Tour des Mondes – Chapitre 267

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Chapitre 267 : Un dressage impossible

J’aurai passé ma soirée à dormir dans un arbre. On dirait que j’avais raison en pensant que c’était la meilleure position pour rester en sécurité. Malheureusement, mes voisins sont assez… intimidants et bruyants.

Les lionnes cherchent à escalader l’arbre ou je me trouve de temps à autre, mais l’écorce semble leur poser problème pour planter leurs griffes.

Fae n’a rien ajouté depuis son « fou rire » en voyant ma position, hier. J’ai bien l’impression que je suis tout seul sur ce coup là et qu’elle ne me donnera pas de conseils.
Le problème c’est de savoir ce que je dois faire. Mes connaissances sur les animaux sont bien trop imparfaites pour tenter quelque chose lié à la classe de Dresseur. J’imagine que je n’ai pas le choix. Ce sera un combat frontal.

En attrapant mes stylets, je saute de l’arbre pour atterrir au milieu des lions. Ils se réveillent de leur sieste et le plus gros du groupe se tourne vers moi. Les lionnes s’éloignent un peu et c’est apparemment au lion de réagir. Le premier rugissement est assez intimidant, mais je réponds de la même façon en hurlant et en montrant mes armes et mes dents.

Je suis le seul humain dans cette savane, donc ils ne doivent pas savoir ce que je suis exactement, entre une menace et une proie. Essayons de clarifier les choses.

Bon… Oui, je viens juste de sauter au milieu d’un groupe de lion et oui, c’est stupide. Je ne fais que mettre en pratique les conseils de Fae de ce côté et j’espère qu’elle l’entend.

En les observant, j’avais déjà remarqué quel était le lion à la tête du groupe et c’est bien celui que j’ai en face de moi. C’est celui qui a la crinière la plus imposante et qui se permet le plus de rugir sur les autres.

Si nous devons jouer à celui qui est le plus menaçant, alors il n’a clairement pas l’avantage, pas en ayant affronté quelques gazelles alors qu’hier j’affrontais des centaines de personnes dans l’arène.

Je ne rugis peut-être pas aussi fort que lui, mais s’il décide de me foncer dessus, il va avoir une surprise. Les autres lions semblent ne pas réagir pour l’instant et j’ai l’impression d’être en duel pour être à la tête de la meute malgré moi.

En attendant, j’essaye de me faire le plus impressionnant possible en agitant les bras tout en rugissant, et même en activant le vermillon pour changer la couleur de mes yeux.

Le lion a l’air d’hésiter, même s’il cherche à me faire peur. Dans ce cas, c’est à moi d’agir.
En activant le boost d’agilité, je me jette sur lui. Il réagit presque aussitôt et se dresse sur deux pattes pour me frapper, mais je suis déjà au-dessus de lui. Il n’aura même pas l’occasion de m’atteindre. Si je dois tuer tous les lions, je le ferai, le seul problème est de savoir s’ils vont tous se jeter sur moi en même temps.

Alors que je suis sur le dos du lion, j’y plante mon poignard. Il se jette alors en arrière, probablement pour me désarçonner. J’accuse le coup en prenant le poids du lion sur moi et il continue de bouger dans tous les sens en roulant sur lui-même. J’en profite pour le planter à plusieurs reprises dans le dos. Du coin de l’œil, je vérifie, mais les autres n’ont pas l’air de vouloir intervenir.

Ce petit manège continue pendant une vingtaine de secondes et finalement, je le relâche pour retomber par terre un peu plus loin. Je me mets à hurler en le menaçant à nouveau. Même si j’essaye de faire le fier, il vient pratiquement de me déboîter une épaule et il m’a sûrement fêlé une côte. De son côté, vu la quantité de sang qui coule de son dos, il n’est plus en position de me menacer.

Je rugis dans sa direction et dans celle des autres pour continuer à les menacer. Le lion blessé fait bien moins le fier maintenant, mais si je relâche mon attention pendant un instant, il n’hésitera probablement pas à m’attaquer.

