La Tour des Mondes – Chapitre 151
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Un obstacle après l’autre.
Malgré la fourchette qui lui sert d’arme, son combat à l’air d’être bientôt terminée lui aussi. Son boost de vitesse semble avoir déjà dépassé la moitié du potentiel qu’elle a montré dans le couloir est le mange-mot a beaucoup de mal à suivre le mouvement de ses bras et de ses jambes. La vrai difficulté pour elle repose sur le choix de cette arme. Elle semble en colère que ce soit si long alors que le mange-mot se défend du mieux qu’il peux tout en esquivant la fourchette et s’il était capable de montrer une émotion ce serait probablement le désespoir en voyant que Maliel devient de plus en plus rapide.
Je décide d’intervenir en tirant un carreau de mon arbalète qui se plante directement dans ses côtes. Maliel en profite alors pour planter son arme sur le côté du crane du mange-mot qui meurt sur le coup. En regardant de plus près je peux voir que la fourchette est bien enfoncé et je décide de détourner les yeux.
– Tu te fou de moi !!! J’aurais très bien pu le finir toute seule !
– Comme je l’ai dit, les techniques les plus surprenantes sont les plus efficaces sur eux, mais une fourchette ne compte pas vraiment vu ton utilisation.
– Et alors !? T’avais vraiment besoin d’intervenir ?!
– Non, mais si on reste trop longtemps ici, il y en a d’autres qui vont venir et contrairement à toi je n’ai pas envie d’en affronter plus.
Elle me dévisage rapidement et semble se rendre compte que mon combat à était plus difficile que le sien au vu de mes blessures et du fait qu’elle n’en a aucune. Maliel mécontente grimace quelques instants en regardant le mange-mot par terre et se dirige vers la porte.
Sans vraiment avoir envie de la ralentir je bois une gorgée d’une potion de vitalité et récupère Micha et mon stylet avant de me diriger vers elle qui attend bras croisés à côté de la porte.
Je lui dis d’attendre une seconde est mets un peu de pommade dans mon dos au niveau de la coupure qui saigne plus que ce à quoi je ne m’attendais. Je survivrais à la douleur, mais laisser la blessure comme ça serait une mauvaise idée.
« Bon. Ok ok, tu es peut être pas si nul que ça pour en avoir affronté deux. En te servant de vrai armes… Et de tes animaux. Mais je pense pas que tu sois capable de me battre si je me sers d’une fourchette, ça me semble clair. »
Je fais un léger signe de tête qui ne veut rien dire en tournant la tête pour faire semblant de toussé alors qu’intérieurement je jubile.. Elle finit enfin par reconnaître que je vaut plus que ce qu’elle imaginé. Ce n’était pas l’objectif du combat mais ça me fait tellement de bien de l’entendre que ça valait le coup d’en affronter deux. Même si je n’avais pas vraiment le choix.
Elle essaye bien entendu d’annuler le compliment en rajoutant qu’elle est plus forte, mais ça ne change rien pour moi, elle l’a reconnu. Bien sûr si j’arrive à lui prouver que je suis plus fort qu’elle plus tard j’aurais probablement l’impression d’être le roi du monde, mais je ne vais pas m’avancer pour l’instant.
[Calme toi, tu auras d’autres occasions de lui montrer à quel point tu es fort d’ici la fin de la nuit et puis va savoir, peut être que si tu continue, toi et elle vous allez…]
Je décide de ne plus écouter Yuu dont le commentaire à pour effet de me refroidir et de me mettre mal à l’aise. Je passe la porte et avance dans le couloir vide pendant que Maliel me suit silencieusement. Le palais est toujours aussi vide ce qui commence à être inquiétant malgré les lumières et les fenêtres. Le silence est bien trop pesant pour que j’arrive à me détendre et ce n’est pas la présence de Maliel qui semble irrité derrière moi qui m’aide. En tout cela doit déjà faire une bonne heure que nous traversons le palais sans signe de richesse ou du père d’Adelina.
– C’est encore loin ? Je n’ai pas envie d’y passer la nuit.
– Bientôt normalement.
Alors que je réponds à Maliel, Yuu apparaît justement devant moi en criant dans ma tête pour essayer de me faire peur… Ce qui ne marche pas, malgré son invisibilité le lien me permet d’avoir une idée général de sa position donc pour la surprise.
[Même pas drôle… Je m’ennuyais du coup je suis revenu. Vous êtes plus très loin. La prochaine à droite emmène à la salle du trône et tout droit c’est la grande porte dont j’ai parler que je n’arrive pas à ouvrir avec mes petites pattes.]
