Tate no Yuusha no Nariagari – Chapitre 43.5.2

Chapitre Spécial : Cadeaux
Traducteur : Team Yarashii

— M. Naofumi, je peux apercevoir la vapeur.

Ce jour-là, nous battions le pavé dans l’attelage de Filo, lorsque je m’adressai à M. Naofumi.
Il avait annoncé que nous étions en route pour une ville qui abritait des sources chaudes, et j’étais tout excitée à l’idée de l’atteindre.

— Hein ? Déjà ?
— Ça pue !

Filo se retourna devant notre calèche et fit la grimace.

— C’est le soufre. Les sources chaudes sentent souvent ça.
— Est-ce que c’est trop bon, une source chaude ?
— En tant que telle, pas vraiment. Par contre, les œufs qu’on y trouve sont bons.
— Elles pondent des œufs ?
— Non, non. Ils les font cuire dans les sources. Dans le même genre, il y a des gâteaux au riz, mais peut-être pas dans ce monde.

M. Naofumi prit le temps de répondre à toutes les questions de Filo.

— On va y vendre des remèdes, c’est ça ?
— Ouais. Je vais aller nous prendre une chambre à l’auberge. Raphtalia, tu t’occupes de gérer la boutique.
— D’accord.
— Vu qu’il y a des sources chaudes et tout ce qui va avec, on ferait bien d’en profiter pour faire une petite pause et se détendre. Deux ou trois jours devraient suffire.

Filo et moi nous mîmes à glousser.
Nous avions tant voyagé ces temps-ci que nous n’avions pas réellement pris le temps de nous reposer.
En particulier, M. Naofumi. Il passait ses journées à fabriquer des médicaments, à tenir notre comptabilité, ou encore à étudier la magie. Il ne s’arrêtait jamais.
Je pensais que suspendre nos aventures quelques jours était une très bonne idée.

— Voilà qui a l’air merveilleux, M. Naofumi.
— Alors, on va pouvoir jouer demain, hein, mon Maître ?
— Bah, je dois encore concevoir des remèdes, donc je ne peux pas trop me relâcher. Mais bon, j’irai quand même faire un tour aux sources chaudes. Filo, prépare-toi à t’arrêter.
— D’accord !

Beaucoup de docteurs et de gens s’occupant de la santé d’autrui visitaient les lieux, et ils nous achetèrent les produits de M. Naofumi assez rapidement. Notre réserve se retrouva bientôt vide.
Nous retournâmes alors à l’auberge et nous dirigeâmes vers les sources chaudes.

— Je vais aller voir mon Maître !
— Oh que non. Tu ne feras que le déranger.
— Mais ça va aller. Il m’aime bien.
— Et puis quoi, encore ? Ce sont les bains réservés aux hommes. Tu es une fille, tu te rappelles ?

Cependant, Filo ne m’écoutait pas. Elle avait sauté par-dessus la cloison de séparation et s’était propulsée de l’autre côté.

— Mon Maître ! Allons jouer !
— Filo ? Oh, très bien. Assure-toi d’avoir pied. Il faut que ça t’arrive au niveau du cou.
— D’accord.

Je pouvais entendre leurs voix dans l’autre partie des bains.
Qu’est-ce que… J’avais le sentiment d’avoir perdu.
Je m’assis dans l’eau et laissai mes yeux dériver vers une plaque dans un coin. Elle détaillait l’histoire de cette source.
Cet endroit avait connu un sanglier argenté ? Quand les villageois l’avaient vaincu, les sources chaudes étaient apparues à l’emplacement de sa chute. On aurait dit une sorte de vieille légende.
Je pus également y lire que ce lieu était dédié à l’amour.
Si un homme et une femme pénétraient dans la source ensemble, ils seraient liés pour la vie.
Et dire que Filo et M. Naofumi se baignaient tous les deux dans le même espace !

