Isaac – Chapitre 20

Rivelia se dirigeait vers le port. Trop énervée et n’arrivant pas à se calmer, son mécontentement et sa colère était donc visible de tous. Par peur de s’attirer ses foudres, personne n’osa l’interpeler.

Sa conversation avec le proviseur tournait en boucle dans sa tête.

« Comment le Comité a t’il put prendre une telle décision ? »

Une telle situation semblait impossible aux yeux de Rivelia.

 « C’est inacceptable ! »

Rivelia frappa des points sur le bureau de Corduroy, ce dernier ne manquant pas d’exprimer son agacement sur son visage. C’était son bureau préféré.

« Vous opposez-vous à la décision du Comité ? »

« Comment pouvez-vous laisser cet homme rester tranquillement sur le Campus comme ça ? »

En réponse à l’explosion de colère de Rivelia, Corduroy ouvrit l’une des armoires sur son bureau et sortit des documents une pile après l’autre. Une fois terminé, son bureau était couvert de documents dans son intégralité.

« Ce sont les plaintes que nous avons reçues depuis qu’Isaac a cessé ses activités pendant seulement trois jours. »

« Ils exigeront plus de privilèges une fois qu’ils se seront habitués à leur vie actuelle ! »

« Eh bien, c’est seulement si les affaires d’Isaac devaient continuer. Mais il obtiendra son diplôme dans deux ans. »

Même dans l’éventualité où il obtenait son diplôme, les étudiants protesteront pour que quelqu’un prenne la relève ! »

« Il sera plus facile de refuser leurs exigences à ce moment-là. Je suis gêné de l’admettre, mais la situation en est arrivée là car nous avons été trop paresseux et avons décider d’ignorer le problème. Il ne fait aucun doute que la faute revient entièrement au Comité. Cependant, nous n’ignorerons plus les erreurs que nous avons commises et nous assumerons les responsabilités qui en découlent. »

« Alors vous allez vous contentez de le regarder faire sa loi ? »

« C’est exactement ce que nous avons fait lorsque nous avons refusé de le traiter quand il était au bord de la mort. »

« … »

Rivelia était à court de mots. Même elle ressentait de la pitié pour Isaac pour ce qui s’était passé à l’infirmerie. Cependant, le Comité n’avait fait que ce qu’il croyait être sa meilleure ligne de conduite : suivre les règles à la lettre.

« Tout cela devait arriver. Isaac nous a donné une précieuse leçon, et nous ne commettrons pas la même erreur à l’avenir. En fait, nous sommes très satisfaits du peu de dommages qu’il a causés. »

« Tsk ! Je n’ai donc d’autre choix que d’approuver ses actions. »

« Il n’a jamais eu besoin d’approbation en premier lieu. En vérité, la plupart des professeurs sont en bons termes avec Isaac grâce aux cadeaux qu’il leur a envoyés. Nous sommes tout aussi liés aux règles que les étudiants. Il a beaucoup de talent quand il s’agit d’intrigue. C’est un soulagement qu’il ne semble pas intéressé par la politique. »

Rivelia ne sortit de son bureau que plus frustrée. Après avoir pris ses fonctions en tant que présidente du Conseil étudiant, elle s’était empressée de démarrer sa première campagne, mais aucun des étudiants ne semblait être d’accord avec sa vision de la situation. Bien qu’ils semblaient très coopératifs en face d’elle, ils devenaient retissant dès qu’elle avait le dos tourné.

Rivelia n’avait jamais rencontré personne comme Isaac. Elle savait très bien que de nombreux hommes l’approchaient juste pour son nom de famille. Elle méprisait cela. C’est d’ailleurs ce qui l’avait motivée très jeune à prouver sa force à ceux qui se sont moqués d’elle à cause de son sexe. Elle fit tout ce qu’elle put pour être à la hauteur de la réputation de sa famille. Malgré tout ce qu’elle avait enduré pour devenir qui elle était aujourd’hui, cet homme ne la voyait que comme une fille comme une autre. À ses yeux, ni sa famille, ni son talent inné ni sa beauté n’était digne d’attention. C’était exactement ce qu’elle attendait de son entourage et, pourtant, cela l’énerva qu’une telle personne soit le premier à lui montrer cette attitude.

