Tate no Yuusha no Nariagari – Chapitre 39

Plantes rampantes envahissantes
Traducteur : Team Yarashii

— Raphtalia, Filo, faites gaffe.
Bien, nous allions affronter des plantes aujourd’hui.
J’avais pris l’habitude de manipuler des herbes, mais ce qui nous entourait était complètement différent.

Les plantes faisaient croître plusieurs types de fruits, et les racines étaient parsemées de pommes de terre. Mais ce n’était pas tout. Il s’agissait aussi de parasites (pouvant donc infecter notre corps) qui avaient la possibilité de cracher du poison et de l’acide.
Je me disais que le désherbant était probablement notre meilleur atout. Toutefois, j’ignorais si le fait de les couper ou de les écraser en combat aurait un réel impact.
Nous marchâmes pendant un moment avant que les plantes qui s’agitaient ne se décident enfin à nous attaquer.

— Ah !
— Hiyah !

Raphtalia et Filo s’en occupèrent sans traîner.
Cependant, cela n’entrava en rien notre ennemi. On pourrait même dire que cela causa encore plus de troubles, d’autres plantes s’intéressant dès lors à nous.
Nous pourrions tenter de nous servir de la magie…

— Je suis la source de tout pouvoir. Entends mes paroles et interprète-les correctement. Protège-les ! Garde Rapide !

Je déployai un sort protecteur sur Raphtalia et Filo.
Cela augmenterait leur défense. Si je l’utilisais sur moi, l’effet en serait décuplé, car ma propre statistique en la matière était déjà très élevée.

— Merci, M. Naofumi.
— Merci !

Toutes les deux me remercièrent, mais elles furent rapidement assaillies par de nouvelles plantes.
Nous pourrions très bien continuer de progresser, mais que fallait-il faire pour s’en débarrasser pour de bon ?
Sans désherbant ni magie, nous n’aurions pas d’autre choix que de battre en retraite. Au vu de la situation, peut-être était-il préférable de simplement les tuer une par une tout en avançant.

Si nous rencontrions les monstres hantant le cœur du village, ils seraient éventuellement porteurs d’indices sur la marche à suivre.
Nous ne savions pas comment ces créatures se développaient depuis la levée du sceau, je n’avais donc pas de piste précise en tête. Ainsi, il n’y avait pas 36 solutions : il fallait faire tout ce que nous pouvions jusqu’à trouver quelque chose qui fonctionne.
Dans le pire des cas, il nous faudrait revenir dans ces ruines, et ce serait une vraie galère.
Les plantes rampantes n’étaient pas assez fortes pour outrepasser mes défenses, elles entravèrent donc peu notre progression.

— On continue ! On avisera une fois arrivés au centre du village.
— D’accord !

Nous courûmes et aboutîmes à l’endroit qui semblait être l’origine des racines, en plein cœur du hameau.
Toute la zone grouillait de monstres dérivés de plantes. Leur puissance n’était pas suffisamment élevée pour que Raphtalia et Filo rencontrent des problèmes à les éliminer. Je voulais tout de même m’assurer qu’elles soient protégées.

— Hmm…

Les noms de ces créatures étaient BioPlante, Plante-Démon et Mandragore.
La BioPlante faisait référence à une sorte de végétal supérieur à partir duquel tous les autres ennemis étaient produits. La Plante-Démon représentait un amalgame de plantes formant une espèce de silhouette humaine. La Mandragore était une grande plante immobile cracheuse de projectiles.
Le monstre lanceur de poison que Filo avait mentionné était cette Mandragore. La Plante-Démon avait une fleur géante qui s’épanouissait sur sa tête, et celle-ci libérait des nuages de pollen empoisonné. La Mandragore sécrétait un liquide acide à partir de ses plantes dont elle aspergeait des adversaires plus faibles afin de les paralyser pour les gober ensuite.

La source du problème ici était la BioPlante, tout le reste découlait d’elle. Cette plante formait des bulbes qui croissaient de plus en plus jusqu’à éclater, produisant alors de nouveaux monstres.
J’essayai de répandre du désherbant dessus, et elle réagit instantanément, se tortillant et agonisant comme si je l’avais frappée en plein cœur.
Cela ne parut pas briser ma règle de non-agression (celle imposée par mon bouclier). Cela devait s’expliquer par le fait que ces créatures étaient plus des plantes que des monstres.