— Ugh…

Je commençais à avoir chaud en restant assise dans l’eau trop longtemps, alors je décidai de sortir.
À mon retour dans la chambre, je constatai que M. Naofumi était aussi là, ayant lui-même quitté les bains assez tôt. Il étudiait la confection d’accessoires.
Il avait appris beaucoup de choses, mais ne parvenait pas à produire quoi que ce soit de qualité récemment, car nous manquions des matériaux adéquats.

— Dis, Raphtalia. Viens voir ça.

Il remarqua ma présence et me fit signe de m’asseoir près de lui sur le lit. Il tenait une fiole remplie d’un remède dans la main.

— D’accord.

M. Naofumi avait bien vu à quel point mes cicatrices dans le dos étaient graves, donc il y appliquait régulièrement de quoi aider à leur résorption.
Grâce à ses efforts, ma peau à cet endroit était en bien meilleur état qu’avant.
Tout à coup, l’histoire du couple dans les sources chaudes me revint en tête.

— M. Naofumi…

Je pris mon courage à deux mains et enlevai la serviette dans laquelle j’étais drapée. Je désirais qu’il me voie.
Il avait été traumatisé par une ancienne relation avec une femme, alors je ne savais pas vraiment ce qu’il pouvait ressentir pour ce genre de choses.
Néanmoins, je voulais qu’il sache ce que je ressentais, donc j’écoutai simplement mon coeur et agis.

— Qu’en… qu’en pensez-vous ?

Étais-je… attirante ? M. Naofumi…
Il contemplait mon dos et ne semblait pas savoir quoi dire. J’étais certaine qu’il savait ce que j’entendais par là et que j’attendais sa réponse…

— Eh bien, je pense que ça va mieux. Tu as tellement changé depuis notre première rencontre.

Alors, il… M. Naofumi me regardait tandis que j’étais nue sans même un haussement de sourcils. Il se contentait de m’observer.
En fait, c’était à moi que tout cela montait à la tête. Je fus prise d’un vertige.

— Oh ? Et c’est… tout ?
— Tu t’attendais à quoi d’autre ?
— Oh, à rien.
— Si tu ne t’habilles pas, tu vas attraper froid…
— Ah ! Ma grande sœur est toute nue !

Filo entra dans la pièce et se fit tout de suite remarquer.
Elle se débarrassa en vitesse de sa robe et accourut vers moi. Ce n’était pas un jeu !

— Moi aussi, je veux jouer !
— Non ! Arrête ça !

Oh non… J’étais si près de confesser mes sentiments à M. Naofumi.
La nuit tomba et nous nous préparâmes à aller nous coucher. Filo dormait déjà profondément à côté de moi.

— Hmm… M. Naofumi ?
— Quoi ?

Il était toujours en train de fabriquer des remèdes et n’allait pas dormir avant un moment.
C’était ma chance. Je devais lui faire comprendre ce que je ressentais !

— Hmm…
— Oui ?

M. Naofumi avait son regard posé sur moi.
Peut-être à cause des sources chaudes, mon visage s’embrasa. J’avais l’impression de bouillir, mais il fallait que j’essaie.

— M. Naofumi, je… je… je vous aime.
— Oh, vraiment ?

Je l’avais fait ! Il savait, maintenant ! Mon cœur était presque en train de s’envoler.

— Moi aussi, je t’aime… comme ma fille.

C’était comme s’il venait de m’asperger d’eau. Je tombai au sol.
Ah… il me traitait comme une enfant parce qu’il pensait devoir jouer le rôle de parent.
Cependant, je n’en étais plus une ! Je le lui avais répété un nombre incalculable de fois, et pourtant…

— Oui, tu es une adulte, maintenant…

C’était vrai, il ne me l’avait jamais dit.
Il était si… bête ! Mais c’était ce qu’il avait de si bien chez lui.
Je… je voulais faire encore un pas en avant dans notre relation, mais le moment ne semblait pas adéquat. Je ne pensais pas que cela fonctionnerait.
Dans l’idéal, il faudrait qu’il vienne me voir et me dise qu’il aimait. Toutefois, cela ne se produirait jamais en raison de ce traumatisme qu’il a vécu. Ainsi, je devais prendre les devants et, seulement alors, nous pourrions être ensemble.
Néanmoins, que fallait-il faire pour qu’il me remarque ?