Mazelan lui avait auparavant dit tout ce qu’il savait sur Isaac. Il l’avait décrit comme un enfant avec l’esprit d’un vieil homme pessimiste qui, quand poussé dans ses derniers retranchements, était capable d’une débrouillardise à toute épreuve. Elle réalisait maintenant qu’elle avait sous-estimé à quel point la « débrouillardise » d’Isaac pouvait être problématique.

Sa rage culmina une nouvelle fois quand elle le vit pêcher tranquillement au bord du port. Kunette, qui savourait son miel à côté de lui, remarqua Rivelia et pinça Isaac pour attirer son attention puis pointa son doigt vers Rivelia.

« Hey ! C’est dommage que nous n’ayons pas fait de pari la dernière fois. »

« Je comprends maintenant pourquoi vous étiez si indifférent à mes propos la dernière fois. J’admets que bien que n’étant élève ici que depuis un an, vous êtes un poisson trop gros pour que je l’attrape. »

Rivelia répondit d’une voix froide de manière à cacher son désir brûlant de donner un coup de pied dans son visage suffisant.

« Devrais-je me sentir flatté ? »

« Hmph ! Malgré cela, il ne vous reste que 2 ans ici. Votre attitude nonchalante prendra fin une fois que vous aurez obtenu votre diplôme. »

« C’est pourquoi je suis en train de préparer ma retraite. Mais merci de vous inquiéter pour moi. »

« Q-qui est inquiet pour vous ! Tsk ! Rappelez-vous que je vous aie à l’œil ! Dès que vous enfreindrez les règles, je m’assurerai de votre expulsion ! »

« Hoho, est ce que je viens juste d’entendre une telle beauté me dire qu’elle m’a à l’œil ? Essayeriez-vous de me tuer ? Car je pense que mon cœur a sauté un battement. »

« Vous feriez mieux de faire profil bas si vous ne voulez pas d’ennuis ! »

Rivelia ne pouvait plus maintenir l’expression de son visage. Sa famille aurait été choquée de la voir ainsi, car son visage était déformé par la colère comme jamais auparavant. Kunette, qui observait la scène tel un spectacle, s’adressa à Isaac.

« Ne la taquine pas trop. »

« Hm ? Tu l’aimes tant que ça ? »

« … Une petite fille effrayée tenant une glace en feu. »

« Ah ! Elle ? Effrayée ? Et qu’entends-tu par petite fille ? »

Isaac éclata de rire avant de se rappeler ce que Mazelan lui avait dit à propos du mystérieux pouvoir de Kunette.

-Si je me souviens bien, il a dit qu’elle pouvait voir la vraie nature d’une personne-

Il avait ignoré cela jusqu’à maintenant, cependant il était maintenant curieux de savoir ce qu’avait vu Kunette en lui ?

« Et moi ? »

Quand il posa cette question, Kunette regarda profondément dans les yeux d’Isaac. Isaac pouvait voir son reflet dans ses yeux de chiot. Elle le regarda sans un mot, et Isaac sourit.

« Si c’est trop difficile, alors pas besoin de te donner autant de peine. Je ne suis pas si curieux. »

« … paresseux. »

« Paresseux ? Je pense que c’est parfait. »

Isaac riait à nouveau, mais Kunette n’avait pas fini de parler.

« … paresseux. Un monstre paresseux et endormi prêt à briser les chaînes qui le retiennent si quelqu’un venait à le déranger. »

« … »

Isaac et Kunette se regardèrent pendant un long moment sans dire un mot.

« Un monstre tu dis ? Eh bien, je suppose que tu as raison. Mais rien de tout cela n’a d’importance si personne ne me dérange, pas vrai ? »

Kunette ne répondit pas et fit seulement un léger signe de tête. Alors que l’ambiance devenait de plus en plus gênante, Isaac sortit une autre cigarette en regardant l’horizon.