Je me demandais comment mon bouclier faisait pour statuer sur leur nature.
Je pariais que c’était juste comme cela… exactement comme l’eau bénite permettait de neutraliser un mort-vivant. Cela devait se baser sur l’usage originel de l’objet. Soit pour cette raison, soit parce que le remède était conçu pour faire régresser ces plantes à leur forme parasitique, peut-être ?
Qu’importe, je n’en savais rien.

— Que se passe-t-il ?

Les Plantes-Démons et les Mandragores continuaient de m’attaquer en vain.
Leurs assauts ne me faisaient rien, mais le pollen empoisonné commençait à altérer ma respiration. Et l’acide devenait aussi ennuyeux. Tous deux entraînaient une réduction de la défense de la cible et, lorsque j’ouvris mon écran de statut, je pus affirmer que cela faisait bien effet sur moi.
Ils ne parvenaient tout de même pas à me blesser, ce qui était une bonne chose. Malheureusement, le Croc Venimeux de Serpent (moyen) ne les affectait pas.
J’aurais dû m’y attendre. Ces monstres employaient du poison et étaient de type plante.

— Raphtalia !

*Tousse*

— Qu’y a-t-il ?

L’air s’épaississait considérablement et un simple coup d’œil vers Raphtalia me suffit pour voir qu’elle souffrait de troubles respiratoires.
Bien que j’aie déjà réussi à la soigner par le passé, son système respiratoire était probablement toujours endommagé et plus faible que les autres.

— Tiens ! Prends un peu de désherbant.
— Oh, d’accord !

Je lui envoyai une bouteille. Elle pourrait s’en servir en cas d’urgence.
Les plantes rampantes s’agitèrent autour d’elle et essayèrent de l’attaquer, mais Raphtalia recula calmement et les découpa.
Elles étaient moins résistantes que dans mes prévisions.

— M. Naofumi ? J’y vais !
— Oh… hmm.

Nous nous frayâmes un chemin jusqu’à la place du village. Un grand arbre était planté là.
En fait, non… ce n’était pas un arbre. Plutôt un amas de plantes fermement entremêlées.

— C’est ça, la source ! Je l’espère…

Nous nous approchâmes du tronc de cet « arbre » et, soudain, un œil géant y apparut et nous regarda.

— !!!!!!!!!!!!!!!

C’était flippant. Mais cela semblait bien être l’origine du problème.

— Mon Maître ! J’attaque !

Filo partit en courant en direction de l’arbre, mais des plantes se développèrent depuis cet endroit pour lui bloquer la voie.

— Yaaaah !

Elle balança en arrière sa puissante patte et les frappa, les envoyant voltiger dans les airs. Elle se remit sur ses deux pattes, sauta et se tourna face à l’arbre. Ce fut alors qu’elle comprit : elle était encore trop loin de sa cible.

— Mon Maître !
— Je sais ! Bouclier d’Air !

Filo entama sa descente, mais le Bouclier d’Air se déploya juste sous elle et elle atterrit dessus.
Elle y prit appui avant de s’élancer à nouveau et de tomber en plein sur l’oeil géant.

— Hiyah !

Il y eut un vilain son d’un liquide giclant, et l’œil explosa face à la force de l’impact.
Ugh… c’était assez dégoûtant.

— !!!!!!!!!!!!!!!!!!

L’arbre commença à se tordre violemment. L’action de Filo ne suffisait visiblement pas pour le tuer.
Que faire ?

— Il reste debout !
— Je sais.

Avec un affreux tortillement et des projections liquides, l’œil réapparut.
Durant le processus, pendant une simple seconde, je pus apercevoir quelque chose semblable à une graine présente en son sein.

— Raphtalia, Filo, je viens juste de voir un truc dans cet œil. Essayez de balancer du désherbant dessus.

Ma compétence était revenue après la fin de son délai de récupération. J’envoyai un autre Bouclier d’Air. Je ferais bien de signaler que j’étais attaqué dans le même temps par des Plantes-Démons et des Mandragores. Elles ne cessaient de faire pleuvoir sur moi leurs assauts sans s’inquiéter de leur quantité de « munitions » restantes.