Je me rappelai soudain une histoire que j’avais entendue quand j’étais petite.
Ma mère m’avait dit qu’elle avait su être amoureuse de mon père lorsque ce dernier lui avait offert un cadeau.
Oui. Ce fut à cet instant que je sus quoi faire.
J’allais devoir lui trouver un présent qui le ferait sortir de sa torpeur sentimentale et le pousserait à me voir vraiment.
M. Naofumi laissait son bouclier absorber tout un tas de choses pour devenir plus fort. Il me fallait donc trouver quelque chose qui me renforcerait, me rendrait plus puissante, de sorte qu’il prenne conscience que je m’étais confessée à lui en tant qu’adulte ! Alors, il me remarquerait enfin !

Le lendemain, j’arpentai la ville en quête d’informations.

— Y a-t-il des matériaux rares dans les environs ?

Me contenter d’un objet basique ou bien connu ne suffirait pas. Je devais trouver quelque chose de légendaire.
Quand nous nous étions attelés à obtenir des vêtements pour Filo, nous avions visité des ruines. Si je pouvais mettre la main sur un élément similaire… qui ne se récupérait qu’au prix d’un danger certain… Oui… dans ce cas, il me verrait !

— Un truc rare ? Eh bien, les œufs de Gaggoko des sources chaudes sont plutôt réputés et délicieux.

L’aubergiste réfléchit pendant quelque temps avant de me répondre.

— Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je suis à la recherche de quelque chose d’encore plus… rare. Comme une jolie pierre, vous voyez ?
— Par exemple, du Lachium ?
— Qu’est-ce ?
— Un minéral très rare que l’on trouve uniquement dans cette région. Les sorciers et les alchimistes l’achètent à d’excellents tarifs. Les gens du coin l’apprécient tout particulièrement, car c’est censé aider leur vie amoureuse.

Voilà ! Si j’obtenais une chose si rare et précieuse par moi-même, M. Naofumi serait évidemment impressionné !
Et cela contribuait à améliorer sa vie amoureuse ? Parfait.

— Où puis-je en trouver ?
— J’ai entendu dire qu’il y en avait dans les montagnes. Mais c’est assez difficile à dénicher.
— Je sais.
— On dit que des nids de Gaggoko en abritent.

Je continuai à poser des questions jusqu’à savoir où en trouver précisément.
Ensuite, je me préparai et partis à la recherche de Lachium.

— Cela devrait être par ici…

Je tenais une carte en main tout en escaladant un volcan.
L’air était imprégné de soufre et il faisait chaud.
L’aubergiste m’avait dit qu’un monstre rôdait à très haute altitude et qu’il y avait de bonnes chances pour que du Lachium se trouve sous son nid.
La créature en elle-même était plutôt commune, mais cette nidification sortait de l’ordinaire. Elle était attirée par la magie émise par la pierre.
Et là, je finis par l’atteindre… ce nid que je cherchais.

— Ah…

Ayant les yeux levés dans sa direction, je percutai quelque chose dans un grand bruit.

— Aïe.

Je trébuchai et tombai sur les fesses. Ensuite, je regardai ce que j’avais heurté.

— Oh… grande sœur !

Filo était là, tenant un papier dans la main, tout comme moi.
C’était probablement une carte.

— Filo ? Que fais-tu là ?
— J’allais te poser la même question !
— …

Que se passait-il ? Mon intuition féminine se mit à murmurer à mon oreille.
Elle me dit que Filo était mon ennemie, qu’elle tentait d’éloigner M. Naofumi de moi.
Et elle répétait ce discours depuis des semaines. Elle ne me laisserait jamais avoir M. Naofumi.
Je devais en avoir le cœur net.