Alors que je continue à rugir, je peux sentir qu’un lien se forme entre moi et le lion blessé et –

« Refuse. Tu n’apprendras rien de ce gros chat. »

C’est bien sûr là que Fae intervient pour me dire de ne pas former de lien. Ce sera la première fois que je refuse un lien, mais j’imagine que c’est une expérience à avoir au moins une fois en tant que Dresseur.
Alors que je peux sentir qu’un lien se forme, je continue à grogner et à le menacer en rejetant le lien mentalement. C’est assez contradictoire et étrange comme sensation, mais je ne compte pas désobéir à Fae. Tout ce que je veux, c’est qu’ils partent d’ici. Je n’ai aucune chance de fuir, mais je dois juste montrer que je ne vaux pas la peine d’être affronté.

Je continue à menacer les lions jusqu’à ce que celui que j’ai blessé décide finalement de rugir en reculant pour partir. Les autres lui emboîtent le pas et s’éloignent à bon rythme.
Pour la forme, je continue à rugir pour faire signe que je n’ai pas abandonné l’idée de me battre.

Après trente secondes, je m’arrête et tombe par terre en soupirant… C’était une expérience.

Par réflexe, j’ai presque envie de prendre une gorgée de potion, mais je vais devoir l’économiser si je veux tenir ici le plus longtemps possible. Mes blessures ne sont pas si graves, je suis juste un peu essoufflé à force de crier et d’avoir chevauché un lion.

— Par contre, j’aimerais savoir pourquoi je n’ai pas dressé le lion, Fae. De mon point de vue, avoir une meute de lions sous mes ordres a l’air d’être un gros avantage dans le coin.
— Réflexion d’humain. Tu n’es pas là pour devenir le roi de la savane, mais pour devenir un meilleur Dresseur.

Je préfère ne rien dire et tourner les yeux en direction de la carcasse de la gazelle. De loin, je peux voir des centaines de mouches qui tournent autour, mais il semble qu’il reste de la viande dessus. Je n’ai rien mangé depuis un moment et il y a malheureusement quelque chose d’attrayant à un steak de gazelle.

« Steak cru et seulement avec les dents, c’est clair ? »

… ça devient vraiment étrange comme entraînement. Je n’ai même pas envie de le faire remarquer à Fae. J’approche de la carcasse en repoussant les mouches à la main et remarque un morceau qui semble comestible. Sans « réfléchir », puisque c’est la mission principale, je décide de mordre la viande. C’est assez difficile d’arracher un morceau, mais j’y arrive finalement.

Bon, c’est cru. Je ne sais pas trop quoi dire de plus. Les mouches autour de moi et l’odeur des tripes ne m’aident pas non plus à apprécier l’expérience. Pour éviter de penser à ce que je fais, je décide de poser une question à Fae.

— Quel est l’animal qui m’apprendra quelque chose, dans ce cas ?
— Un zèbre.
— … Tu as sans doute une bonne raison, mais je ne vois pas l’intérêt par rapport à lion…
— Franchement, tu dois être le Dresseur qui en sait le moins sur les animaux que j’ai vu.
— C’est ton travail de m’éclairer en tant que professeur. Pourquoi les zèbres ?
— Il est très difficile, voire impossible, de dresser un zèbre, bien plus qu’un lion. Quand tu auras réussi à en chevaucher un, tu passeras à la prochaine étape. En attendant, je te conseille de réfléchir tout seul à pourquoi tu n’as pas d’aura. J’en ai déjà suffisamment dit et mon rôle n’est pas de te mâcher le travail pendant cet entraînement, mais juste de te surveiller.

… Va pour le zèbre.
Un dressage impossible. Quoi de mieux pour devenir un meilleur Dresseur. Ce sera toujours mieux que de se battre avec un lion… enfin, je crois ?


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Correction : Hastin



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2 thoughts on “Tour des Mondes – Chapitre 267

  1. Merci pour le chapitre.
    PS: Si c’est impossible c’est qu’il y a une raison…

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