce qu’on lui a appris.
« Kura, à l’instant tu étais un peu comme Sariel-sama. »
En entendant les paroles d’Ariel, Kura se gratte la tête en ayant l’air embarrassé. Ariel ne le sait pas, mais il a répété les paroles de Sariel quand elle avait grondé Natalie auparavant.
Même si Sariel reste assez souvent inexpressive, elle reste populaire parmi les orphelins. C’est naturel puisqu’elle a le rôle de parent d’adoption pour les enfants et qu’elle prend soin d’eux. En étant au contact de Sariel et sa bienveillance, bien qu’Ariel soit timide, elle a regagné ses émotions humaines.
Les garçons et les filles qui ont été traités comme des cobayes, jouent et sourient comme les enfants qu’ils sont dans ce petit jardin.
*
« Qu’est-ce que tu as dit ? »
Gyurie pose cette question alors que sa voix tremble. La personne à qui il la pose lui rend son regard avec un visage froid comme s’il regardait quelque chose d’idiot.
« Nous allons abattre les humains. C’est ce que j’ai dit. »
Ce jour-là, les dragons ont tourné leurs griffes en direction de l’humanité.
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Correction : Gobles
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