— Filo, je te le demande à nouveau. Que fais-tu ici ?
— Je, hmm… j’ai entendu dire qu’il y avait une sorte de nourriture rare dans le coin !

Maintenant qu’elle en parlait, l’aubergiste avait bien mentionné quelque chose au sujet des œufs de Gaggoko aux sources chaudes.
C’était sûrement de cela dont il s’agissait.

— Si j’apporte cette nourriture rare et délicieuse à M. Naofumi, il me caressera la tête et me dira que je suis sa préférée !
— Certainement pas !

À quoi pensait cette enfant ?

— Et toi, grande sœur ? Qu’est-ce que tu fais par ici ? Tu me caches quelque chose !

Perplexe, Filo inclina la tête et je devais reconnaître que c’était assez mignon. Cependant, si je perdais M. Naofumi à cause de ce charmant visage, je serais très malheureuse.
Quoi qu’il arrive, je ne pouvais pas me permettre de perdre face à elle !

— Très bien, voyons donc quel cadeau M. Naofumi appréciera le plus !
— Parfait ! Je gagnerai.

La compétition était lancée.

— Hiyaaaaah !
— Je ne perdrai pas !

Filo commença à gravir la pente en courant et je la suivis à vive allure. Je pris rapidement la tête.
Voilà à quoi servait mon entraînement, pour des moments pareils !
Même si Filo mourait, je l’emporterai face à elle.

— Guggaga ?

Le Gaggoko cria en nous voyant foncer droit sur lui. C’était un grand oiseau blanc tout rond.

— Hors de mon chemin !
— Excusez-nous !

Filo fila vers le nid, mais je me dirigeai sous lui vers la pierre brillante que j’avais remarquée.
Toutefois, un autre monstre fit son apparition derrière nous, attiré par nos exclamations et empli de rage meurtrière. Il nous chargea.

— Qu’est-ce que…

Nous nous regardâmes, comme pour confirmer ce que nous étions en train de voir. Nous avions trop tardé à nous rendre compte de sa présence.

— Buruheeeeeeeeeeee !

C’était un sanglier argenté.
Et il était plus gros que Filo.
Qu’arriverait-il si un tel monstre entrait en collision avec un nid de Gaggoko ?
La réponse était simple : le nid tout entier s’envola dans les airs, et nous avec.
Je l’avais vue. Sous le nid, il y avait eu une grande pierre brillante.
À présent, je voyais ce même minéral réduit en poussière par l’impact, ses fragments pleuvant sur nous.
Dans le même temps, l’œuf que Filo cherchait passa juste devant nous, suspendu dans le vide comme tout le reste.

— Gugguga ! Gugguga !

Le Gaggoka déploya ses ailes et s’envola.
Puis, nous dévalâmes la pente abrupte avec fracas…

— Ah…
— Ugh ! L’œuf ! Notre nourriture !

Nous réalisâmes au même instant que nous avions perdu ce que nous étions venues chercher. Notre regard se posa sur la source de notre échec, avant que nous ne nous dévisagions une nouvelle fois.

— Grande sœur…
— Oui…

Le Sanglier Argenté sembla comprendre qu’il se retrouvait dans une situation périlleuse, toute notre colère concentrée sur lui.

— Buruhee ?

La bête se mit à reculer avec hésitation.
S’il s’était retourné pour fuir lentement, une mort certaine l’aurait attendu, et il le savait.
Néanmoins, un tel comportement ne changerait pas son funeste destin.
La créature fit volte-face…

— Hé ! Il s’enfuit !
— Tu crois pouvoir t’en sortir indemne ?
— Buruheeeeeeeeeee !

Le sanglier poussa un cri terrifié.

— Eh bien, c’était tendu.
— Ugh… l’œuf !