Je décide de ne pas répondre et me contente de soupirer en ouvrant ma besace pour qu’il s’y installe. Je dis à Maliel que c’est la prochaine à droite et nous finissons après quelques minutes de marche par atteindre la fameuse porte dont Yuu parlait. Pour ce qui est de la taille il n’avait pas menti, mais je ne m’attendais pas à une double porte en bois matelassé de trois mètres de haut. Ce qui m’étonne c’est qu’il n’y a pas de garde alors que nous sommes déjà bien avancés dans le palais. A dire vrai, c’est étrange que nous n’ayons pas croisé plus de résistance. Les trois manges-mot était le plus gros obstacle à mon sens, mais si c’est le cas ça m’inquiète. Avec la ligne de manges-mot juste à l’extérieur du palais, c’est difficile de croire qu’il n’y en a que trois dans le palais.
[Tu t’inquiètes pour rien, vous avez pris le détour le plus grand pour arriver jusque ici. Le palais est immense et il y a d’autres accès plus simple pour arriver jusqu’ici. Les gardes sont répandu sur toute la zone, Si je calcule bien la surface du palais doit faire les deux tiers de celle de Lishnul entre les étages, sous terrains détour et autre. C’est un vrai labyrinthe qui s’étend sur plusieurs kilomètres de bout en bout. C’est pratiquement impossible de faire plus de résistance que ce que vous avez rencontré.]
C’est vrai que le chemin était long, mais même si c’était un détour je m’attendais à plus de sécurité venant d’un palais aussi grand. Cependant cela fait plusieurs jours que la ville est dans un état de guerre civile. Les soldats sont probablement plus utile ailleurs que dans le palais vu la situation.
Je regarde la porte et la serrure est me tourne vers Maliel en lui demandant si elle peut la crocheter.
– D’après lui ce serait là, mais je n’ai jamais crocheté de serrure.
– Tu fais vraiment un assassin de pacotille, tu as le gantelet de félin non ? Il faut vraiment que tu apprennes à t’en servir.
– J’ai juste pas eu d’occasion de m’entraîner, je ferais ça bien assez tôt, en attendant, tu peux… ?
Maliel soupire en marmonnant que je suis un incapable et je me mets sur le côté et fixe le couloir pour m’assurer que personne n’arrive. Difficile de prendre à cœur les commentaires de Maliel sur quelque chose que je ne sais effectivement pas faire et que j’aurais probablement appris si j’avais eu le temps.
Au bout de quelques minutes je me demande si elle s’en sort, mais je préfère ne pas demander si ça se passe bien pour éviter qu’elle ne m’insulte. Au final c’est la porte qu’elle fini par attaquer verbalement. Apparemment la serrure est « magique » ce qui ne veut rien dire de particulier pour moi, mais vu les lampes accrochées aux murs ça ne devrait pas m’étonner qu’un grimpeur se soit fait de l’argent en vendant un système plus complexe de serrure.
« Tu pourrais essayer de frapper au pire ? »
Malgré le côté minable de la remarque je suis content de ma blague, mais Maliel ne semble pas vouloir répondre ou alors elle est juste trop concentré sur ce qu’elle fait. Bien entendu c’est à ce moment là que dans le couloir je peux voir un groupe de garde qui s’avance en venant de la salle du trône. Le groupe se contente de traverser, mais l’un d’entre eux tourne la tête dans notre direction et assez vite il stoppe le groupe entier. Ils sont une quinzaine je dirais, ce qui reste une menace assez importante. L’espace ou nous nous trouvons est une sorte de sas permettant d’arriver à la grande porte et autant se battre dans un couloir serait compliqué mais faisable, autant se battre dans un espace plus large me semble être une mauvaise idée. Ils forme une ligne sur plusieurs rangées de la largeur du couloir est commence à avancer dans notre direction.
– Maliel on a de la visite… Tu en as pour longtemps ?
– J’en sais rien, c’est pas une science exacte l’effraction. Faut que je trouve la bonne fréquence de mana. Tu peux les distraire le temps que je finisse ?
– Distraire je veux bien, mais combien de temps ?
– Écoute, débrouille toi, tue les au pire. C’est quoi ? Des gardes ? Ça devrait aller non ?
– J’imagine…
Je commence à passer en revue mes options. J’en ai quelques unes, mais je n’ai pas envie d’utiliser du matériel que je ne pourrais pas remplacer après. Du coup essayons quelque chose de différent de d’habitude.
Je fais quelques pas dans leur direction et m’engage un peu dans le couloir en levant les mains au dessus de ma tête.
« On se rends ! »
Derrière moi je peux entendre Maliel murmuré une remarque après avoir entendu ma stratégie.
« C’est pas assassin que tu aurais du prendre comme classe, mais bouffon. »
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Merci pour le chapitre.
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Bon sinon j’imagine que Maliel est du genre yandere c’est ça ? franchement elle est un peu antipathique mais c’est d’autant mieux pour l’intérêt du novel car elle est crédiblement agaçante