« Oui, tant que personne ne me dérange, tout ira pour le mieux. »

Le Comité, qui était l’un des deux principaux organes dirigeant le Campus, était composé des directeurs et des professeurs les plus remarquables de chaque école de l’Université. En réalité, le comité n’avait aucun pouvoir décisionnel et la plupart de leurs réunions étaient juste un rassemblement amical entre les plus grands combattants et intellects de l’Empire. Le Conseil des étudiants gérait la majorité des affaires du quotidien tandis que le Comité devait s’occuper des problèmes qui dépassaient leurs compétences. De telles incidents étaient si rares que, depuis la fondation du Campus, la plupart des incidents avaient été traités par le Conseil des étudiants.

Le chef du Comité étant toujours le Directeur de l’Université, aucune lutte de pouvoir n’existait en son sein. Le peu de conflit qu’il y avait était surtout une question de fierté entre les « têtes de muscles » et les « rats de bibliothèque ». La plupart des réunions étaient amicales et agréables, mais à l’heure actuelle, tous les membres du Comité avaient du mal à savoir quoi faire concernant le problème auquel ils étaient confrontés.

Alors que le silence froid et inconfortable remplissait la salle de réunion, le chef du Comité et directeur de l’Université, Duke Corduroy, s’assit sur sa chaise avec une main sur le menton et l’autre tapant sur la table. Son mécontentement était tout à fait évident sur son visage.

« En seulement trois ans, il est devenu un problème que nous sommes incapables d’arrêter. »

Les paroles de Corduroy suscitaient à la fois le mécontentement et l’admiration.

« Il est vraiment unique en son genre. »

Corduroy murmura en lisant les documents qu’il avait apporté. Ces documents contenaient tous les actes d’Isaac Rondart.

« Je pense que nous l’avons laissé agir trop longtemps. À ce stade, ne devrions-nous pas commencer à restreindre ses actions ? »

« Et qui s’en chargera ? Qui est prêt à se dresser contre lui et en assumer les conséquences ? Personnellement, je n’ai aucune envie de me porter volontaire pour une telle tâche. » Réfuta sèchement Corduroy

Arrêter Isaac n’était pas un problème pour le comité ; ils détenaient une autorité absolue sur le campus. Le vrai problème était les conséquences que cela aurait. Isaac s’était tellement enraciné dans le campus que l’expulser entraînerait des conséquences dévastatrices. Tout le monde savait ce qui était arrivé à Rivelia, dont la tentative d’arrêter Isaac s’était soldée par un échec complet.

Environ un tiers des étudiants du campus étaient des femmes. Le ratio était à peu près le même pour les professeures du campus. Pour les filles voulant montrer leur charme, marcher au sein du campus sans aucun maquillage était l’humiliation ultime. Mais tout le monde au sein du campus était contraint de se contenter de ce que le campus leur fournissait, et le maquillage n’était évidemment pas inclus.

Quelques filles courageuses avaient demandé que les produits de beauté soient ajoutés dans leurs approvisionnements réguliers. Elles furent alors réprimandées sévèrement, leurs études devant être leur seule préoccupation. Ainsi, Isaac apparut comme une grâce salvatrice.

Le prix était élevé, oui. Mais elles étaient prêtes à vider leur portefeuille s’il le fallait. C’était vrai qu’il y a eu beaucoup de fois où les affaires d’Isaac auraient pu être découvertes. Mais les filles étaient bien conscientes que même si Isaac n’enfreignait pas techniquement les règles, il était très probable que son entreprise s’arrêterait dès qu’elle serait découverte.

Elles avaient donc convenu à l’unanimité de garder le secret. Ainsi, le sujet ne fut jamais abordé en public. Cependant, les garçons furent prompts à remarquer le changement soudain dans l’apparence des filles sur le campus. Eux aussi décidèrent de ne pas évoquer le sujet. Après tout, il était préférable de ne pas les provoquer. Si Rivelia n’avait pas exposé les affaires d’Isaac, les filles auraient pu continuer à profiter de ses services proposés pendant encore longtemps.

« Je suis sûr que certains d’entre vous ont aussi feint l’ignorance après l’avoir remarqué. »

Certains directeurs rougirent d’embarras et commencèrent à tousser sèchement en réponse. Les professeurs auraient dû être aveugles pour ne pas avoir remarqué le changement d’apparence de leurs étudiantes. Ils avaient préféré l’ignorer sous prétexte que cela n’affectait pas leurs études. Mais la plus grande raison était les pots-de-vin qu’Isaac leur avait donnés à travers Mazelan.