— D’accord !
— Compris !

Raphtalia sauta sur le dos de Filo et toutes deux filèrent en direction de l’orbite auto-régénérant.
L’œil, remarquant sûrement la menace imminente, projeta des plantes en tir groupé vers elles. Un plus grand nombre encore s’abattit sur mes deux partenaires.

— Prison du Bouclier !

Une cage se matérialisa immédiatement et isola Raphtalia et Filo. Elles se retrouvèrent suspendues dans les airs, mais elles devraient être en mesure de lancer leur attaque depuis cet emplacement.
La compétence ne durait que quinze secondes.
Pendant ce laps de temps, toutes les plantes qui leur pleuvaient dessus rebondirent sur cette paroi protectrice.

Mais non… À présent, elles s’enroulaient tout autour.
Quinze secondes s’écoulèrent et la cage disparut. Au même instant, pour les aider, je lançai un Bouclier d’Air pour rattraper Filo dans sa chute.

— Hiyah !

Filo posa ses pattes dessus et Raphtalia agita son épée vers l’essaim végétal.
Elle parut réussir à les repousser. De même pour Filo, qui se propulsa pour frapper à nouveau.
Elle parvint à atteindre une deuxième fois l’orbite.

— !!!!!!!!!!!

L’œil auto-régénérant cessa tout mouvement après avoir encaissé ce coup.
Profitant de l’opportunité, Raphtalia se pencha en avant et introduisit le désherbant dans le globe oculaire, à l’endroit du petit objet en forme de graine.

— ?????????????

Un cri effroyablement puissant se propagea, suivi d’un violent tortillement. Puis, toutes les BioPlantes s’arrêtèrent.

— Ça a marché ?

Cela semblait être le cas, et je n’avais subi aucune blessure durant l’opération.
Mais ce fut alors que les BioPlantes se remirent en mouvement.

— Toutes mes excuses, j’ai dû me tromper quelque part !
— Tu as fait ce qu’il fallait. Je suppose que ce n’était pas assez puissant…

Alors, que devions-nous faire, désormais ?
Oh, mais attendez… j’avais une idée.
J’avais une compétence qui augmentait l’efficacité des remèdes. N’était-ce pas avec cela que j’avais pu aider tous ces gens ?
Cela voulait-il dire que… ce serait à moi d’utiliser le désherbant ?

— Laisse-moi essayer. Je pense que je peux le faire.

Je pris une bouteille dans une main et m’avançai vers l’œil.
Je n’en avais pris conscience que récemment, mais mes statistiques de défense annulaient intégralement les attaques adverses. Même si elles m’assaillaient sans cesse, je pouvais toujours marcher sans problème. Cependant, si je me mettais à attaquer, l’équilibre des forces n’était plus aussi évident.
Une BioPlante me faisait face, ses racines visibles au sol.

— Je dois sûrement grimper sur Filo pour me rapproche de cette graine…

Pourtant, je répandis du désherbant au pied de la BioPlante.

— ???????????????

Les plantes se tordirent aussi rapidement que violemment. Elles vociférèrent comme des monstres.
L’œil devint marron, et de la pourriture s’en déversa pour recouvrir le reste de la créature.

Tout à coup, toute la plante se mit à se dessécher.
Un craquement retentit tandis que l’arbre se flétrissait et s’effondrait. Nous dûmes nous mettre à l’abri des débris végétaux qui nous tombaient dessus.

— Ouah…

Nous observâmes les environs pour constater que toutes les plantes monstrueuses avaient viré au marron et se décomposaient. Seuls les fruits conservèrent leur couleur, et nous fûmes bientôt les seuls à encore pouvoir bouger.
Et puis… depuis l’emplacement où s’était tenu l’arbre BioPlante, une averse de graines scintillantes se produisit.
Les laisser là semblait être une mauvaise idée.

— Allez, on fait le ménage. Je pourrais peut-être même en absorber avec mon bouclier. Commençons la collecte des graines.
— D’accord.
— C’est l’heure du déjeuner !

Filo nous regarda, Raphtalia et moi, ramasser les graines alors qu’elle se gavait des fruits et pommes de terre abandonnés là.

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