Nous fouillâmes les montagnes après cette rencontre, mais nous ne parvînmes pas à obtenir ce que nous désirions.
Maigre consolation, nous avions un Sanglier Argenté à ramener. Je laissai Filo le porter.

— Où vous étiez, toutes les deux ? Je vous cherchais.

M. Naofumi nous attendait aux portes de la ville.

— Oh, vous savez…
— Hein ? C’est quoi, ça, Filo ? Je n’avais jamais vu un monstre pareil. Dépeçons-le et offrons les morceaux à mon bouclier.
— D’accord.
— Euh… bah… j’étais dans les montagnes pour trouver un truc quand cette bête est apparue et nous a gênées. Raphtalia et moi, on s’en est occupées.
— Ouah ! Vous préférez peut-être qu’on le découpe pour le manger ? Ça ressemble à un sanglier, on pourrait faire un civet.
— Ouais ! Ça a l’air bon ! Fais-le !
— Aaaaaah !

Une foule de gens était rassemblée là, pointant leur doigt vers nous tout en criant et en courant dans notre direction.

— Merde ! Courez !
— D’accord !

M. Naofumi et moi détalâmes.
Nous avions tous deux mauvaise réputation en Melromarc, alors nous croisions souvent des personnes qui nous détestaient.
Nous avions fini par nous y habituer, donc en assistant à ce genre de comportement, nous agissions à l’instinct.
Cependant…

— S’il vous plaît, attendez ! Je vous en prie, arrêtez-vous !

Quelque chose clochait. Nous n’allâmes pas plus loin.
Ensuite, nous remarquâmes que les habitants souriaient et nous faisaient signe de revenir.

— Vous avez chassé un Seigneur Argenté pour nous !
— Un Seigneur Argenté ?
— Oui, c’est une bête que nous employons lors de célébrations de prospérité. Allez-vous nous laisser l’utiliser ?

Oui… lorsque nous étions dans la source chaude, je croyais me rappeler avoir vu une image illustrant un tel événement.
Ce monstre était donc la créature que j’avais vue.
Les villageois insistèrent sur le fait que ce sanglier n’était pas spécialement un bon fournisseur en matériaux, mais qu’ils étaient prêts à nous l’acheter à un bon prix.
En fin de compte, M. Naofumi et tous les habitants nous félicitèrent pour notre travail. Il leur vendit la bête et nous donna même l’intégralité de la somme versée.

— Hmm…
— On est en vacances, et vous avez utilisé votre temps libre pour partir en vadrouille et tuer ce truc, pas vrai ? Cet argent vous appartient, achetez ce que vous voulez avec.
— Grande sœur…
— D’accord.

Filo et moi pensions la même chose, et nous prîmes l’argent qu’il nous offrait. Ensuite, je partis faire un tour. M. Naofumi désirait mettre la main sur certains matériaux pour ses accessoires. Je les achetai et lui donnai comme présent.

— C’est quoi, ça ? Je croyais vous avoir dit de vous payer ce que vous vouliez. Ça a dû vous revenir cher.
— Nous y avons toutes les deux contribué. Nous voulions vous remettre un cadeau, car vous prenez constamment soin de nous.
— Ouais ! C’est pour toi, mon Maître !

Il aurait été facile de tout garder… mais Filo et moi avions gagné cet argent ensemble, et nous désirions vraiment la même chose. Nous souhaitions simplement exprimer notre gratitude envers M. Naofumi, alors nous avions agi ainsi.

— Oh… d’accord.

Il sourit d’un air embarrassé puis tendit la main pour nous caresser gentiment la tête.

— Raphtalia, Filo, merci. J’en prendrai soin.

Ugh… Et voilà qu’il continuait de me considérer comme une enfant !
Ce crétin… Il ne me voyait toujours pas comme une femme !

— N’est-ce pas, Filo ?
— Ouais !

Nous nous tournâmes l’une vers l’autre, et acquiesçâmes de concert.

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