Devenir professeur sur le campus était un honneur au sein de l’empire, mais les responsabilités qui allaient avec étaient tout aussi conséquentes. Devant donner l’exemple, ils étaient eux aussi restreints aux fournitures du campus. Les professeures, en tant que plus grandes élites intellectuelles de l’Empire, étaient très habituées à utiliser les meilleurs produits que l’Empire avait à offrir. Isaac savait à qui il devait graisser la patte.

« De quoi faut-il s’inquiéter ? Nous devrions le traduire en justice immédiatement ! »

Ces paroles irréfléchies venaient du principal Mildrey, qui était responsable de la 1re école militaire et doyen de toutes les écoles militaires du campus. Comme Isaac connaissait déjà bien l’art de la guerre, l’école militaire reçut beaucoup moins de cadeaux de sa part.

Corduroy regarda Mildrey avec un visage impassible.

« Et quel crime a-t-il commis ? »

« Il est allé à l’encontre des règles, tout simplement ! Comment un étudiant pourrait-il créer une entreprise ciblant d’autres étudiants ! C’est un incident qui ne s’est jamais produit depuis la fondation du campus ! »

« Dois-je vous rappeler que les élèves ne sont soumis qu’aux règles de l’école à laquelle ils appartiennent ? À ce que je sache, Isaac ne fait partie d’aucune école. »

« Eh bien… »

« Nous avons refusé de le guérir alors qu’il était sur le point de mourir à cause des règles, et maintenant, vous voudriez utiliser ces mêmes règles contre lui ? »

« Dans ce cas, il suffit de l’intégrer dans une école, n’importe laquelle fera l’affaire »

« Est-ce que cela veut dire que c’est vous qui allez l’accueillir ? »

Mildrey secoua la tête avant même que Corduroy finisse ses mots. Si Isaac était une patate chaude avant, il était maintenant un rocher brûlant. Le faire entrer mettrait son titre de principal en danger.

« Vous avez peut-être oublié, mais aucune école a accepté d’intégrer Isaac en invoquant des excuses comme le manque de talent et ainsi de suite. Mais si vous deviez l’accueillir maintenant, cela voudrait dire que notre décision à l’époque était erronée. Êtes-vous prêt prendre le blâme lorsque cela s’ébruitera ? »

« Alors pourquoi ne pas simplement l’expulser… »

Incapable de se défaire de la situation, Mildrey lança une autre idée, qui ne méritait que le mépris de Corduroy.

« Encore une fois, êtes-vous prêt à faire face aux conséquences ? »

Corduroy soupira en regardant les professeurs, aucun d’entre eux ne savait quoi faire. Ils méritaient le respect dans leur propre domaine d’études, leur carrière était toute leur vie et ils avaient beaucoup sacrifié pour en arriver là. Mais peut-être parce qu’ils n’ont creusé qu’un seul puits, ils étaient sans espoir dans tout ce qui n’était pas leur domaine d’expertise.

« Exprimez votre opinion. »

Kranjit haussa les épaules quand Corduroy lui demanda son avis.

« Il n’y a pas grand-chose à penser. »

« Qu’entendez-vous par là ? »

« Eh bien, que sa grande réalisation au sein du campus comble ses lacunes. »

« Quelle réalisation a-t-il accomplie sur le campus ? »

« Vous savez très bien que tous les étudiants de l’Université sont les plus grands talents de l’Empire dans leur domaine respectif. Je le dis parce que j’y suis allé. Je sais personnellement quels monstres sont ces élèves. Mais à cause de leur talent débordant, beaucoup d’entre eux sont trop fiers et égocentriques. »

Même un membre de la famille royale ne peut pas entrer à l’Université si elle n’a pas le talent requis. Cela contribue au fait qu’y entrer est un grand honneur. C’est au sein de l’Université que les plus grandes découvertes furent faites.

« Ils ont le talent pour compenser de telles choses. »

« C’est bien qu’ils aient tant de talent qu’ils puissent se permettre d’être arrogants, mais ils n’ont pas non plus la volonté de poursuivre leurs études. Je veux dire qu’ils font des efforts, mais peu d’entre eux sont, comment dire, désespérés. »

« On ne peut pas les blâmer puisqu’ils n’ont jamais été mis dans une telle situation. N’est-ce pas ce que cela signifie d’être jeune ? »

« Savez-vous combien d’étoiles les diplômés de l’université obtiennent en moyenne ? »

« Il me semble que le temps moyen pour obtenir le diplôme est de neuf ans. »

« C’est exact. Mais nos estimations montrent que le nombre d’étudiants de l’Université qui obtiendront leur diplôme cette année et la prochaine montera en flèche. »

Les mots de Kranjit surprirent tous les membres du comité. Plus le nombres de diplômés par année est haut, plus la réputation du campus et de ses professeurs s’en trouve renforcé. Mais il était impossible que ces chiffres augmentent sans raison.

« C’est effectivement quelque chose que nous devrions récompenser, mais en quoi le mérite lui revient-il ? »

Kranjit sourit amèrement à la question de Mildrey.

« Cela a commencé avec Rivelia. Étiez-vous au courant que Rivelia avait même cessé de s’acquitter de ses fonctions en tant que présidente du conseil des élèves pour prioriser ses études ? »

« Oh ! Je suppose qu’elle est devenue l’exemple à suivre pour tous les élèves. »

Mildrey et les autres professeurs hochèrent la tête et commencèrent à complimenter Rivelia et les Pendleton.

Mais ce que dit Kranjit ensuite les laissa bouche-bé.

« Comme vous le savez, l’Université et le Campus distinguent les Sunbae et les Hubae de par le nombre d’année qu’il leur faut pour obtenir leur diplôme. Ainsi, une personne ayant son diplôme en 5 ans est le Sunbae d’une personne qui l’obtiendrai en 6 ans. »

« Qui ici ne le saurait pas ? »

« C’est ce qui a rendu Rivelia désespérée. Elle a dit qu’elle préférerait mourir que de devenir Hubae d’Isaac. »

« … »

Personne ne sut quoi dire. Devenir l’Hubae d’une personne comme Isaac, dont le manque de talent était inégalé par tous et qui avait causé plus de troubles que jamais auparavant… Les étudiants du Campus peuvent accepter ce fait sans trop de problèmes car ils ont un calendrier strict à suivre. Mais qu’en est-il des étudiants de l’Université ? Ceux qui peuvent choisir quand ils peuvent obtenir leur diplôme simplement en y mettant plus d’efforts ?

« Son entraînement est devenue si intense que même son maître, l’homme réputé pour pour amener les élèves au bord de la mort lors de ses entraînements, a imposé à Rivelia de se reposer. Malgré tout, Rivelia redouble sans cesse d’effort à cause d’Isaac, et d’autres étudiants de l’Université qui ont entendu parler de cela ont vite compris qu’ils pourraient aussi devenir les Hubae d’Isaac s’ils ne redoublaient pas eux aussi d’effort. »

« J’admets ne pas avoir envisagé une telle situation… »

Aucun des professeurs ne savait comment réagir à cette information, mais il était certain qu’être professeur des élèves ayant obtenu leur diplôme en un temps record boosterai leur réputation.

 « Ahem. Pourquoi devrions-nous nous préoccuper de lui alors qu’il obtiendra son diplôme dans deux ans de toute façon ? Laissons-le tranquille tandis que nous nous tiendrons au côté de nos chers étudiants. »

Tous tombèrent d’accord avec l’idée de Mildrey. Il y avait plus à gagner à garder Isaac plutôt que de l’expulser.

Note : Si vous vous souvenez du chapitre 15 (lorsque Mazelan obtient son diplôme), les étoiles sont utilisées pour indiquer le nombre d’années qu’il faut pour obtenir un diplôme du collège. Si vous avez 8 étoiles sur votre emblème (comme Mazelan), cela signifie que vous avez obtenu votre diplôme en 8 ans. L’auteur laisse entendre de façon très détournée que pour l’année en cours et l’année prochaine, plus d’étudiants obtiendront leur diplôme avec moins d’étoiles sur leur emblème. Ces élèves avec moins d’étoiles sur leur emblème signifient qu’ils ont obtenu leur diplôme dans une période encore plus courte, ce qui ajoute encore plus de prestige aux élèves et à leurs enseignants.

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